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mardi, juin 15, 2004  

La sonde Cassini envoie des photos de Phoebé, plus grosse lune de Saturne

lundi 14 juin 2004, 17h12
WASHINGTON (AFP) -


La sonde Cassini-Huygens a envoyé des photos de Phoebé, le plus gros et le plus éloigné des satellites naturels dit "extérieur" de Saturne, qui révèlent une surface burinée par les âges et percée de cratères, a-t-on appris lundi auprès de la Nasa. "Quelles images spectaculaires, si nettes, claires et montrant tellement de caractéristiques géologiques, grandes et petites", s'est enthousiasmé Carolyn Porco, responsable de l'équipe d'imagerie de l'Institut de science spatiale de Boulder (Colorado, ouest). "Phoebé est un corps comportant de nombreux cratères, nous pourrions être en train de regarder une pièce issue de la formation du système solaire datant de 4,5 milliards d'années", a estimé Torrence Johnson, responsable de l'imagerie pour la mission Cassini au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie, ouest). Pour Gerhard Neukum, membre de l'équipe et professeur à l'Université libre de Berlin, "il est assez clair que de nombreux cratères inférieurs à un kilomètre sont visibles, ce qui signifie que de nombreux projectiles inférieurs à 100 mètres ont frappé Phoebé". Il est impossible de dire si ces projectiles venaient du système de Saturne ou de l'extérieur. "En regardant ces gros cratères de 50 km, on peut se demander si (la matière) éjectée par l'impact pourrait avoir constitué les autres petites lunes en orbite autour de Saturne sur une trajectoire similaire à Phoebé", a commenté Joseph Burns, membre de l'équipe et professeur à l'Université Cornell d'Ithaca (New York). La sonde est passée au plus près de Phoebé, à 2.068 km, vendredi et le signal du passage a été reçu le lendemain par la Nasa. La dernière visite aux abords de Phoebé remonte à 1981 quand la sonde Voyager 2 était passée à 2,2 millions de kilomètres, soit une distance 1.000 fois supérieure. Cette lune de 220 km de diamètre est située à près de 13 millions de kilomètres de Saturne. Elle avait été découverte en 1898 par l'astronome américain William Henry Pickering. La mission Cassini-Huygens, d'un coût de trois milliards de dollars, doit permettre d'étudier la planète pendant quatre ans, ainsi que ses anneaux et ses principales lunes. C'est un projet conjoint de la Nasa et de l'Agence spatiale européenne (ESA). La sonde doit se mettre en orbite autour de Saturne le 30 juin, après une dernière correction de trajectoire le 16 juin, au terme d'un voyage de 3,5 milliards de km entamé en 1997. L'engin lancé le 15 octobre 1997 se compose d'un orbiteur (Cassini) doté de 12 instruments et d'une sonde (Huygens) qui comprend six instruments. Pendant sa mission, Cassini devrait passer à proximité de 31 lunes connues de Saturne, sixième planète en partant du Soleil et deuxième plus grosse du système solaire après Jupiter. L'étude de la plus grosse lune de Saturne, Titan, est au coeur de cette mission. Le 25 décembre, Cassini devrait libérer la sonde Huygens qui prendra le chemin de Titan et sera le premier engin à aller se poser sur le satellite naturel d'une autre planète. Le 14 janvier 2005, après 20 jours de chute, la sonde pénètrera dans l'atmosphère de Titan, déployant son parachute et débutant deux heures et demie d'observation scientifique, dont les données seront transmises à Cassini qui servira de relais vers la Terre. Titan, d'un diamètre de plus de 5.000 kilomètres, est situé à 1,2 million de km de Saturne. La Nasa a construit Cassini, tandis que l'ESA se chargeait de Huygens, opéré à partir d'un centre de contrôle situé à Darmstadt (Allemagne).

1. Nasa (La mission Cassini-Huygens (en anglais)) 2. ESA (La mission Cassini-Huygens (en anglais))

Categories ::Espace::
posted by Olivier Pingot | 3:53 PM
 

La sonde Cassini a frôlé la plus grande lune de Saturne

samedi 12 juin 2004, 20h59
WASHINGTON (AFP) -


La sonde Cassini-Huygens a frôlé la plus grande lune de Saturne, planète autour de laquelle elle se mettra en orbite le 30 juin, a annoncé la Nasa samedi. Cassini-Huygens est passé à 2.068 km de Phoebé vendredi et l'engin est en parfaite santé, selon des données reçues par la Nasa samedi matin à 14H52 GMT. Une dernière correction de trajectoire est prévue le 16 juin pour cette sonde, qui deviendra ensuite le premier engin spatial placé par l'homme autour de Saturne, au terme d'un voyage de 3,5 milliards de km entamé en 1997. La mission internationale, d'un coût de trois milliards de dollars, doit permettre d'étudier la planète pendant quatre ans, ainsi que ses anneaux et ses principales lunes. "Et de un, il en reste 52", a commenté Jeremy Jones, responsable de la navigation pour cette mission Cassini-Huygens lors de laquelle la sonde doit tourner 76 fois autour de Saturne et faire 52 passages à proximité de sept lunes parmi les 31 connues autour de cette planète. "La date d'arrivée et la trajectoire avaient été spécialement choisies pour permettre ce passage à proximité (de Phoebé)", a expliqué Dave Seal, planificateur de la mission Cassini-Huygens au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa à Pasadena (Californie). Cette lune est située à près de 13 millions de kilomètres de Saturne. "La dernière observation de Phoebé avait été faite par (la sonde) Voyager en 1981 mais cette fois les photos seront 1.000 fois meilleures" car réalisées de plus près, a dit Torrence Johnson, ancien responsable de la mission Voyager et scientifique de la mission Cassini. Phoebé, découverte en 1898 par l'astronome américain William Henry Pickering, présente un grand intérêt pour les chercheurs. "Avec les instruments emportés par Cassini, nous pourrions en apprendre davantage sur la structure interne de Phoebé et sa composition", a expliqué Dennis Matson, scientifique de la mission au JPL. La mission Cassini-Huygens est un projet conjoint de la Nasa et de l'Agence spatiale européenne (ESA). La sonde, lancée le 15 octobre 1997, se compose d'un orbiteur (Cassini) doté de 12 instruments et d'une sonde (Huygens) qui comprend six instruments. Durant sa manoeuvre de mise en orbite, Cassini allumera son moteur principal pendant 96 minutes, pour réduire sa vitesse et se laisser capturer par la force gravitationnelle de Saturne, en passant entre les anneaux appelés G et F de cette planète. Pendant sa mission, Cassini devrait passer à proximité de 31 lunes connues de Saturne. La mise en orbite comporte certains risques, minimisés par la présence d'un moteur de secours. Néanmoins, certaines particules en orbite autour de cette planète pourrait endommager l'engin spatial. Saturne est la sixième planète en partant du Soleil et la deuxième plus grosse du système solaire après Jupiter. L'étude de la plus grosse lune de Saturne, Titan, est au coeur de cette mission. Le 25 décembre, Cassini devrait libérer la sonde Huygens qui prendra le chemin de Titan et sera le premier engin à aller se poser sur le satellite naturel d'une autre planète. Le 14 janvier 2005, après 20 jours de chute, la sonde pénètrera dans l'atmosphère de Titan, déployant son parachute et débutant deux heures et demie d'observation scientifique, dont les données seront transmises à Cassini qui servira de relais vers la Terre. La Nasa a construit Cassini, tandis que l'ESA se chargeait de Huygens, opéré à partir d'un centre de contrôle situé à Darmstadt (Allemagne).

