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mardi, novembre 23, 2004
L'ancêtre possible de l'homme et des grands singes découvert en Espagne
vendredi 19 novembre 2004, 15h27
PARIS (AFP) -
Un primate vieux de quelque 13 millions d'années, qui pourrait avoir été le dernier ancêtre commun de l'homme et des grands singes, a été découvert en Espagne, annonce la revue Science à paraître vendredi.
Décrit à partir d'un squelette partiel assez bien conservé, ce nouvel hominoïde a reçu le nom de "Pierolapithecus catalaunicus" ("singe catalan de Pierola"), précise Salvador Moyà-Solà, de l'Institut de paléontologie Miguel Crusafont à Barcelone, et ses collègues. Ce nom scientifique fait référence à Hostalets de Pierola, village proche du site de la découverte, près de Barcelone, en Catalogne.
L'anatomie du pierolapithèque ainsi que son âge, estimé entre 12,5 à 13 millions d'années (époque du miocène moyen), suggèrent qu'il était "probablement proche" du dernier ancêtre des grands singes actuels et des humains, soulignent les scientifiques.
Les grands singes comprennent aujourd'hui trois espèces africaines - le chimpanzé commun, le bonobo (autrefois appelé chimpanzé pygmée) et le gorille - et une espèce asiatique, l'orang-outan.
Les restes d'hominoïdes remontant à la période de l'émergence des ancêtres des grands singes qu'est le miocène moyen demeurent rares. Les fossiles connus à ce jour découverts jusqu'ici (kenyapithèque, morotopithèque, afropithèque...) proviennent d'Afrique orientale. Les auteurs de l'article de Science estiment par ailleurs que le pierolapithèque pouvait vivre également en Afrique.
Mais alors que les fossiles précédents présentaient une morphologie primitive, identique à celle des singes inférieurs, le singe de Catalogne permet pour la première fois d'étudier un spécimen aux formes modernes, relèvent-ils.
Les restes sont probablement ceux d'un mâle de 35 kg environ. La forme de ses dents indique qu'il était frugivore.
Sa cage thoracique est large et aplatie, les omoplates situées dans le dos (celles des autres singes étant fixées sur les côtés comme chez le chien), le bas de sa colonne vertébrale est rigide et ses poignets permettent une rotation assez élevée de la main. Tout cela, résument les chercheurs, facilite une posture droite et donne la possibilité de grimper aux arbres.
Le pierolapithèque présente cependant aussi aussi des traits plus primitifs, comme une face en pente et des doigts et des orteils plus courts par rapport à ceux des grands singes actuels. Le primate nouvellement identifié devait donc se suspendre moins souvent que ses descendants, ce qui laisse entendre, ajoutent les chercheurs, que ce type de locomotion caractéristique des espèces d'aujourd'hui est apparu ultérieurement et peut-être en plusieurs étapes.
Selon les hypothèses actuelles, l'homme et les grands singes ont continué à évoluer encore pendant plusieurs millions d'années après la période de l'existence de Pierolapithecus catalaunicus. Les derniers compagnons restés ensemble sur la route de l'évolution, les ancêtres directs des humains et des chimpanzés, se seraient séparés il y a 6 à 7 millions d'années.
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3:57 PM
Découverte d'un possible ancêtre commun à l'homme et aux grands singes
jeudi 18 novembre 2004, 20h00
WASHINGTON (AP) -
Le dernier ancêtre qu'ont probablement eu en commun l'homme et les grands singes avait une morphologie simiesque comme celle du chimpanzé mais une posture droite similaire à celle des humains, affirment des chercheurs qui ont découvert un fossile de cet hominidé en Espagne.
Le spécimen, un sujet adulte âgé de 13 millions d'années, a été mis au jour près de Barcelone et fait l'objet d'un article publié vendredi dans la revue "Science". Cette nouvelle espèce de singe a été baptisée Pierolapithecus catalaunicus.
Les chercheurs ont évité la controverse en s'abstenant de conclure que leur découverte est le signe que l'évolution du singe vers l'homme à eu lieu en Europe et non en Afrique. Selon Salvador Moya-Sola, un des découvreurs du fossile, l'espèce a probablement vécu sur les deux continents.
