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mercredi, décembre 01, 2004  

Le pigeon voyageur s'oriente grâce au champ magnétique de la Terre

jeudi 25 novembre 2004, 8h25
PARIS (AFP) -

Les pigeons voyageurs s'orienteraient bien grâce au champ magnétique de la Terre et non grâce à leur odorat, indique une étude à paraître jeudi dans la revue britannique Nature, qui pourrait mettre un terme à une polémique entre ornithologues sur les capacités de cet oiseau à se repérer. Les auteurs de l'étude mettent l'accent sur la présence de particules de magnétite dans la partie supérieure du bec de ces oiseaux. Selon eux, cet aimant naturel leur permettrait de réaliser une carte magnétique et de franchir ainsi de grandes distances, sans se perdre, pour retrouver leur point de départ. L'explication magnétique des aptitudes particulières des pigeons voyageurs a été contestée par certains experts qui penchent plutôt vers l'utilisation par ces oiseaux de certaines odeurs dans l'atmosphère pour se repérer. Dans son expérimentation, l'équipe du Pr Cordula Mora de l'Université de Caroline du Nord à Chapel Hill a pu prouver que les pigeons étaient sensibles aux perturbations du champ magnétique de la Terre. Ils ont placé des pigeons voyageurs dans un tunnel en bois disposant sur la face externe d'une bobine électrique pouvant être déplacée. Les oiseaux avaient appris à se rendre vers une des issues du tunnel si le champ magnétique était perturbé et vers l'autre dans le cas contraire. Or leur capacité à suivre ces instructions a été affaiblie lorsque les chercheurs ont ajouté des aimants sur le bec des pigeons ou si la partie supérieure de celui-ci était anesthésiée, les empêchant de saisir les champs magnétiques. Ceci, selon les experts, montre que ces pigeons dépendent bien du champ magnétique pour se diriger. Par ailleurs, ils ont prouvé au cours de leurs expériences que si la capacité de ces oiseaux à se retrouver était amoindrie lorsqu'on coupait un nerf fournissant au cerveau des informations visuelles, ce n'était pas le cas si l'on sectionnait le nerf olfactif. Preuve, selon eux, que les pigeons voyageurs ne dépendent pas des odeurs pour retrouver leur point de départ.

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posted by Olivier Pingot | 8:16 AM

mardi, novembre 23, 2004  

Diffuseurs, bougies, encens: ces désodorisants qui nous empoisonnent

lundi 22 novembre 2004, 14h50
PARIS (AFP) -

Les désodorisants et parfums d'ambiance, sous couvert de "tuer les mauvaises odeurs", nous empoisonnent à petit feu en relâchant dans l'air des produits toxiques et allergisants, selon les tests publiés lundi par l'Union fédérale des consommateurs-Que choisir. Sur 35 produits testés, aucun ne peut être considéré comme inoffensif. La plupart sont franchement toxiques et l'UFC-Que Choisir interpelle les pouvoirs publics pour que les plus nocifs soient "interdits dans tous les lieux publics" et étiquetés "peut provoquer le cancer", ou "peut provoquer des allergies". "Les résultats sont véritablement alarmants, on a envie de dire +respirer tue+", a commenté lundi lors d'une conférence de presse Alain Bazot, président de l'UFC-Que choisir. 35 produits ont été testés : 5 aérosols traditionnels, 3 vaporisateurs concentrés, 5 gels, 12 diffuseurs, 5 bougies parfumées et 5 encens et huiles essentielles. Tous émettent à des degrés divers des molécules dangereuses pour la santé ou allergisantes. Cinq produits, qui relâchent des niveaux particulièrement élevés de benzène et de formaldéhyde, sont "à éliminer", selon l'UFC : un cône bleu "IBA Sanaga épices marines, un diffuseur Air Wick Décosphère vanille et orchidée, un bâton d'encens Bleu d'évasion de Monoprix, une lampe Berger Orange Cannelle et des bâtons d'encens fleur de vanille Ushuaia. Monoprix, informé des résultats du test sur ses bâtons d'encens, a choisi de les retirer de la vente. Le benzène est un hydrocarbure cancérigène. Le formaldéhyde, qui vient d'être classé cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer, est présent dans de très nombreux produits (bois agglomérés, colles, nettoyants ménagers etc.). L'association réclame au ministère de la Santé une évaluation et une réglementation, qui n'existe pas aujourd'hui pour les émissions de polluants des produits de grande consommation. "Des progrès ont été faits pour connaître l'air extérieur, mais l'air intérieur est beaucoup moins analysé, alors que nous y passons jusqu'à 90% du temps", souligne M. Bazot. Les adeptes de naturel, qui font confiance aux bougies et à l'encens, ont "tout faux", relève Que Choisir. "Brûler de l'encens, c'est à peu près comme respirer au plus près d'un pot d'échappement". Quant à la paraffine des bougies, c'est un sous-produit du pétrole qui émet nombre de polluants pendant la combustion. Le "European respiratory journal" dresse le même constat dans une étude publiée vendredi : l'air des églises dépasse largement les concentrations admises pour l'air extérieur par l'Union européenne. Un produit traditionnel, comme le Papier d'Arménie, qui se vante d'être le "plus ancien assainissant naturel", charge en réalité l'air en formaldéhyde et benzène. Les deux produits "bio" testés (Florame et Phytaromasol) n'émettent pas de produits cancérigènes, mais sont riches en limonène, un constituant du citron extrêmement allergisant, relève l'UFC. "Au-delà des avertissements qui devraient figurer en bonne place comme sur les paquets de cigarettes, il importe de savoir si le produit a une réelle utilité", souligne le magazine Que Choisir, dont le numéro de décembre publie les résultats des tests. Masquer une mauvaise odeur en ajoutant à la pollution de l'air n'est pas une solution. Mieux vaut traiter l'odeur à la source (moisissure, humidité ...) et surtout, aérer.

