I. Hill End.

L'histoire de Hill End

Ce fut des éleveurs de bétail qui ouvrirent les premiers la voie de la colonisation européenne de la région. Le premier site emprunta un nom Aborigène, Tambaroora. Des aménagements pour le bétail existaient à environ 4 kilomètres au nord de Hill End avant la ruée vers l'or. 

Sur le site de Hill End, (à l'origine une banlieue de Tambaroora) jailli Bald Hill, ville avec sa propre poste et son timbre postal, l'identifiant clairement comme une ville à part entière.  Bald Hill se développa en même temps que la ruée vers l'or. Elle changea de nom pour celui de Forbes, cela jusqu'en 1860 où une autre ville du même nom devint aussi célèbre pour son or.  L'une des deux devait disparaître ! L'affaire fut portée au gouverneur McLean et à l'issue d'une pétition faite par les habitants, celle-ci prit le nom de « Hillend ». Plus tard ce nom changea en « Hill-End » qui devint finalement « Hill End ».

La concurrence entre Hill End et Tambaroora fut sévère bien que ces deux villes aient partagé le même nom pendant longtemps !  Par exemple, lors de courses de chevaux opposant Hill End à Tambaroora, des citations confirment cette rivalité :

« Tambaroora était déjà une ville quand Hill End n'était que des baraques. »

« Tambaroora sera toujours ici, quand Hill End sera tombée en ruine ! »

En 1872, Hill End s'imposa.  Tambaroora sombra alors dans le passé.

A son apogée, la population totale de Hill End est estimée à 30 000 âmes environ. 

Plusieurs villes jouxtaient Hill End : Au sud, il y avait Chambers Creek, The Root Hog (sur la Macquarie River) et The Lower Turon. Au nord, il y avait Tambaroora, Dirt Holes, Pep-a-day et Green Vallée. Ces villes travaillaient sur la même zone minière que Hill End.

Les archives indiquent l'existence de 51 hôtels dont 28 à Hill End même, Clarke street en contenant 17.

Les plus robustes de ces bâtiments comportaient deux étages, mais beaucoup d'autres n'étaient pas aussi solides et ne résistèrent que peu de temps.

Une population de cette envergure avait besoin de commodités. On ne comptait pas moins de :

-          huit églises,

-          cinq écoles,

-          quatre briqueteries,

-          trois journaux

-          et une ligne ininterrompue de 500 mètres de bâtiments commerciaux dans la rue principale.

L'essor de la ville ?

En 1872, la production d'or à Hill End atteignit son apogée. Celle-ci fut d'ailleurs marquée par plusieurs records du monde en particulier pour la taille et la qualité des pépites découvertes. En effet, le 19 octobre 1872, à 2 heures du matin fut mis à jour la plus grosse pépite (si on peut encore appeler pépite, une masse d'or aussi grosse !) du monde à Hawkins Hill, Hill End. Les spécimens de Beyer et de Holtermann, estimés à 3000 onces d'or immortalisèrent le site de Hill End dans l'histoire. Ces découverts miraculeuses contribuèrent également à l'afflux final de population.

Mais à une ville d'optimistes succéda en 1873, une ville que l'espoir abandonnait : le filon n'était plus rentable. Dès lors, Hill End entama son déclin : la ville avait eu sa gloire, maintenant celle-ci s'éteignait.

Des fragments de cette gloire perdue restèrent immortalisés par les journaux locaux :

Extrait du « Town and Country Journal » du 5 octobre 1872 :

La renommée, la fortune, les accidents, la mort et sans cesse braver les éléments faisaient partie du quotidien des chercheurs d'or.