Sa collègue Meike Kohler a également refusé de dire que le Pierolapithecus représentait le "chaînon manquant" entre le singe et l'homme. "Je n'aime pas beaucoup ce terme, car c'est un très vieux concept", a-t-elle expliqué.
Reste que les chercheurs spécialisés dans l'étude des ancêtres de l'homme sont fascinés par cette percée. "C'est une découverte remarquable", estime ainsi Clark Howell, professeur à l'université de Berkeley (Californie). "Cela montre une diversité chez les hominidés (...) dans l'Eurasie occidentale à un moment où nous commencions à penser en savoir beaucoup sur la question."
Le groupe des grands singes modernes comprend l'homme, les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans. Il se serait séparé des autres singes comme les gibbons, il y a 14 à 16 millions d'années.
L'équipe conduite par M. Moya-Sola et Mme Kohler a collecté 83 os et fragments d'os identifiables. Cette espèce de singe ne se balançait pas aux branches des arbres comme l'orang-outan, ni ne marchait en s'aidant des mains à la manière d'un chimpanzé.
"C'est un animal d'un genre différent", souligne M. Moya-Sola. La morphologie du Pierolapithecus indique qu'il devait grimper aux arbres avec agilité et gardait le tronc droit. La région où le nouvel hominidé a été trouvé contiendrait d'autres fossiles de grands singes ayant vécu il y a des millions d'années.
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posted by Olivier Pingot |
3:56 PM
jeudi, novembre 18, 2004
L'homme descend... de coureurs de fond, selon deux biologistes américains
mercredi 17 novembre 2004, 19h12
PARIS (AFP) -
Nous sommes des descendants de coureurs de fond: cette hypothèse inattendue est avancée par deux biologistes américains à partir d'une étude comparative de l'anatomie de l'homme moderne, de ses ancêtres et d'un certain nombre d'animaux, dont les résultats sont publiés jeudi par la revue Nature.
Selon Dennis Bramble, de l'Université de l'Utah, à Salt Lake City, et Daniel Lieberman, de l'Université Harvard, à Cambridge (Massachusetts), les origines de notre propre anatomie, caractérisée en particulier par des jambes longues et puissantes, sont à chercher auprès des premiers représentants du genre Homo, confrontés à la nécessité de parcourir vite de longues distance à travers la savane africaine.
C'est en poursuivant des proies, en tant que chasseurs, pour pouvoir les atteindre avec des projectiles à distance rapprochée, ou en s'efforçant d'arriver avant des charognards (hyènes, vautours...) auprès d'une carcasse, que l'homme a développé cette aptitude, spéculent les deux scientifiques.
Sous l'effet de la sélection naturelle, expliquent-ils, nos ancêtres ont donc commencé à prendre des formes qui ont abouti au corps humain actuel, adapté non seulement à la marche bipède, mais surtout à la course d'endurance. Face à des "sprinters" animaux incomparablement plus rapides sur de courtes distances, la survie de nos ancêtres dépendait donc de leur capacité à courir longtemps.
Ce seuil d'évolution aurait été franchi voici quelque deux millions d'années. Bramble et Lieberman affirment en avoir détecté des traces dans certains squelettes attribués à l'espèce Homo habilis et surtout dans ceux, plus modernes, d'Homo erectus.
Les deux biologistes ont répertorié en tout 26 traits anatomiques aptes à augmenter l'adaptation à la course, tels que les longs tendons et les ligaments des jambes, la structure des pieds mais aussi les muscles qui stabilisent le tronc.
"Aujourd'hui, résument les auteurs de l'étude, la course est principalement une forme d'exercice et de récréation, mais ses racines peuvent être aussi anciennes que l'origine du genre humain et avoir contribué de manière importante à la formation du corps humain."
Cette hypothèse est contestée par l'anthropologue française Yvette Deloison, spécialiste de la locomotion des hominidés et connue surtout pour sa théorie selon laquelle la marche debout a vu le jour chez les primates bien avant l'apparition des ancêtres directs de l'homme.
"Pour évaluer leur capacité à l'endurance, commente-t-elle, interrogée par l'AFP, Bramble et Lieberman comparent des bipèdes et des quadrupèdes, qui représentent deux modes de locomotion complètement différents et donc impossibles à comparer. L'élargissement des articulations de nos jambes qu'ils évoquent entre autres vient non pas de l'adaptation à la course de fond, mais de la position érigée de notre corps, dans lequel tout le poids exerce une pression sur ces articulations, alors que chez les animaux quadrupèdes, cette masse est répartie."