Categories ::Espace::
posted by Olivier Pingot | 3:49 PM
 

L'usage de semence de maïs traitée au Gaucho possible jusqu'au 30 juin

jeudi 10 juin 2004, 18h00
PARIS (AFP) -


Les utilisateurs de semences de maïs traitées au Gaucho, suspendu le 25 mai, peuvent écouler leurs stocks jusqu'au 30 juin, selon un avis paru au journal officiel du 2 juin jugé jeudi "inadmissible" par les apiculteurs qui accusent cet insecticide de décimer les abeilles. L'utilisation de l'insecticide produit par le chimiste allemand Bayer, déjà suspendue pour le traitement des semences de tournesol, avait été suspendue pour le maïs le 25 mai. Dans un avis publié au JO du 2 juin, le ministère de l'agriculture précise toutefois qu'un "délai d'écoulement des stocks de semences traitées est accordé jusqu'au 30 juin à l'utilisation". Le ministère avait pris une décision similaire concernant un autre insecticide, le Régent TS, dont la commercialisation avait été suspendue le 23 février. Il avait autorisé l'écoulement des stocks de semences déjà enrobées de l'insecticide jusqu'au 31 mai. Cette décision a été jugée "inadmissible" jeudi par l'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) qui a estimé dans un communiqué qu'elle faisait perdurer "la cause de l'empoisonnement des abeilles en France". Au moment de la suspension, l'Association générale des producteurs de maïs (AGPM) avait estimé que la suspension du produit était "infondée" puisqu'"aucune preuve scientifique n'est apportée quant à la responsabilité du maïs traité au Gaucho sur la mortalité des abeilles".

Categories ::OGM::
posted by Olivier Pingot | 3:47 PM

vendredi, juin 11, 2004  

Rico, un chien doué pour les mots

jeudi 10 juin 2004, 16h29
WASHINGTON (AP) -


Il ne lui manque que la parole. Des chercheurs allemands ont découvert un chien border collie baptisé Rico, capable de comprendre plus de 200 mots et d'en apprendre de nouveaux aussi vite que de nombreux enfants. Les chercheurs ont découvert que Rico connaît les noms de dizaines de jouets et est capable de rapporter celui que lui demande son maître. Il connaît un vocabulaire aussi étendu que celui des grands singes, des dauphins et des perroquets entraînés pour comprendre les mots, soulignent les chercheurs. Rico peut même aller plus loin en devinant ce qu'un nouveau mot signifie. Les chercheurs l'ont vérifié en déposant dans une pièce un jouet qu'il n'avait jamais vu, parmi d'autres qui lui étaient déjà familiers. Dans une autre pièce, son maître lui a demandé d'aller chercher le nouveau jouet en utilisant un mot que son fidèle compagnon n'avait jamais entendu. Le border collie, race notamment connue pour ses qualités de chien de berger, s'est rendu dans la pièce où se trouvaient les jouets et, sept fois sur dix, a ramené celui qu'il n'avait jamais vu auparavant. "Il a apparemment été capable de lier le nouveau mot au nouvel objet, soit parce qu'il savait que les objets familiers avaient déjà des noms soit parce qu'ils n'étaient pas nouveaux", soulignent les chercheurs dirigés par Julia Fischer, de l'Institut d'anthropologie évolutionnaire Max Planck à Leipzig, en Allemagne. Un mois plus tard, il se souvenait encore du nom du nouveau jouet trois fois sur six, même sans l'avoir vu depuis le premier test. Ce qui correspond aux capacités d'un enfant de trois ans, selon les chercheurs. Cette étude accrédite l'idée que les chiens peuvent comprendre un grand nombre de mots. Patti Strand, membre du Club des chenils américains, la qualifie de "bonne nouvelle pour ceux d'entre nous qui parlons à nos chiens". "Merci aux chercheurs d'avoir montré que les personnes qui parlent à leurs chiens sont de bons communicateurs et non des excentriques", dit-elle. En outre, les capacités d'apprentissage de Rico pourraient montrer qu'une partie de la compréhension du langage s'est développée séparément du langage humain. "Vous n'avez pas besoin d'être capable de parler pour comprendre beaucoup de choses", souligne le Pr Fischer. Son équipe de chercheurs note que les chiens ont évolué avec les humains et ont été sélectionnés en fonction de leur capacité à répondre au langage de l'homme. Katrina Kelner, une responsable de la revue "Science", juge cette étude "remarquable". Les capacités d'apprentissage de Rico "suggèrent que les structures cérébrales qui permettent ce genre d'apprentissage ne sont pas uniques aux humains et qu'elles ont peut-être formé la base de l'évolution pour certaines des capacités de langage avancées de l'homme." Paul Bloom, de l'université de Yale, tempère toutefois les résultats de l'étude. "Les enfants peuvent comprendre les mots utilisés dans différents contextes. La compréhension de Rico se manifeste lorsqu'on lui demande de chercher un objet", écrit-il dans un commentaire publié dans "Science". Le Pr Bloom recommande de mener des études complémentaires afin de répondre à plusieurs questions: Rico peut-il apprendre un mot désignant autre chose qu'un petit objet à aller chercher? Peut-il montrer qu'il connaît un mot dans une autre situation que celle où il doit aller chercher un objet? Peut-il comprendre un ordre lui intimant de ne pas aller chercher quelque chose? Le Pr Fischer et ses collègues continuent de travailler avec Rico pour voir s'il peut comprendre des injonctions de mettre les jouets dans des boîtes ou de les rapporter à certaines personnes. Rico est né en décembre 1994 et vit avec ses propriétaires. L'étude a été ménée au domicile de ses maîtres.


AP

Categories ::Divers::
posted by Olivier Pingot | 11:22 AM

jeudi, juin 10, 2004  

Première thérapie à ARN chez des souris

Des chercheurs américains ont traité des souris atteintes d'une maladie héréditaire du cerveau grâce au mécanisme de l'ARN interférent.
Etats-Unis
08/06/2004 -


Pour la première fois, des chercheurs ont utilisé des molécules d'ARN pour traiter efficacement des souris atteintes d'ataxie spinocérébelleuse, une maladie héréditaire qui touche le cerveau. Depuis la découverte dans les années 90 de petites molécules d'ARN interférent (ARNi) présentes dans les cellules et capables de s'immiscer dans le processus de fabrication des protéines, les chercheurs ont l'espoir de les utiliser pour soigner certaines maladies génétiques. L'ataxie spinocérébelleuse est une maladie héréditaire qui cause la dégénérescence des cellules nerveuses et se caractérise par une ataxie progressive de la démarche, de la posture et des extrémités. La maladie est provoquée par la présence dans les cellules d'une protéine défectueuse, l'ataxine-1. L'idée de Beverly Davidson, de l'université de l'Iowa, était de fabriquer de petits fragments d'ARN correspondant au gène défectueux et de les envoyer dans le cerveau de souris atteintes afin qu'ils interfèrent avec le processus de fabrication de l'ataxine-1. Une fois dans les cellules neuronales, les fragments d'ARNi étaient censés s'accrocher aux molécules d'ARN messager responsables de la fabrication de la protéine et les empêcher d'agir. Pour tester cette approche, l'équipe a fabriqué un virus qui, après avoir infecté une cellule, produit un petit fragment d'ARN correspondant à l'ataxine défectueuse. Les chercheurs ont injecté ce virus dans les cerveaux de souris atteintes de la version humaine de l'ataxie spinocérébelleuse. Effectivement, les souris ont montré de nets signes d'amélioration, ont rapporté les chercheurs lors d'un meeting de l'American Society of Gene Therapy. Au vu de ces résultats, les généticiens estiment que des essais cliniques de thérapie ARNi pourraient être réalisées dans les prochaines années.