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posted by Olivier Pingot | 4:02 PM

mercredi, novembre 17, 2004  

Le corps, comme le visage, transmet les émotions

mardi 16 novembre 2004, 19h49
WASHINGTON (AP) -
Une bagarre éclate dans une foule et les personnes les plus éloignées sont immédiatement sur leurs gardes. Cette peur contagieuse vient d'être expliquée par une chercheuse de Harvard qui dévoile le mécanisme de la transmission rapide d'une émotion à travers la foule. Les résultats sont publiés dans le dernier numéro des annales de l'Académie des sciences publié lundi. Selon cette étude, le seul fait de voir quelqu'un adopter une attitude de peur déclenche une réaction immédiate dans certaines zones cérébrales sièges de l'émotion et rend le corps prêt à l'action. Cette réponse peut se propager dans une foule, tel un feu de broussailles. "Nous sommes très sensibles au langage émotionnel du corps et nous y réagissons sans en être informés", explique Béatrice de Gelder, de l'école médicale de Harvard. "C'est très bien car ça nous met en position d'agir." La plupart des études menées dans ce domaine se limitaient aux expressions du visage, ajoute-t-elle. Avec son équipe, elle a photographié des acteurs dans différentes positions, tour à tour heureux, neutres ou apeurés. Les photos ont été présentées à quatre hommes et trois femmes, chez lesquels l'activité cérébrale était suivie par le biais d'une IRM (imagerie par résonance magnétique). Les scientifiques ont découvert que ceux qui observaient les attitudes heureuses ou neutres ne montraient de réponse que dans la partie du cerveau impliquée dans le traitement des images visuelles. Ceux qui, en revanche, observaient les postures apeurées, répondaient par une activité des zones visuelles, émotionnelles et motrices. Ceci souligne que les émotions ne sont pas communiquées uniquement verbalement: "Elles sont vraiment communiquées sans l'intervention de la pensée. C'est une transmission du corps au corps", explique Béatrice de Gelder. Selon Stephen Maren, professeur de psychologie à l'Université du Michigan, on savait qu'une variété de stimuli pouvait provoquer des réponses dans certaines zones émotionnelles. Ceci a déjà été démontré, notamment chez les gens soumis à des visages, des odeurs rebutantes ou encore des menaces verbales. "Je ne suis donc pas étonné que des attitudes de peur déclenchent une réponse, a-t-il dit. Mais ça n'avait jamais été démontré avant". "Nous devons disposer d'un système qui réponde très rapidement. Si quelque chose est dangereux, nous devons répondre rapidement. Nous devons détecter les menaces à un stade très précoce et la posture pourrait être le signal", estime le Pr Maren.