"Bref, ajoute la scientifique du CNRS, l'homme est anatomiquement fait pour la marche. Par ailleurs, au lieu de pouvoir suivre des proies sur de longues distances, les premiers humains avaient sans doute plutôt besoin de fuir vite les prédateurs."
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4:12 PM
mardi, novembre 02, 2004
D'énigmatiques hommes nains en Indonésie il y a 18.000 ans
vendredi 29 octobre 2004, 11h29
PARIS (AFP) -
Une espèce inconnue d'humains de toute petite taille (un mètre de hauteur) a vécu il y a 18.000 ans sur l'île indonésienne de Florès, en même temps que l'homme moderne qui peuplait déjà le reste du monde, selon une équipe scientifique internationale.
Aussi troublante qu'importante, cette trouvaille d'"Homo floresiensis" (Homme de Florès) fait la couverture et l'objet de deux articles dans l'hebdomadaire britannique Nature.
Son crâne évoque les tout premiers humains, dont l'âge se compte en millions d'années, alors qu'il était contemporain des peintres de Lascaux. A en juger d'après les outils de pierre et les ossements animaux associés à ses propres restes, le cerveau de la taille de celui d'un chimpanzé suffisait à l'Homme de Florès pour tailler probalement la pierre et chasser des stégodons (éléphants préhistoriques).
Il s'agit de l'hominidé "aux caractéristiques les plus extrêmes jamais découvert", s'enthousiasment Marta Mirazon Lahr et Robert Foley, de l'Université de Cambridge, dans un commentaire qui accompagne les deux communications.
L'Homme de Florès a été décrit à partir d'un squelette (crâne quasi intact, fémur, tibia, mains et pieds incomplets, bassin partiel, fragments de vertèbres...) et quelques restes d'un autre individu, mis au jour en septembre 2003 dans la grotte de Liang Bua. Cette cavité calcaire se trouve à 14 km au nord de Ruteng, capitale de la province de Manggarai (Florès occidental).
Pour les auteurs de l'étude principale, le paléoanthropologue australien Peter Brown, de l'Université de Nouvelle-Angleterre à Armidale (Nouvelle-Galles du Sud), et ses collègues indonésiens, le mélange de caractères primitifs et dérivés de l'Homme de Florès ne peuvent faire de lui qu'une espèce distincte.
"L'explication la plus vraisemblable de son existence, résument-ils, réside dans l'isolement, à long terme, d'une population ancestrale d'Homo erectus, qui a abouti au nanisme. Mais Homo floresiensis montre surtout que, dans ses réponses adaptatives, le genre Homo (l'ensemble des espèces humaines du passé et du présent) est morphologiquement plus varié et plus souple qu'on ne le pensait."
L'étude archéologique du site dirigée par Michael Morwood, de la même université australienne, a révélé la présence de nombreux outils, surtout en roche volcanique ou en silex noir. Ces instruments sont constitués essentiellement de simples éclats, mais comprennent aussi des nucléus avec des traces de coups portés de manière à obtenir des bifaces.
En outre, les restes d'un jeune stégodon, qui suggèrent que les hominidés de Florès chassaient des animaux juvéniles de cette espèce, étaient entourés d'autres outils dont des pointes, des perforateurs, des lames et des micro-lames.
Marta Mirazon Lahr et Robert Foley se demandent d'ailleurs si ces outils n'ont pas été fabriqués plutôt par l'homme moderne (arrivé dans le Sud-Est asiatique il y a 100.000 à 50.000 ans), avant d'être ramassés tout simplement par les petits habitants de Florès. De toute manière, l'identification de cette espèce énigmatiques inspire de nombreuses questions et laisse espérer des découvertes similaires dans d'autres zones isolées du monde.
Seule certitude : au cours de la majeure partie des quelque 160.000 ans de notre propre histoire, nos ancêtres ont partagé la Terre avec d'autres représentants de la grande famille humaine, dont nous sommes aujourd'hui les héritiers uniques.