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posted by Olivier Pingot | 4:38 PM
 

Des bovins OGM contre la vache folle

Des chercheurs américains et japonais affirment avoir créé des embryons d'animaux incapables de produire la protéine prion, responsable de la maladie de la vache folle.
Etats-Unis
04/06/2004 -


Des bovins immunisés contre la maladie de la vache folle pourraient naître dès l'année prochaine, affirme une équipe de chercheurs au Japon et aux État-Unis, dans la revue Nature Genetics. Les scientifiques ont déjà créé des embryons de vache qui ne peuvent pas produire la protéine prion responsable de la maladie. Les prions sont des agents infectieux au même titre que les bactéries ou les virus. On sait aujourd'hui qu'ils sont à l'origine de maladies neurodégénératives comme l'ESB - l'encéphalopathie spongiforme bovine ou maladie de la vache folle, et sa variante humaine, la maladie de Creutzfeldt-Jakob. La protéine prion est normalement présente dans le système nerveux central des mammifères sous une forme inoffensive. Mais elle existe aussi en version pathologique, celle qu'on retrouve dans les cerveaux atteints. Par un mécanisme encore inconnu, le prion nocif « contamine » la protéine saine qui se transforme alors et cause les lésions mortelles au système nerveux central. Les chercheurs ont identifié les gènes qui codent la protéine prion. Ils ont ensuite inséré dans ces séquences génétiques des segments artificiels d'ADN pour stopper l'activité des gènes. Des cellules de bovins contenant ce nouvel ADN anti-prions ont été utilisées pour créer plusieurs clones d'embryons. Des vaches porteuses devraient dans quelques temps mettre bas des veaux étiquetés OGM sans prions. Les scientifiques espèrent utiliser ces veaux anti-ESB à des fins médicales, par exemple en leur faisant produire des anticorps humains contre les maladies neurodégénératives.

Categories ::OGM::
posted by Olivier Pingot | 4:34 PM
 

Comment naissent les étoiles

Le nouveau télescope spatial Spitzer a permis d'observer la naissance de 300 étoiles.
Etats-Unis
01/06/2004 -


Le nouveau télescope spatial américain Spitzer n'a pas encore soufflé sa première bougie qu'il comble déjà les attentes de ses créateurs. Il a permis pour la première fois à des chercheurs de la NASA d'observer le processus de naissance des étoiles, entourées de poussières, de gaz et de particules d'eau glacée. Au total, plus de 300 étoiles ont été scrutées dans la zone observée par le télescope infrarouge, à 13 000 années lumière de la Terre, dans la constellation de Centaure. Selon les données recueillies, les 300 astres observés seraient entourés de disques de poussières qui accompagnent habituellement l'enveloppe dense de gaz présente pendant la formation des étoiles. Selon Micheal Werner, responsable du télescope Spitzer à la NASA, le nouvel appareil permettra aux astronomes d'analyser des milliers de disques à la fois alors qu'auparavant, les scientifiques ne pouvaient étudier que des fractions d'un seul disque. En outre, Spitzer a permis aux chercheurs d'observer un regroupement de jeunes étoiles dont l'une, nommée CoKu Tau4, pourrait avoir en son orbite la plus jeune planète jamais observée. D'après les observations, CoKu Tau4 n'aurait qu'un million d'années et sa planète serait plus jeune encore. Notre planète est âgée quant à elle de 4,5 milliards d'années. Le télescope spatial est équipé d'un miroir de 85 centimètres et de trois instruments hautement performants, soit une caméra pour l'étude de l'infrarouge proche et moyen, un spectrographe pour analyser l'ensemble des rayonnements infrarouge ainsi qu'un photomètre permettant la collecte d'informations dans la gamme d'infrarouges lointains. Spitzer a été lancé par la NASA le 25 août 2003. Il est venu compléter la série de télescopes spatiaux américains qui comprenait déjà Hubble, l'observatoire à rayons gamma Compton et le télescope à rayons X Chandra. Selon les experts, le dernier venu promet d'augmenter considérablement notre compréhension des étoiles et des planètes.

Categories ::Astronomie::
posted by Olivier Pingot | 4:32 PM
 

La sonde Cassini frôle une lune de Saturne et prépare sa mise en orbite

mercredi 9 juin 2004, 23h24
WASHINGTON (AFP) -


La sonde Cassini-Huygens passera vendredi à proximité de la plus grande lune de Saturne, planète autour de laquelle elle se mettra en orbite le 30 juin, a annoncé la Nasa mercredi. Cassini-Huygens doit passer au plus près (environ 2.000 km) de Phoebé vendredi vers 20H56 GMT. Une dernière correction de trajectoire est prévue le 16 juin pour cette sonde qui deviendra ensuite le premier engin spatial placé par l'homme autour de Saturne. La mission internationale, d'un coût de trois milliards de dollars, doit permettre d'étudier la planète pendant quatre ans, ainsi que ses anneaux et ses principales Lunes. "La date d'arrivée et la trajectoire avaient été spécialement choisies pour permettre ce passage à proximité (de Phoebé), ce sera la seule possibilité de l'étudier de près", a expliqué Dave Seal, planificateur de la mission Cassini-Huygens au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa à Pasadena (Californie). Cette lune est située à près de 13 millions de kilomètres de Saturne. "La dernière observation de Phoebé avait été faite par (la sonde) Voyager en 1981 mais cette fois les photos seront 1.000 fois meilleures" car réalisées de plus près, a dit Torrence Johnson, ancien responsable de la mission Voyager et scientifique de la mission Cassini. Phoebé, découverte en 1898 par l'astronome américain William Henry Pickering, présente un grand intérêt pour les chercheurs. "Avec les instruments emportés par Cassini, nous pourrions en apprendre davantage sur la structure interne de Phoebé et sa composition", a expliqué Dennis Matson, scientifique de la mission au JPL. La mission Cassini-Huygens est un projet conjoint de la Nasa et de l'Agence spatiale européenne (ESA). Lancée le 15 octobre 1997, la sonde aura parcouru 3,5 milliards de kilomètres quand elle se placera dans l'orbite de Saturne. Elle se compose d'un orbiteur (Cassini) doté de 12 instruments et d'une sonde (Huygens) qui comprend six instruments. Durant sa manoeuvre de mise en orbite, Cassini allumera son moteur principal pendant 96 minutes, pour réduire sa vitesse et se laisser capturer par la force gravitationnelle de Saturne, en passant entre les anneaux appelés G et F de cette planète. Pendant sa mission, Cassini devrait passer à proximité de 31 lunes connues de Saturne. La mise en orbite comporte certains risques, minimisés par la présence d'un moteur de secours. Néanmoins, certaines particules en orbite autour de cette planète pourrait endommager l'engin spatial. Saturne est la sixième planète en partant du Soleil et la deuxième plus grosse du système solaire après Jupiter. L'étude de la plus grosse lune de Saturne, Titan, est au coeur de cette mission. Le 25 décembre, Cassini devrait libérer la sonde Huygens qui prendra le chemin de Titan et sera le premier engin à aller se poser sur le satellite naturel d'une autre planète. Le 14 janvier 2005, après 20 jours de chute, la sonde pénètrera dans l'atmosphère de Titan, déployant son parachute et débutant deux heures et demie d'observation scientifique, dont les données seront transmises à Cassini qui servira de relais vers la Terre. La Nasa a construit Cassini, tandis que l'ESA se chargeait de Huygens, opéré à partir d'un centre de contrôle situé à Darmstadt (Allemagne).