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posted by Olivier Pingot | 2:18 PM

mardi, octobre 12, 2004  

Nouveau mystère chez les oiseaux migrateurs

mercredi 6 octobre 2004, 19h07
PARIS (AFP)

Le mâle et la femelle des couples de barges à queue noire, des oiseaux migrateurs qui se reproduisent en Islande, arrivent pratiquement en même temps sur leur lieu de reproduction alors qu'ils ont passé l'hiver à environ un millier de kilomètres l'un de l'autre, selon une étude. Les barges à queue noire, notent les auteurs de cette étude publiée dans la revue britannique Nature à paraître jeudi, forment des couples généralement fidèles d'une année sur l'autre. Mais mâles et femelles se séparent lors de leur migration jusqu'en Grande-Bretagne ou sur la péninsule ibérique, passant ainsi l'hiver séparés par des distances moyennes de 955 km. Or, malgré cela et le fait qu'ils effectuent le voyage de retour par des voies différentes, ils arrivent sur les lieux de reproduction presque en même temps, à 3,1 jours près, souligne l'équipe dirigée par Tomas Gunnarson, de l'Université d'East Anglia à Norwich (Angleterre). Les scientifiques ont pu observer ce phénomène en suivant, de 1999 à 2004, 15 couples d'oiseaux préalablement marqués. Parmi les raisons expliquant ce phénomène de synchronisation, ils avancent la possibilité que les deux membres du couple hivernent dans des lieux éloignés l'un de l'autre mais présentant les mêmes caractéristiques, et partiraient donc au même moment au printemps. Ou encore, que leur horloge physiologique les fait arriver au moment où ils peuvent jouir des conditions optimales pour la reproduction. Et les barges à queue noire ne supportent pas un retard chez leur partenaire : les deux seuls divorces observés parmi les oiseaux suivis l'ont été dans les trois couples où les partenaires sont arrivés à plus de huit jours d'intervale.

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posted by Olivier Pingot | 5:00 PM