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8:16 AM
Découverte d'une races de nains préhistoriques
jeudi 28 octobre 2004, 2h18
DENVER (AP) -
Des paléontologues ont découvert sur une île perdue de l'archipel indonésien des squelettes d'humanoïdes nains qui peuplaient encore la région il y a 18.000 ans alors que l'homo sapiens colonisait le reste de la planète.
Cette découverte qui a stupéfié ses auteurs est publiée cette semaine dans la revue scientifique Nature.
L'un des spécimens est un adulte de sexe féminin mesurant un peu moins d'un mètre, ce qui le classerait parmi les êtres les plus menus de la grande famille humaine dont il ne reste plus qu'une seule branche aujourd'hui, l'homo sapiens sapiens. Toutefois, les scientifiques ne sont pas d'accord sur le fait de savoir si ces tout petits inconnus entrent bien dans la catégorie "homo".
Ils vivaient sur l'île de Flores, où l'on trouvait une faune particulière d'éléphants nains eux aussi et de lézards géants. Ils auraient disparu à la suite d'un cataclysme volcanique.
Les chercheurs ont baptisé cette nouvelle espèce de pygmées "homo floresiensis". La datation de leur présence remonte de 12.000 à 95.000 ans selon les spécimens.
Des chercheurs australiens et indonésiens ont découvert une partie du squelette de la naine il y a 13 mois dans une grotte calcaire peu profonde nommée Liang Bua. Celle-ci, objet d'étude depuis 1964, s'enfonce dans une colline sur une quarantaine de mètres. Le squelette principal et des fragments de six autres individus sont conservés dans un laboratoire de Djakarta en Indonésie. La grotte se trouve au milieu de plantations de café et elle est gardée en permanence.
L'homme de Flores est une créature totalement nouvelle et fondamentalement différente de l'homme d'aujourd'hui, même s'il a pu côtoyer les ancêtres des habitants actuels de l'île.
Il avait un cerveau de la taille d'un pamplemousse, soit le quart de celui de nos contemporains, ce qui le rapproche des espèces préhumaines qui vivaient en Afrique il y a plus de trois millions d'années. Pourtant, les artefacts retrouvés avec les ossements indiquent que l'homme de Flores fabriquait des outils de pierre, qu'il avait domestiqué le feu et qu'il chassait en bandes.
Cette découverte semble aussi démonter que l'Afrique, berceau supposé de l'humanité, ne recèle pas toutes les réponses concernant l'histoire de l'humanité.
Les chercheurs se demandent aussi si l'homme de Flores n'est pas un descendant de l'homo erectus qui aurait rétréci en quelque sorte sous la pression de l'environnement. La nature est en effet pleine d'exemples de mammifères (chevreuils, écureuils, cochons...) qui, à force de vivre en marge dans des environnements complètement isolés, où l'alimentation est insuffisante et les prédateurs inexistants, diminuent peu à peu de taille. AP
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8:11 AM
mardi, octobre 05, 2004
Pas de langage articulé chez un Homo erectus plus proche du singe que de l'homme moderne
20 sept.
(CNRS/Nature)
Quelle est la première espèce d'hominidés, avant Homo sapiens sapiens, à avoir maîtrisé le langage articulé ? Pas Homo erectus semble-t-il, comme le montre la dernière étude du fossile de l'enfant de Mojokerto (Java, Indonésie), menée par une équipe franco-allemande.
Cela pourrait paraître paradoxal, mais si l'homme moderne possède un langage articulé, c'est notamment en raison de l'immaturité de son cerveau à la naissance. Au cours d'une longue période, de l'ordre de 10 ans, le petit d'homme interagit avec le monde extérieur et acquiert ainsi des capacités cognitives complexes, dont le langage. Chez le chimpanzé en revanche, le cerveau à la naissance atteint déjà une taille importante et sa croissance s'achève rapidement, en deux ans seulement. Pour savoir où se situait Homo erectus entre ces deux schémas de développement cérébral, les chercheurs du Centre national de recherche scientifique (France) et de l'Institut Max-Planck (Allemagne) ont examiné la boîte crânienne du fossile de l'enfant de Mojokerto, vieux de près de 1,8 millions d'années. Jusqu'à présent, les paléontologues pensaient qu'elle présentait les caractéristiques d'un individu âgé de 4 à 6 ans. Mais de nouvelles techniques d'imagerie médicale et de paléoanthropologie virtuelle appliquées à l'étude de structures internes du fossile (dont la fontanelle antérieure et la fossa subarcuata dans l'oreille) ont révélé que l'enfant de Mojokerto était en fait décédé avant 1 an et demi. Or, à cet âge, son cerveau avait atteint près de 80% de sa taille adulte, un degré de développement qu'on ne rencontre que vers 4 ans chez un enfant actuel. Ainsi, Homo erectus n'aurait pas eu, à l'instar des grands singes, les modalités de croissance nécessaires à l'acquisition du langage articulé. Pour les trouver, il faudra désormais chercher plus proche de nous...