Categories ::Espace::
posted by Olivier Pingot | 12:49 PM
 

Les glaces antarctiques ouvrent leurs archives climatIques sur 740.000 ans

mercredi 9 juin 2004, 21h39
PARIS (AFP) -


Il y a 420.000 ans, la Terre a connu une période de climat comparable au nôtre, ont découvert des scientifiques au terme d'une analyse de glaces antarctiques sur les 740.000 dernières années, annonce jeudi la revue Nature. Oeuvre de chercheurs et d'ingénieurs de dix pays européens réunis dans le cadre du projet de carottage dans les glaces d'Antarctique EPICA (European Project for Ice Coring in Antarctica), lancé en 1995, cet exploit scientifique et technologique a été réalisé à partir d'échantillons de glace collectés en huit ans par carottage à la base franco-italienne Concordia, située au Dôme C, à plus d'un millier de kilomètres à l'intérieur du continent. Trois résultats fondamentaux ont été obtenus par l'analyse de la teneur des glaces "fossiles" en deutérium (isotope naturel de l'hydrogène qui, aux températures ordinaires, est un gaz) de la glace, expliquent les auteurs de cette vaste étude, signée d'une cinquantaine de noms, dont ceux de nombreux scientifiques français du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Le premier, c'est que les climatologues savent désormais que depuis 740.000 ans, la Terre a subi huit cycles, marqués par des alternances de périodes glaciaires et de périodes plus chaudes, dites interglaciaires, avec, deuxième grand enseignement, un changement brutal du rythme des cycles il y a 420.000 ans. "A cette époque, a commenté devant la presse Valérie Masson-Delmotte, du Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement à Gif-sur-Yvette et l'un des co-auteurs de l'article, la planète a connu une période chaude particulièrement longue, de 28.000 ans environ et qui, surtout, peut être considérée comme analogue à celle que nous connaissons actuellement." Mais contrairement à ce qui se passe aujourd'hui, à cette période lointaine, où la Terre était habitée par des "Homo erectus" formant une population très clairsemée à travers le vieux monde, l'influence de l'homme sur le climat était nulle. "L'analogie entre les deux climats s'explique notamment par les conditions astronomiques, parce que l'orbite, l'axe de la Terre qui influencent l'ensoleillement sont identiques", a précisé Valérie Masson-Delmotte. "Cela suggère que la prochaine entrée en glaciation n'aura pas lieu avant plusieurs millénaires." Troisième résultat, lié, lui, à l'actualité "chaude", l'analyse des bulles d'air emprisonnées dans les glaces antarctiques confirme que "les teneurs actuelles en gaz à effet de serre (dioxyde de carbone et méthane) atteignent le plus haut niveau jamais vu", a relevé Jérôme Chapellaz (Laboratoire de glaciologie et de l'environnement de Saint-Martin d'Hères). L'influence des activités humaines sur le climat ne fait donc plus aucun doute, mais ses conséquences constituent toujours une grande inconnue. Les résultats obtenus au Dôme C, résument les auteurs de ce travail, offrent les outils pour déterminer les amplifications probables du réchauffement climatique par le cycle naturel de ces gaz. Au plan technique, EPICA a pour objectif de forer la calotte glaciaire sur deux sites antarctiques diamétralement opposés, au Dôme C et dans la région de la Reine Maud. Au Dôme C, où le forage a atteint 3.200 m de profondeur, il ne reste plus qu'une centaine de mètres avant le socle rocheux. La recherche de glaces antarctiques encore plus anciennes doit figurer parmi les grands défis de l'Année polaire internationale 2007-2008.

Categories ::Climatologie - Effet de serre::
posted by Olivier Pingot | 12:47 PM
 

Le réchauffement actuel du climat devrait durer au moins... 15.000 ans

mercredi 9 juin 2004, 20h03
BERNE (AP) -


Si l'on en croit les travaux de chercheurs de l'Université de Berne, le réchauffement actuel de la planète devrait se maintenir durant au moins 15.000 ans. C'est le résultat d'extrapolations réalisées à partir de carottes de forage provenant des vieilles glaces de l'Antarctique, dont l'analyse est publiée cette semaine dans la revue scientifique "Nature". L'histoire du climat de la Terre se dévoile dans une carotte de glace de trois kilomètres de long, a expliqué mercredi l'Université de Berne. Cette glace s'est formée par les chutes de neige tombée durant les 740.000 dernières années et constitue aujourd'hui la plus ancienne description ininterrompue du climat terrestre. Cette analyse couronne un projet de recherche mis sur pied par dix pays européens sur le Dôme C, dans la partie orientale de la calotte glaciaire antarctique. L'analyse confirme que les 740.000 dernières années ont connu huit périodes glaciaires, durant lesquelles le climat a été beaucoup plus froid qu'aujourd'hui. Elles ont alterné avec huit périodes chaudes qui, durant les 400.000 dernières années, ont connu des températures comparables à celles d'aujourd'hui. Ces intervalles cléments n'ont pas été très chauds mais ont duré plus longtemps que les périodes froides. En comparant les données climatiques anciennes avec celles d'aujourd'hui, les chercheurs bernois en déduisent que la période chaude actuelle devrait durer encore 15.000 ans au moins, abstraction faite des interventions humaines. De petites bulles d'air ont été extraites des carottes afin d'évaluer dans quelle mesure la composition de l'atmosphère a changé. Les analyses ont montré que la concentration en gaz carbonique durant les 440.000 dernières années n'a jamais été aussi haute qu'aujourd'hui. Les chercheurs espèrent arriver à de meilleures prévisions climatiques en identifiant les paramètres qui déterminent un passage d'une période à l'autre. Les carottes glaciaires ont été prélevées sur le Dôme C dans le cadre du Projet européen pour des forages glaciaires en Antarctique (EPICA). L'opération s'est déroulée par des températures estivales de -40 degrés Celsius, à plus de 1.000 kilomètres de la station de recherche la plus proche. Le consortium EPICA va poursuivre les forages profonds en décembre, dans l'espoir d'atteindre le plancher rocheux situé sous la croûte de glace. Il ne lui manquerait qu'une centaine de mètres. Si tout se passe selon les prévisions, les chercheurs vont disposer d'archives climatiques glaciaires s'étendant sur plus de 900.000 ans.


AP

Categories ::Climatologie - Effet de serre::
posted by Olivier Pingot | 12:44 PM

mercredi, juin 09, 2004  

Nouvelles preuves de la présence passée d'eau sur Mars

mardi 8 juin 2004, 22h21
WASHINGTON (AFP) -


L'un des deux robots américains sur Mars, Spirit, a trouvé de nouvelles preuves de la présence passée d'eau sur la planète rouge, ont annoncé mardi des responsables de la mission. Spirit a découvert de fortes concentrations de sels dans une tranchée creusée par le robot dans la région du cratère Gusev où il s'est posé le 3 janvier, a expliqué le scientifique en chef de la mission, Steve Squyres, de Cornell University. L'eau présente dans cette région l'était certainement en moins grande quantité que sur le site exploré par l'autre robot, Opportunity, dans le Meridiani Planum, une zone où les chercheurs ont déjà annoncé à plusieurs reprises l'existence passée d'importantes quantités d'eau. Dans le cratère Gusev, "nous ne parlons pas d'une vaste étendue d'eau liquide, pas besoin d'un lac pour produire cela", a expliqué M. Squyres en référence aux sels identifiés grâce au spectromètre à rayons-X qui équipe le robot Spirit. La découverte a été annoncée lors d'une conférence de presse au Jet Propulsion Laboratory de la Nasa à Pasadena (Californie) où est situé le centre de contrôle de la mission. Dans le même temps, le robot Opportunity s'apprête à descendre dans un profond cratère pour explorer certaines failles, dans l'espoir de remonter plus loin dans l'histoire géologique de Mars. Les chercheurs ont prévenu que le robot courait le risque de ne plus pouvoir ressortir du cratère appelé Endurance. Néanmoins, Opportunity a déjà excédé de deux mois la durée prévue de sa mission et rempli tous ses objectifs, ce qui a convaincu la Nasa d'accepter ce risque.