mardi, octobre 05, 2004  

Une boussole dans l'oeil des oiseaux

LE MONDE | 01.10.04 | 15h38 ? MIS A JOUR LE 01.10.04 | 16h29
Les migrateurs semblent avoir un compas magnétique dans la rétine. Ils le recalibrent chaque jour au crépuscule. Chaque année , la nature renouvelle ce miracle : faire parcourir à certains oiseaux des milliers de kilomètres, à la recherche de cieux plus cléments. L'énigme demeure : comment parviennent-ils à s'orienter dans leur course intercontinentale ? On sait qu'ils peuvent utiliser la position du soleil et des étoiles pour s'orienter - des expériences élégantes conduites dans des planétariums l'ont montré. Ils utilisent aussi des repères visuels terrestres - chaînes de montagnes, fleuves, etc. L'apprentissage de ces indices n'est cependant pas seul en cause, puisqu'on a pu montrer, en croisant des fauvettes à tête noire, grégaires et migratrices, que leur descendance présentait des caractères intermédiaires, la génétique étant donc impliquée dans ce comportement. On les suspecte enfin - comme d'autres migrateurs, poissons, tortues par exemple - d'être sensibles au champ magnétique terrestre. L'hypothèse a été émise pour la première fois en 1859 par l'Allemand von Middendorff. Dans les années 1960, Wolfgang Wiltschko, de l'Institut de zoologie de Francfort, a prouvé que le rouge-gorge était désorienté lorsqu'on le plaçait dans un champ magnétique différent de celui de la Terre. Dix-sept autres espèces de migrateurs ont depuis répondu de la même façon à ce test. La composante magnétique ne fait plus de doute. En avril, un article de la revue Scienceen a apporté une nouvelle confirmation, chez des grives à joues grises américaines, migratrices nocturnes. Placées dans un champ magnétique orienté artificiellement vers l'est au crépuscule, elles prenaient leur envol vers l'ouest, au lieu de foncer vers le nord, comme elles le font naturellement. Henrik Mouritsen, de l'université d'Oldenburg (Allemagne), et ses collègues américains, avaient équipé ces oiseaux cobayes de radiotransmetteurs, ce qui leur a permis de les localiser au cours des jours suivants. Certains ont volé la première nuit dans la mauvaise direction. D'autres ont préféré se poser dans les bois des environs. Mais tous ont repris la direction du nord la nuit d'après. Comme si les grives combinaient les indices fournis par la position du soleil au crépuscule et les stimuli magnétiques, pour recalibrer chaque soir leur compas magnétique. "Cela pourrait expliquer comment les oiseaux réussissent à franchir l'équateur magnétique", écrit Henrik Mouritsen. Mais aussi comment ils se débrouillent avec la déclinaison, qui résulte du décalage entre nord magnétique et nord géographique. Spectaculaires, ces résultats n'indiquent cependant pas comment fonctionne, physiologiquement, ledit compas. Plusieurs hypothèses sont en compétition. On a traqué des aimants minuscules, faits de cristaux de magnétite, chez les migrateurs. On en a retrouvé dans le bec des pigeons. Mais, le champ magnétique terrestre étant fort ténu, les chercheurs jugent peu probable qu'il soit capable de réorienter ces fragments de magnétite, et comprennent encore moins quelle voie nerveuse pourrait guider leur vol. Les chercheurs ont donc creusé la piste du lien étroit entre vision et orientation magnétique. "Quand on place des rouges-gorges dans une ambiance lumineuse jaune ou orange, ils perdent leur capacité à s'orienter", indique le pionnier Wolfgang Wiltschko, qui, en 2002, a aussi montré que, si l'on couvrait l'?il droit du rouge-gorge, celui-ci perdait son orientation magnétique. La salamandre semble, elle aussi, perturbée par certaines longueurs d'onde (Le Monde du 18 octobre 1996). Aussi les recherches portent-elles désormais sur des molécules à la fois photosensibles et capables de réagir à des champs magnétiques très faibles. Des mécanismes pointus, qui mettent en jeu des effets de type quantique associant des transferts d'électrons sous l'impact de photons de lumière... "Les conférences sur ce sujet ont désormais lieu dans les départements de physique", indique M. Wiltschko, biophysiologiste de formation, qui se réjouit de n'être plus isolé sur cette thématique. Son équipe, fort active, a récemment employé des champs magnétiques oscillants et montré, comme elle l'a expliqué le 13 mai dans la revue Nature, qu'un changement d'orientation de ce champ modifiait la position d'envol des rouges-gorges. Le type de signal magnétique employé suggérait qu'un mécanisme dit "de pair-radical", proposé dès les années 1970 par Klaus Schulten (université de l'Illinois, Etats-Unis), pouvait être à l'?uvre. Un bon candidat étant le cryptochrome, une molécule photosensible que l'on retrouve également chez les plantes. Tout aussi en pointe, l'équipe d'Henrik Mouritsen apporte sa pierre à cet édifice théorique. Dans la revue PNAS du 21 septembre, elle explique avoir mesuré des concentrations élevées de cryptochrome (CRY) dans la rétine de la fauvette des jardins. Concentrations qui ne se retrouvaient pas chez le diamant masqué, sédentaire. Les molécules de CRY étaient localisées dans des cellules nerveuses activées la nuit, période de migration de la fauvette. Ces ganglions aboutissent en outre exclusivement dans une zone du cerveau connue pour contenir des neurones magnétosensibles. CQFD ? "Il faut encore répondre à beaucoup de questions avant d'être sûr que les cryptochromes sont le principal capteur des oiseaux migrateurs", reconnaissent les chercheurs. Il leur faudra par exemple encore montrer comment l'orientation des CRY est fixée dans les cellules, "de sorte que des signaux induits par la lumière soient modulés différemment par le champ magnétique en fonction de leur position dans la rétine". "Ce sont effectivement des preuves par coïncidence", commente M. Wiltschko, qui juge cependant ces nouveaux résultats "très intéressants". D'autant qu'une de ses étudiantes vient de localiser deux types de cryptochromes dans la rétine des rouges-gorges, décidément très sollicités. Leurs geôliers commencent a avoir une idée assez précise de la façon dont les migrateurs peuvent "voir" le champ magnétique. "Ce doit être un peu comme des figures symétriques, imagine M. Wiltschko. Comme des anneaux, qui leur montrent le nord." Hervé Morin Les cryptochromes, entre aimant et lumière L'orientation magnétique des oiseaux pourrait être commandée par les cryptochromes, des molécules découvertes en 1993 dans la plante de laboratoire Arabidopsis thaliana par Margaret Ahmad et Anthony Cashmore (université de Pennsylvanie, Etats-Unis). "Il s'agit de protéines photosensibles, notamment à la lumière bleue, qui interviennent dans de nombreux processus fonctionnels au cours de la vie de la plante", explique Mme Ahmad, en poste actuellement à Paris-VI. Elles semblent impliquées dans les processus liés aux cycles saisonniers et circadiens (alternance du jour et de la nuit). Elles sont étudiées chez la souris et la mouche du vinaigre, où elles jouent un rôle similaire. "On en trouve dans presque tous les tissus humains, notamment nerveux, et dans la rétine", précise Mme Ahmad. Sous l'effet de la lumière, ces molécules ont des propriétés qui les rendent sensibles à de faibles champs magnétiques. "Mais elles ne servent probablement pas de compas magnétique chez l'homme !", précise la chercheuse.