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5:32 PM
jeudi, septembre 16, 2004
L'Amérique découverte par des Aborigènes
Grande-Bretagne
09/09/2004 -
Et si les premiers Américains étaient venus d'Australie ? De vieux crânes étayeraient cette hypothèse.
Révélation choc qui ne plaira pas aux Amérindiens : leurs ancêtres arrivés d'Asie centrale par le détroit de Béring asséché n'étaient pas les premiers à fouler le sol Américain. Ils ont été précédés par des Aborigènes venus d'Australie. C'est l'étonnante conclusion à laquelle est arrivée Silvia Gonzalez, géo-archéologue, et son équipe de l'Université John Moores de Liverpool, en Grande-Bretagne.
C'est en étudiant les caractéristiques morphologiques de crânes trouvés dans le désert près de Mexico City qu'elle a vu la ressemblance avec les Australiens. Ces crânes mexicains, hauts et étroits, ne ressemblent guère à ceux des Amérindiens, plus ronds et trapus. La datation au carbone-14 a révélé un âge de 12 700 ans pour le plus anciens des crânes, faisant ainsi de lui le plus ancien vestige humain connu de toutes les Amériques.
Le plus surprenant, c'est que ce peuple d'origine australienne, arrivé il y a plus 13 000 ans, probablement par bateau, d'île en île, aurait peut-être persisté jusqu'à il y a 200 ou 300 ans. Les descriptions des premiers Jésuites arrivés dans l'ouest du Mexique au 18ème siècle, relatent en effet un peuple de chasseurs-cueilleurs, les Pericues, au corps mince et s'alimentant principalement de mollusques. Cette tribu maintenant éteinte pourrait donc avoir été la première à peupler l'Amérique.
Il s'agit là d'un débat qui fait déjà bien des remous en anthropologie : quand et comment le peuplement des Amériques s'est-il fait et, surtout, par qui ? Une seule vague de colonisation ou plusieurs successives ? La nouvelle hypothèse, basée sur l'étude de matériel inédit, apporte encore de l'eau au moulin. L'équipe d'archéologues a bien l'intention de mener des tests d'ADN sur les ossements retrouvés et de les comparer avec celui des Aborigènes actuels afin de confirmer ce qu'ils avancent. Cela signifierait que les ancêtres des Amérindiens n'ont pas été les premiers arrivants sur le continent et qu'au moins un peuple, et pourquoi pas plusieurs, les a devancés. Sachant qu'une telle confirmation pourrait mettre en péril certains droits ancestraux des autochtones, de belles querelles sont à prévoir?
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2:04 PM
La croissance cérébrale d'Homo erectus proche du chimpanzé
mercredi 15 septembre 2004, 22h40
PARIS (AFP) -
L'Homo erectus possédait un mode de développement cérébral bien plus proche de celui des grands singes que des hommes actuels, ce qui fait que l'émergence d'un langage articulé complexe est à rechercher dans des groupes fossiles plus récents, révèle une étude publiée dans la revue britannique Nature jeudi.
Dans son processus de croissance, l'homme moderne se distingue des autres mammifères et des autres primates par une croissance générale prolongée, et un retard dans le développement de la taille du cerveau, qui à la naissance représente à peine 25% de sa taille adulte. L'homme naît avec un cerveau très immature, et sa croissance se poursuit pendant au minimum 10 ans, une longue période pendant laquelle l'enfant acquiert notamment le langage.
Les autre primates présentent un modèle très différent de développement cérébral: chez le chimpanzé, le volume du cerveau représente déjà à la naissance la moitié de celui de l'adulte, et sa croissance est pratiquement terminée en deux ans.