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posted by Olivier Pingot | 4:16 PM
 

Vénus passe devant le Soleil

mardi 8 juin 2004, 11h21
PARIS (AFP) -


Le passage de la planète Vénus devant le Soleil, un événement exceptionnel qui n'a jamais été observé depuis 1882, a débuté à 05h20 GMT, indiquent les sites internet spécialisés. Le phénomène n'a pas toutefois été visible immédiatement à l'oeil nu: sa durée est de 6H12 exactement, mais sa phase observable ne dure que 5 heures et 33 minutes. Des clichés remis à jour toutes les dix secondes sont retransmis notamment par l'Observatoire du Pic du Midi, dans les Pyrénées, et visibles sur internet (www.cieletespace.fr) Concrètement, le transit de Vénus se présente comme une éclipse partielle de Soleil, mais tout ce que l'on peut observer, muni des protections adéquates, indispensables pour éviter de graves lésions, est un petit confetti traversant le bas du disque solaire. Comme pour une éclipse de Soleil ou de Lune, ce transit de Vénus intervient pour les Terriens lorsque les trois corps célestes, en l'occurrence Vénus, la Terre et le Soleil, sont alignés. En raison des inclinaisons respectives, différentes, des orbites de Vénus et de notre planète, le phénomène est exceptionnel. Théoriquement, le phénomène est observable par les quatre cinquièmes des Terriens, notamment en Europe, mais les conditions météo sont défavorables sur une bonne partie de l'Asie. Partout dans le monde, les observatoires et divers établissement scientifiques ont organisé des séances d'observation. A Paris, où le ciel est totalement dégagé, quelques dizaines de férus d'astronomie se sont rassemblés à la Cité des Sciences de La Villette, où des solarscopes ont été mis à la disposition des curieux. Munis, d'un dispositif optique sommaire, cet appareil permet d'observer l'image du disque solaire réfléchie sur la paroi d'un boîtier. L'observation directe, muni de lunettes d'éclipse, est plus problématique et le phénomène est peu visible. "Il faut vraiment y croire", lance un des curieux, qui suivent les explications données par un médiateur scientifique de la Cité des Sciences, Cyril Birnbaum. Au total, cinq passages de Vénus devant le Soleil ont pu être observés au cours de l'histoire: en 1639, 1761, 1769, et 1874, le plus récent remontant à 1882. Les prochains rendez-vous seront plus rapprochés: 5-6 juin 2012, puis seulement 2117 et 2125. Si, cette fois, cette mini-occultation -un trentième seulement de la surface du Soleil sera caché par la planète- n'a qu'une importance ludique et pédagogique, il n'en fut pas ainsi par le passé. C'est en effet l'observation du transit de Vénus qui permit, en 1874 et 1882, de mesurer la distance Terre-Soleil, unité de mesure de toutes les autres distances des corps célestes. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, Vénus fut considérée comme la planète "jumelle" de la Terre: un rayon moyen de 6.052 km, contre 6.378 pour notre planète, une densité de 5,24 g/cm3, contre 5,51. On sait maintenant qu'en réalité, Vénus est un enfer, toutefois encore mal connu, en raison entre autres de son atmosphère épaisse que seules les observations radar ont récemment pu commencer à percer. Des nombreuses sondes soviétiques ou américaines arrivées sur Vénus, aucune n'a survécu plus de deux heures: la température à la surface y atteint en effet 460°C et la pression dépasse les 92 atmosphères. Les roches sur Vénus sont incandescentes. Pour observer dans de bonnes conditions l'"Etoile du Berger", des précautions doivent impérativement être prises sous peine de graves lésions de la cornée ou de la rétine. Les spécialistes recommandent de se munir de lunettes spéciales, complètement opaques à la lumière normale, comme celles qui ont été utilisées lors de la spectaculaire éclipse de Soleil du 11 août 1999.


1. Observatoire de l'île de la Réunion (Webcam du transit de Vénus) 2. Ciel et Espace (Clichés du phénomène régulièrement mis à jour) 3. Nasa (Dossier Vénus, en anglais (animations, webcast))

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posted by Olivier Pingot | 4:12 PM
 

Le transit de Vénus, un phénomène historique pour l'Australie

mardi 8 juin 2004, 10h30
SYDNEY (AFP) -


Le transit de Vénus devant le soleil, phénomène céleste très rare, a une signification particulière pour les Australiens puisqu'il a conduit en 1789 l'explorateur britannique James Cook à découvrir leur continent. De nombreux observatoires australiens ont organisé des séances d'observation en toute sécurité du transit de Vénus, dont le dernier remonte à 1882, mettant en garde sur les précautions qui doivent impérativement être prises sous peine de graves lésions de la cornée ou de la rétine. Le CSIRO, organisme de recherche scientifique du gouvernement, a cependant souligné à cette occasion que le passage de Vénus devant le soleil, avait une signification particulière pour l'Australie. En 1769, le capitaine James Cook avait été envoyé à Tahiti avec des télescopes spéciaux pour observer ce transit afin que ses données puissent par la suite servir à mesurer la distance Terre-Soleil, unité de mesure de toutes les autres distances des corps célestes. A bord de son navire "l'Endeavour", James Cook avait aussi secrètement reçu l'ordre de l'Amirauté britannique d'explorer les mers du sud à la recherche de la "terra australis incognita", la terre australe inconnue. La théorie de l'époque était que la terre avait besoin d'une immense masse de terre émergée dans l'hémisphère sud pour parvenir à faire l'équilibre avec les vastes continents de l'hémisphère nord.
Après avoir achevé sa mission à Tahiti, Cook est allé en Nouvelle-Zélande avant de jeter l'ancre dans une baie qu'il baptisa Botany Bay, en raison de sa végétation luxuriante, et qui abrite aujourd'hui le port de Sydney. L'explorateur a cartographié des milliers de kilomètres de la côte est australienne, avant que son navire ne s'échoue sur la Grande barrière de corail au large de l'actuel Etat du Queensland. James Cook a planté le drapeau britannique sur ce lointain continent, décrit comme une terre généreuse de son périple qui conduisit en 1788 les Britanniques à établir une colonie pénale à Sydney. Un porte-parole du CSIRO, Darren Osborne, a indiqué que l'histoire de l'Australie aurait pu être complètement différente si James Cook n'avait pas été envoyé à l'autre bout du monde pour y observer le transit de Vénus.