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posted by Olivier Pingot | 5:25 PM

jeudi, septembre 16, 2004  

Un visage vieux de trois mille ans

Italie
02/09/2004 -
Voici Harwa, un Égyptien qui vivait il y a 3000 ans. Pour reconstruire son visage, on a déballé sa momie. Sans même y toucher?

Les cabinets médico-légaux connaissent bien les techniques de reconstruction faciale. À la découverte d'un crâne humain, on le rhabille de muscles, de yeux et de peau selon des règles et des paramètres bien précis afin d'en recréer le visage et de faciliter l'enquête sur son identification. Des anthropologues italiens ont décidé d'appliquer la méthode à un cadavre peu banal : celui d'Harwa, une momie égyptienne morte depuis 3000 ans ! Conservé au Musée égyptien de Turin en Italie, Harwa a vécu entre 945 et 715 ans avant notre ère, soit durant la 22ème ou 23ème dynastie. Mais pour voir son visage, il n'était pas question d'ouvrir la momie pour en extraire le crâne : le risque de la briser et de perdre à jamais de précieuses informations était trop grand. Les chercheurs ont plutôt fait appel à deux autres technologies de pointe. D'abord, afin de « voir » le crâne sans retirer les bandelettes, on a utilisé un scanner pour réaliser une MDCT, ou Multidetector computed tomography (en français, tomographie multidétecteur assistée par ordinateur). L'image à l'écran révéla la tête d'un homme d'environ 45 ans, sur laquelle on distinguait encore très bien le nez, les oreilles, quelques muscles? Grâce à de puissants logiciels d'analyse d'image, on a pu faire disparaître la peau et les autres tissus mous afin d'avoir un crâne bien propre. Pour accomplir la reconstruction, il fallait ensuite obtenir un vrai crâne solide. Ici, c'est par un système de frittage sélectif de poudre que l'on a pu fabriquer un crâne en résine solide. Ce procédé, courant en ingénierie pour obtenir rapidement des modèles tridimensionnels, utilise un laser pour transformer une poudre en un objet solide par fusion. Ainsi recréé, le crâne d'Harwa a pu être savamment recouvert de couches de pâte à modeler et de nylon pour finalement arborer une apparence quasi-vivante. Le réalisme a été accentué par l'étude des différentes lésions cutanées qui étaient visibles au scanner. L'exercice, qui a exigé les connaissances et le savoir-faire de médecins-légistes, de policiers, d'anthropologues et de radiologistes, a permis d'obtenir un visage tellement détaillé qu'on y voit même les petites bosses et furoncles que l'homme avait sur la peau de son vivant. Le docteur Federico Cesarani, qui a dirigé cette recherche, précise que les tissus adipeux n'ayant pas été conservés sur la momie, il se peut que le visage ait été plus gras que celui obtenu. Les chercheurs ont aussi préféré s'abstenir de lui donner des poils : cheveux, barbe, moustache et sourcils ne pourraient être recréés qu'avec de l'imagination, ce qui « fragiliserait » le travail de reconstitution, jusque là scientifiquement rigoureux. Les étapes et le résultat de cette étude sont publiés dans la dernière livraison de l'American Journal of Roentgenology.