En réévaluant l'âge du décès de l'enfant fossile de Mojokerto, le plus jeune spécimen d'Homo erectus, découvert en 1936 à Java (Indonésie), les chercheurs ont montré que le cerveau d'Homo erectus avait une croissancee rapide, incompatible avec l'aquisition du langage articulé.
Cette étude, cherchant à déterminer quelle est la première espèce d'hominidés à avoir acquis le langage articulé, a été menée par le CNRS-Bordeaux dans le cadre du programme "Origine de l'Homme, du Langage et des Langues", en coopération avec le Max-Planck Institute de Leipzig (Allemagne).
La datation de l'enfant fossile de Mojokerto, dont la boîte crânienne est bien conservée, est comprise entre 1,8 et 1,3 million d'années. Jusqu'à présent, les paléontologues, se fondant sur les critères de maturation visibles sur le crâne, avaient considéré que l'enfant était décédé entre 4 et 6 ans.
Grâce aux nouveaux outils de l'imagerie médicale et de la paléo-anthropologie virtuelle, les chercheurs ont étudié des structures internes du fossile, en particulier la fontanelle intérieure dans l'oreille. Ils les ont comparées à celles d'enfants et de jeunes chimpanzés.
"Ils ont établi que les caractères identifiés sur l'enfant fossile ne s'observaient sur les enfants et les jeunes chimpanzés actuels qu'entre l'âge de 0 et 1 an et demi. De plus, à partir d'une saisie scanner, ils ont pu déterminer que la taille de son encéphale représentait entre 72 et 84% de celle d'une adulte Homo erectus", selon un communiqué du CNRS.
Après environ un an de développement, le cerveau du petit Homo erectus avait donc déjà atteint près de 80% de sa taille adulte. Un tel degré de développement est retrouvé chez des chimpanzés du même âge, mais n'est atteint que vers 4 ans chez un enfant actuel.
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1:54 PM
mercredi, juin 09, 2004
L'homme utilisait déjà le feu il y a 750.000 ans
jeudi 29 avril 2004, 19h54
WASHINGTON (AP) -
Il y a 750.000 ans, des hommes préhistoriques se réunissaient autour d'un feu, à proximité d'un lac du Moyen-Orient, pour fabriquer des armes et faire cuire de la nourriture, selon les travaux publiés dans l'édition de vendredi de la revue "Science". Il s'agirait de la plus ancienne utilisation du feu en Europe et en Asie. Les chercheurs ont découvert que ces hommes primitifs chassaient, consommaient de la viande et utilisaient le feu sur un site appelé Gesher Benot Ya'aqov, au nord de la vallée de la Mer Morte, dans ce qui est aujourd'hui Israël. Développer la capacité de faire du feu "a certainement entraîné des changements spectaculaires dans leur comportement face à l'alimentation, la défense et l'interaction sociale", relève le principal auteur de l'étude, Naama Goren-Inbar, de l'Université hébraïque à Jérusalem. L'occupation de ce site remonterait à environ 790.000 années, selon l'équipe de chercheurs. Des restes de bois brûlé ont été mis au jour, ce qui accrédite la possible présence de foyers, et des petits morceaux de pierre découverts seraient la preuve de la fabrication d'outils. Le site en question comprenait aussi des preuves de la consommation d'aliments, dont des os présentant des marques d'entailles et des cassures pour pouvoir en extraire la moelle. Les éléments trouvés démontrent que les hommes primitifs mangeaient une grande variété d'animaux: chevaux, rhinocéros, hippopotames, cerfs, oiseaux, explique Goren-Inbar. Plusieurs essences de bois étaient par ailleurs utilisées sur ce site pour faire les feux: saule, peuplier, frêne, olivier sauvage. Les chercheurs ont aussi découvert des preuves de la présence à cette époque d'avoine, de vigne, de gaillet, d'orge et de différents types d'herbes. "Cela élargit notre compréhension des schémas comportementaux de ces premiers hommes", souligne le chercheur israélien. "On comprend mieux ce dont ils étaient capables de faire alors pour se réchauffer, faire cuire des aliments et affronter les dangers potentiels." Avant cette découverte, les sites recelant les preuves les plus anciennes de l'utilisation du feu en Europe ou en Asie permettait de faire remonter celle-ci à 500.000 ans. La découverte des chercheurs israéliens fait donc reculer le contrôle du feu en Europe et Asie de plus d'un quart de million d'années. Il existe des sites en Afrique qui mettraient en évidence une utilisation antérieure du feu, mais plusieurs scientifiques soutiennent que les preuves y sont ambiguës et qu'il pourrait s'agir de feux naturels. Le site israélien est au centre des mouvements de population intervenus entre l'Afrique, l'Asie et l'Europe. L'utilisation du feu pourrait avoir contribué à la colonisation des territoires froids d'Europe, qui a commencé voilà 800.000 ans. Toutefois, la découverte publiée dans "Science" laisse une inconnue: les chercheurs ne savent pas encore qui peuplait ce site. Il pourrait s'agir de l'Homo erectus, maintenant disparu, ou d'une version archaïque de l'humain moderne, l'Homo sapiens.