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posted by Olivier Pingot | 1:27 PM
 

L'histoire mouvementée des observations du passage de Vénus devant le Soleil

lundi 7 juin 2004, 8h42
PARIS (AFP) -


Perdue dans l'immensité de l'océan Indien, la petite île désolée de Saint-Paul, terre des manchots et des otaries, garde la trace d'un événement de l'histoire de la science: la plaque commémorative laissée dans ce cratère d'un ancien volcan partiellement immergé par une mission française venue observer, en 1874, le passage de Vénus devant le Soleil. Ce phénomène, qui va se reproduire mardi, intriguait depuis le XVIIe siècle les astronomes, après la découverte par Johannes Kepler des lois sur le mouvement des planètes. D'où l'attente impatiente des astronomes depuis le jour où ils savaient que Mercure passerait le 7 novembre 1631 devant le Soleil et qu'il y serait suivi, un mois plus tard, par Vénus. Kepler lui-même n'y assistera pas puisqu'il mourra un an plus tôt. En revanche, le Français Pierre Gassendi réussira à observer le passage de Mercure. Celui de Vénus n'est malheureusement pas visible depuis l'Europe. Il sera observé le 4 décembre 1639, grâce à la prévision d'un jeune pasteur anglais, Jeremiah Horrocks. Cela confirme la justesse des lois de Kepler, sans toutefois répondre à une question fondamentale : quelle est la distance Terre-Soleil (valeur aujourd'hui appelée "unité astronomique")? Plusieurs astronomes entrevoient la solution dans le calcul (compliqué) de la parallaxe solaire, c'est-à-dire de l'écart angulaire entre le rayon Terre-Soleil et un autre point sur l'astre du jour établi à partir de deux sites terrestres dont la distance est connue. Edmund Halley propose en 1716 d'utiliser à cette fin le chronométrage des déplacements de Vénus sur fond du disque solaire. Le nouveau passage de Vénus se produisit le 6 juin 1761, en pleine Guerre de Sept ans. Malgré les hostilités, l'Académie des sciences dépêche Guillaume Le Gentil à Pondichéry, en Inde, mais lorsque le navire français arrive à destination, le lieu est tombé aux mains des Anglais. Le Gentil rebrousse chemin et tente ses observations en pleine mer, mais le tangage du bateau l'empêche d'obtenir la moindre mesure. L'expédition anglaise de Charles Mason et Jeremiah Dixon connaît même un sort bien plus triste: les canons de la marine française font dans ses rangs 11 morts et 37 blessés. Réfugié à l'île Maurice, Le Gentil décide d'y rester jusqu'au passage du 3 juin 1769: il rate sa seconde chance... à cause de nuages. L'Anglais James Cook réussit son observation depuis Tahiti. De retour en France en 1771, Le Gentil apprendra qu'on le croit mort, retrouve son épouse remariée et quelqu'un d'autre occupe son siège à l'Académie. L'occasion suivante se présente en 1874, à un moment où les progrès techniques et la photographie offrent à l'astronomie des instruments inédits. Français, Anglais, Allemands, Américains et Russes débarquent dans les deux hémisphères. L'expédition de l'amiral Ernest Mouchez à l'île Saint-Paul (tristement célèbre pour la tragédie des pêcheurs de langoustes bretons qui y furent abandonnés en 1930 et virent la moitié des leurs mourir) affronte un temps exécrable. Mais le jour "J", le 9 décembre, le Soleil se lève dans un ciel bleu et 500 photographies sont prises. Les nuages réapparaissent quelques minutes après le départ de Vénus du disque solaire. Enfin, le 6 décembre 1882, d'innombrables scientifiques se déploient à travers le monde pour le dernier passage de Vénus avant celui du 8 juin 2004. Parmi eux, l'Américain Simon Newcomb fournit la meilleure estimation pour l'époque de l'unité astronomique: 149,59 millions de kilomètres. Les moyens d'observation d'aujourd'hui affichent le chiffre de 149.597.836.

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posted by Olivier Pingot | 1:24 PM
 

Vénus a rendez-vous mardi avec le Soleil pour une rencontre exceptionnelle

lundi 7 juin 2004, 8h36
PARIS (AFP) -


La planète Vénus a rendez-vous mardi avec le Soleil pour un événement astronomique exceptionnel qui n'a jamais été observé par quelqu'un de vivant: pour la première fois depuis 1882, l'"Etoile du Berger" passera devant le Soleil. Si les conditions météorologiques sont favorables, l'événement pourra être observé par plus des trois quarts de la population terrestre. Comme pour une éclipse de Soleil ou de Lune, ce transit de Vénus intervient pour les Terriens lorsque les trois corps célestes, en l'occurrence Vénus, la Terre et le Soleil, sont alignés. En raison des inclinaisons respectives, différentes, des orbites de Vénus et de notre planète, le phénomène ne se produit que tous les 120 ans environ et à deux reprises, à huit ans d'intervalle : après 2004, ce sera les 5-6 juin 2012, puis seulement 2117 et 2125. Les transits de Vénus (ou d'autres planètes) sont visibles d'une grande partie, mais non de la totalité, du globe. Celui du 8 juin sera le premier depuis 1639 à pouvoir être vu de la France et le suivant sera seulement celui de 2247. Selon l'Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE), le phénomène débutera vers 07h00, heure française (au Japon, et dix minutes après dans l'ouest de l'Europe et de l'Afrique). Il prendra fin six heures plus tard environ. Si sa durée sera de 6h12 exactement, sa phase observable ne sera que de 5h33. Au total, cinq passages de Vénus devant le Soleil ont pu être observés au cours de l'histoire : en 1639, 1761, 1769, 1874 et 1882. Si, cette fois, cette mini-occultation -un trentième seulement de la surface du Soleil sera caché par la planète- n'a qu'une importance ludique et pédagogique, il n'en fut pas ainsi par le passé. C'est en effet l'observation du transit de Vénus qui permit, en 1874 et 1882, de mesurer la distance Terre-Soleil, unité de mesure de toutes les autres distances des corps célestes. Jusqu'au milieu du XIXe siècle, Vénus fut considérée comme la planète "jumelle" de la Terre: un rayon moyen de 6.052 km, contre 6.378 pour notre planète, une densité de 5,24 g/cm3, contre 5,51. On sait maintenant qu'en réalité, Vénus est un enfer, toutefois encore mal connu, en raison entre autres de son atmosphère épaisse que seules les observations radar ont récemment pu commencer à percer. Des nombreuses sondes soviétiques ou américaines arrivées sur l'"Etoile du Berger", aucune n'a survécu plus de deux heures: la température à la surface y atteint en effet 460°C et la pression dépasse les 92 atmosphères. Les roches sur Vénus sont incandescentes. La raison de cet enfer porte un nom familier: effet de serre. Alors qu'il reçoit moitié moins d'énergie du Soleil que la surface terrestre, le sol de Vénus réémet vers son atmosphère, composée à 97 % de dioxyde de carbone, dans l'infrarouge, l'énergie solaire qui lui parvient. Le CO2 étant particulièrement efficace pour absorber le rayonnement infrarouge, l'atmosphère de Vénus se trouve ainsi surchauffée. Vénus est une planète sèche: aucune eau ne tombe des nuages qui la couvrent en permanence mais... de l'acide sulfurique, qui s'évapore bien avant d'atteindre le sol. Ce sol, contrairement au nôtre, ne semble pas connaître à proprement parler la tectonique des plaques. Il paraît stable, avec seulement d'immenses bombements, même si l'on y compte quantités de volcans entourés d'immenses champs de lave. Contrairement à la Terre, Vénus ne possède pas de champ magnétique, peut-être parce qu'elle tourne trop lentement sur elle-même, en 243 jours, tandis que l'année vénusienne dure 224,7 jours.