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posted by Olivier Pingot | 2:01 PM

vendredi, juin 11, 2004  

Rico, un chien doué pour les mots

jeudi 10 juin 2004, 16h29
WASHINGTON (AP) -


Il ne lui manque que la parole. Des chercheurs allemands ont découvert un chien border collie baptisé Rico, capable de comprendre plus de 200 mots et d'en apprendre de nouveaux aussi vite que de nombreux enfants. Les chercheurs ont découvert que Rico connaît les noms de dizaines de jouets et est capable de rapporter celui que lui demande son maître. Il connaît un vocabulaire aussi étendu que celui des grands singes, des dauphins et des perroquets entraînés pour comprendre les mots, soulignent les chercheurs. Rico peut même aller plus loin en devinant ce qu'un nouveau mot signifie. Les chercheurs l'ont vérifié en déposant dans une pièce un jouet qu'il n'avait jamais vu, parmi d'autres qui lui étaient déjà familiers. Dans une autre pièce, son maître lui a demandé d'aller chercher le nouveau jouet en utilisant un mot que son fidèle compagnon n'avait jamais entendu. Le border collie, race notamment connue pour ses qualités de chien de berger, s'est rendu dans la pièce où se trouvaient les jouets et, sept fois sur dix, a ramené celui qu'il n'avait jamais vu auparavant. "Il a apparemment été capable de lier le nouveau mot au nouvel objet, soit parce qu'il savait que les objets familiers avaient déjà des noms soit parce qu'ils n'étaient pas nouveaux", soulignent les chercheurs dirigés par Julia Fischer, de l'Institut d'anthropologie évolutionnaire Max Planck à Leipzig, en Allemagne. Un mois plus tard, il se souvenait encore du nom du nouveau jouet trois fois sur six, même sans l'avoir vu depuis le premier test. Ce qui correspond aux capacités d'un enfant de trois ans, selon les chercheurs. Cette étude accrédite l'idée que les chiens peuvent comprendre un grand nombre de mots. Patti Strand, membre du Club des chenils américains, la qualifie de "bonne nouvelle pour ceux d'entre nous qui parlons à nos chiens". "Merci aux chercheurs d'avoir montré que les personnes qui parlent à leurs chiens sont de bons communicateurs et non des excentriques", dit-elle. En outre, les capacités d'apprentissage de Rico pourraient montrer qu'une partie de la compréhension du langage s'est développée séparément du langage humain. "Vous n'avez pas besoin d'être capable de parler pour comprendre beaucoup de choses", souligne le Pr Fischer. Son équipe de chercheurs note que les chiens ont évolué avec les humains et ont été sélectionnés en fonction de leur capacité à répondre au langage de l'homme. Katrina Kelner, une responsable de la revue "Science", juge cette étude "remarquable". Les capacités d'apprentissage de Rico "suggèrent que les structures cérébrales qui permettent ce genre d'apprentissage ne sont pas uniques aux humains et qu'elles ont peut-être formé la base de l'évolution pour certaines des capacités de langage avancées de l'homme." Paul Bloom, de l'université de Yale, tempère toutefois les résultats de l'étude. "Les enfants peuvent comprendre les mots utilisés dans différents contextes. La compréhension de Rico se manifeste lorsqu'on lui demande de chercher un objet", écrit-il dans un commentaire publié dans "Science". Le Pr Bloom recommande de mener des études complémentaires afin de répondre à plusieurs questions: Rico peut-il apprendre un mot désignant autre chose qu'un petit objet à aller chercher? Peut-il montrer qu'il connaît un mot dans une autre situation que celle où il doit aller chercher un objet? Peut-il comprendre un ordre lui intimant de ne pas aller chercher quelque chose? Le Pr Fischer et ses collègues continuent de travailler avec Rico pour voir s'il peut comprendre des injonctions de mettre les jouets dans des boîtes ou de les rapporter à certaines personnes. Rico est né en décembre 1994 et vit avec ses propriétaires. L'étude a été ménée au domicile de ses maîtres.


AP

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posted by Olivier Pingot | 11:22 AM

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