AP
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10:01 AM
Les Néandertaliens, espèce bien distincte dans la lignée des hominidés agrandir la photo
mercredi 28 avril 2004, 20h34
PARIS (AFP)
Les Néandertaliens constituent bien, dans l'histoire des hominidés, une espèce à part, distincte de celle des hommes modernes ("Homo sapiens"), affirment jeudi deux scientifiques dans la revue Nature, après une étude comparative de dents de Néandertaliens et de plusieurs autres espèces humaines fossiles. Chez eux, avancent Fernando Ramirez Rozzi, du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) à Paris, et José Maria Bermudez de Castro, du Musée National des Sciences Naturelles (CSIC) à Madrid, la croissance, lisible sur les dents, était rapide : les Néandertaliens étaient adultes vers l'âge de 15 ans, au lieu de 18-20 ans pour notre espèce. La croissance dentaire est étroitement liée au développement général d'un individu. L'étude de cette croissance dentaire permet donc d'estimer le type de croissance qui caractérise chaque espèce. L'émail dentaire croît par couches successives : il est produit par les améloblastes, dont l'activité sécrétrice varie selon un rythme circadien. Amplifiées, ces couches forment, en moyenne tous les sept jours, avec une variation entre les individus allant de six à dix jours, des microstructures, les "stries de Retzius", qui se voient, à l'extérieur de la dent, sur la couronne, dans des incisions successives, les périkymaties. Les chercheurs ont étudié des dents antérieures fossiles de plusieurs espèces d'hommes : "Homo antecessor" (6 dents, vieilles de 800.000 ans), "Homo heidelbergensis" (106 dents, âgées de 500.000-400.000 ans), "Homo neandertalensis" (146 dents, vieilles de 130.000 à 28.000 ans) et "Homo sapiens" (100 dents âgées de 20.000-8.000 ans). Chez "Homo sapiens", ont-ils constaté, la croissance de l'émail dentaire, après formation de la moitié supérieure de la dent, est lente. Conséquence : sur la partie inférieure, les périkymaties sont extrêmement rapprochées. Ces incisions le sont, en revanche, beaucoup moins, et sont bien distinctes, sur les dents des Néandertaliens. Paradoxalement, les dents d'espèces plus anciennes ("Homo antecessor" et "Homo heidelbergensis") s'apparentent à celles d'"Homo sapiens" : leur croissance est également plus lente que celle des dents d'"Homo neandertalensis". Depuis sa découverte, en 1856, l'Homme de Néandertal n'a cessé de constituer une énigme pour les scientifiques : cette espèce a-t-elle disparu, supplantée par l'Homme "moderne", "Homo sapiens", ou les deux espèces se sont-elles mélangées ? Le débat n'est pas clos. Mieux que les différences morphologiques entre les deux espèces traditionnellement mises en avant ou que la discontinuité génétique constatée lors de travaux récents, l'étude comparée de la croissance dentaire prouve, selon les deux scientifiques, que l'Homme de Néandertal constitue bien une espèce : ses individus ne peuvent se reproduire avec ceux d'un autre groupe. "Les Néandertaliens, qui ont la plus grande capacité crânienne de tous les hominidés, sont ainsi caractérisés, résume Fernando Ramirez Rozzi, par une courte période de développement dentaire. Ils forment leur couronne dentaire 15% plus vite que les hommes modernes". Il se différencient de l'espèce "Homo sapiens".
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posted by Olivier Pingot |
9:49 AM
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