1. Nasa (Dossier Vénus (avec animations, webcast, en anglais))

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posted by Olivier Pingot | 1:23 PM
 

Transit de Vénus: plus de 150 sites ouverts en France

vendredi 4 juin 2004, 17h18
PARIS (AFP) -


Le transit de Vénus devant le Soleil, mardi, mobilise, comme tout événement astronomique exceptionnel, les observatoires et les associations d'amateurs les plus diverses. La plus grande mobilisation, "VT 2004" ("Venus Transit 2004"), regroupe l'Observatoire Européen Austral (ESO), l'Observatoire de Paris, l'Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Ephémérides (IMCCE, ex-Bureau des Longitudes), l'EAAE (European Association for Astronomy Education), associés au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), au ministère français de l'Education nationale et de la Recherche, au Palais de la Découverte... Dans ce cadre, à l'Observatoire de Paris, avenue de l'Observatoire (XIVe arrondissement), cette journée spéciale donnera aux amateurs la possibilité d'écouter plusieurs conférences d'astronomes reconnus tels que Jean-Pierre Luminet et André Brahic, de suivre le passage de Vénus retransmis en direct, sur écran géant, depuis les observatoires de l'ESO au Chili (www.vt-2004.org), et de voir l'exposition "Vénus au coeur du brasier", ouverte depuis fin mai. Un programme similaire aura lieu à l'Observatoire de Meudon (Hauts-de-Seine), et à l'Observatoire Camille Flammarion, à Juvisy-sur-Orge (Essonne). Le Palais de la Découverte proposera dès 08H00 d'observer ce passage de Vénus grâce à des "vénuscopes" installés sur les bords de Seine proches de l'établissement. Deux télescopes qui prendront des images en direct, ainsi que des lunettes de protection, seront aussi à la disposition du public. Par ailleurs, des exposés auront lieu toute la journée. Grande journée également à l'Observatoire Midi-Pyrénées, à Toulouse (conférence de son directeur, Etienne Davoust, et discussions, transmission d'images collectées au Pic du Midi), et à la Cité de l'Espace (présentation du projet européen Vénus-Express). En France, au total, ce sont plus de 150 sites qui seront ouverts au public, à l'initiative de l'Association Française d'Astronomie. A signaler également la parution, à l'occasion de cet événement, de deux ouvrages complémentaires: "Le Passage de Vénus", sous la direction Jean-Eudes Arlot (EDP Sciences, 230 p., 19 euros), qui traite la question sous l'angle scientifique, et "Les Passages de Vénus", par Christophe Marlot, qui recense documents et traces relatifs aux précédents passages de Vénus (Vuibert, 390 p., 45 euros).


1. Nasa (Dossier Vénus (avec animations, webcast, en anglais))

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posted by Olivier Pingot | 1:19 PM
 

Transit de Vénus: mode d'emploi

vendredi 4 juin 2004, 17h14
PARIS (AFP) -


Le transit de Vénus, mardi, ne pourra être regardé qu'avec précaution, tout comme une éclipse de Soleil, en raison des risques pour les yeux. Le phénomène durera quelque six heures, à une période de l?année normalement bien ensoleillée et à un moment de la journée durant lequel les rayonnements visibles de courte longueur d'onde du Soleil et les ultraviolets sont le moins absorbés par l?atmosphère. "Les risques ophtalmologiques auxquels expose une observation directe du Soleil sont de deux natures, rappelle la Direction générale de la santé: - lésions cornéennes à type de kératite, liées essentiellement aux ultraviolets, douloureuses mais réversibles en quelques jours ; - lésions rétiniennes à type de brûlures rétiniennes liées à l'effet thermique du rayonnement solaire et à un effet photochimique sur les cellules rétiniennes particulièrement fragiles. Cet effet peut être irréversible et conduire à une altération définitive de la vue." Pour observer l'événement dans de bonnes conditions de sécurité, il convient donc de se munir de lunettes spéciales de protection complètement opaques à la lumière normale, comme celles qui ont été largement utilisées lors de l'éclipse du 11 août 1999. Mais, attention : ces lunettes à monture cartonnée et filtre alumineux doivent être considérées comme étant à usage unique. La qualité du filtre alumineux risque d'avoir été dégradée. Des verres de soudeur, tenus directement à la main ou montés sur un carton de protection, peuvent être utilisé mais seulement à condition d'être un verre numéro 14, de bonne caractéristique optique, de norme européenne EN 169 : 1992. A proscrire absolument : les moyens de protection de fortune tels que les verres fumés, les films radiologiques ou les simples lunettes de soleil, dont la faculté de protection est très insuffisante. En aucun cas, l'événement ne doit être observé avec des instruments d'optique (jumelles, lunettes, télescopes...) non équipés de filtres solaires. Pour être efficaces, ces filtres doivent être montés devant les systèmes optiques (devant la lunette où le télescope).

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posted by Olivier Pingot | 1:17 PM
 

La sonde Cassini-Huygens tout près de Saturne

vendredi 4 juin 2004, 14h07
PASADENA, Californie (AP) -


Fruit d'une collaboration entre la NASA et l'Agence spatiale européenne (ESA), la double sonde Cassini-Huygens s'approche de son objectif, la planète Saturne et ses anneaux, après des années de voyage dans le système solaire. Fabriqué par la NASA, le module orbital Cassini transporte la sonde Huygens, conçue par l'ESA, et se trouvait jeudi à environ 16 millions de kilomètres de Saturne. La mission se déroule comme prévue, selon ses responsables. "L'objectif de la mission Cassini-Huygens est très simple: nous permettre de réécrire l'histoire du Seigneur des anneaux", a plaisanté Charles Elachi, directeur du Laboratoire de propulsion par réaction (JPL) de la NASA, lors d'une conférence de presse. Des images récentes envoyées par Cassini montrent l'atmosphère de la planète géante et ses anneaux. Le module passera la semaine prochaine à proximité de Phoebé, la lune la plus éloignée de Saturne. A la fin du mois, il effectuera une manoeuvre pour se mettre en orbite autour de Saturne afin d'observer la planète géante pendant au moins quatre années. La sonde Huygens sera larguée par Cassini en décembre pour entrer dans l'atmosphère de la lune Titan en janvier. Cassini a été lancé en 1997 depuis la Floride pour un voyage vers Saturne de 3,4 milliards de kilomètres. La mission est le fruit d'une coopération entre la NASA, l'ESA et l'agence spatiale italienne.


AP

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posted by Olivier Pingot | 1:15 PM
 

Augmentation alarmante des concentrations de CO2 dans l'atmosphère

vendredi 4 juin 2004, 13h28
BONN (AFP) -


Les concentrations de CO2 dans l'atmosphère, à l'origine du changement climatique, augmentent actuellement à un rythme "alarmant", a averti vendredi le plus haut responsable de l'ONU pour le changement climatique, Joke Waller-Hunter. "Elles ont atteint 379 parties par million (ppm) en mars à Mauna Loa (sur l'île américaine de Hawaï dans le Pacifique, ndlr), un record, bien au-dessus du niveau pré-industriel de 280 ppm", a annoncé Mme Waller-Hunter. "Elles ont augmenté de 3 ppm en un an, soit bien plus que le rythme annuel de 1,8 ppm enregistré dans la dernière décennie". Mme Waller-Hunter s'adressait aux délégués de 150 pays, réunis depuis mardi à Bonn (ouest de l'Allemagne) pour une conférence sur les énergies renouvelables. Elle a fait cette annonce pour souligner "l'urgence" de combattre le changement climatique, estimant que les énergies renouvelables "pouvaient et même devaient jouer un rôle-clé" dans ce combat parce ces filières ne rejettent "pas ou presque pas" de CO2 (gaz carbonique) dans l'atmosphère, le principal gaz à effet de serre. Les énergies renouvelables actuellement exploitées à l'échelle mondiale, qui représentent 14% de la consommation mondiale d'énergie, "épargnent déjà à l'atmosphère le rejet de plus de trois milliards de tonnes de CO2 par an", a-t-elle relevé. Mais les efforts pour déployer ces nouvelles technologies énergétiques doivent être accélérées, a-t-elle expliqué. "Plus nous développons les énergies renouvelables, plus grandes sont les chances que les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère soient stabilisées plus tôt et à un niveau plus bas", a-t-elle martelé. Le CO2, comme tous les grands gaz à effet de serre, a une durée de vie longue dans l'atmosphère. Les scientifiques estiment que même si aucune tonne de CO2 n'était plus rejetée aujourd'hui dans l'atmosphère, le climat continuerait de se réchauffer pendant des décennies du fait des concentrations accumulées depuis l'ère industrielle. Les rejets de CO2 viennent des activités humaines, transports, chauffage et industrie notamment. Mme Waller-Hunter est secrétaire exécutive de la Convention climat de l'ONU, le premier accord sur le dossier (1992) que le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre a complété en 1997.

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posted by Olivier Pingot | 11:01 AM
 

Un séisme en Alaska aurait affecté les éruptions d'eau de geysers de Yellowstone

samedi 29 mai 2004, 20h36

Un important séisme qui a frappé l'Alaska en 2002 a provoqué un changement de la fréquence des jets d'eau émis par des geysers du parc de Yellowstone (nord-ouest des Etats-Unis) pourtant situé à plusieurs milliers de kilomètres de distance, révèle une nouvelle étude publiée dans la revue Geology datée de juin. Les chercheurs soulignent que le séisme de magnitude 7,9 qui a frappé l'Alaska en novembre 2002 est considéré comme le premier des temps modernes en Amérique du Nord à avoir déclenché des changements importants sur des geysers et des sources chaudes, qui plus est à près de 3.200 kilomètres de distance. "Ce qui est vraiment intéressant, c'est de voir que d'importants séismes à des distances très éloignées peuvent avoir des effets très profonds sur des geysers de Yellowstone", a souligné Robert Smith, professeur de géophysique à l'université de l'Utah qui a participé à l'étude. Selon les chercheurs, les changements de la fréquence d'éruption de certains geysers de Yellowstone ont commencé dans les heures qui ont suivi le tremblement de terre. Ce dernier a également provoqué un millier de petits séismes dans le parc. Selon une hypothèse, les ondes du tremblement de terre auraient affecté des geysers en modifiant la pression de l'eau et de la vapeur dans les systèmes hydrothermaux les alimentant. De telles modifications auraient pu changer la pression exercée sur des failles géologiques et déclencher les petits séismes.


AP lma/v192

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posted by Olivier Pingot | 10:59 AM
 

Une partie non gelée de l'Antarctique classée zone protégée

mercredi 2 juin 2004, 9h21
AUCKLAND (AFP) -


Une vaste zone non gelée de l'Antarctique a été dotée d'un nouveau statut en vue de la préserver, suite à des demandes de la Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis, a indiqué mercredi l'organisme Antarctica New Zealand (ANZ). Les Vallées sèches (Dry Valleys) d'une superficie de 15.000 kilomètres carrés vont devenir la première "zone spécialement gérée de l'Antarctique". Cette décision, assortie d'un vaste programme de gestion, a été approuvée cette semaine lors de la réunion consultative du traité de l'Antarctique au Cap. Une seconde zone spéciale, proposée par l'Australie, a également été approuvée sur une superficie beaucoup plus petite au Cap Denison, au sud de la Tasmanie. Karl Erb, directeur du programme Antarctique des Etats-Unis, a indiqué que "les Vallées sèches étaient un lieu unique pour les recherches sur des thèmes aussi divers que l'histoire de la terre et l'adaptation de la vie dans des environnements extrêmes". Les Vallées sèches, à l'ouest des bases de Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis situées à McMurdo Sound, représentent la plus vaste étendue de terrain non gelé de l'Antarctique. Cet environnement désertique froid recèle des sols datant de millions d'années, des colonies de plantes et de micro-organismes exceptionnelles ainsi que des formations géologiques particulières et des paysages spectaculaires. Les Vallées sèches sont particulièrement sensibles à toute perturbation d'origine humaine compte tenu de leur capacité très lente à se régénérer. Des empreintes de pas datant des années 50, dans des zones peu exposées aux vents, sont par exemple toujours clairement visibles.

Categories ::Ecologie générale::
posted by Olivier Pingot | 10:56 AM
 

Un nouveau volcan sous-marin découvert au large de l'Antarctique

jeudi 20 mai 2004, 19h59
WASHINGTON (AP) -


Un volcan sous-marin auparavant inconnu a été découvert au large de la côte antarctique par 270 mètres de fond, a annoncé jeudi la Fondation scientifique nationale (NSF), un organisme américain. Les chercheurs ont soupçonné pour la première fois l'existence du volcan de 700 mètres de haut lors d'analyses sonar menées en janvier par le navire de recherche Lawrence Gould, qui revenait d'une mission scientifique. Une étude approfondie a par la suite été menée. L'équipe dirigée par le scientifique américain Eugene Domack a utilisé notamment un appareil vidéo pour prendre des images du fond, et des sondes pour étudier les flancs et la crête du volcan. Si de larges secteurs dans la zone sont colonisés par des animaux, aucune trace de vie n'a été découverte sur des roches noires autour du volcan, ce qui indique que de la lave a coulé assez récemment. Des sondes ont également montré des signes d'un réchauffement géothermal de l'eau au-dessus du fond du volcan. Celui-ci se trouve dans une région connue comme la Sonde antarctique, à la pointe la plus septentrionale du continent glacé. Il n'existe pas de données scientifiques passées faisant état de la présence de volcans actifs dans la région.


AP lma/dn8585

Categories ::Géologie::
posted by Olivier Pingot | 10:10 AM
 

Un nouveau dinosaure découvert dans le Montana

jeudi 20 mai 2004, 17h41
PHILADELPHIE (AP) -


La découverte d'un os étrange par un professeur américain lors d'une promenade à cheval dans le Montana a permis de mettre au jour les restes d'une nouvelle espèce de dinosaure dotée d'un long cou, d'une longue queue et d'une mystérieuse cavité dans le crâne. La découverte du "Suuwassea emilieae", une créature vieille de 150 millions d'années, est détaillée par des chercheurs de l'université de Pennsylvanie dans le dernier numéro de la revue "Acta Paleontologica Polonica". Avec ses 15 mètres de long, il est plus petit que le diplodocus et l'apatosaure, deux autres représentants de sa famille, les sauropodes, qui regroupent de gros dinosaures herbivores. "Il possède un certain nombre de traits distinctifs mais le plus étonnant est la présence d'un second trou dans son crâne", souligne Peter Dodson, un professeur de l'université de Pennsylvanie, principal auteur de l'étude. Le fossile a été découvert par un de ses confrères, William Donawick, lors d'une promenade à cheval à l'automne 1998 dans le sud du Montana. Il est désormais conservé à l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie aux Etats-Unis.


AP lma/v0197/Bg

Categories ::Paléontologie::
posted by Olivier Pingot | 10:08 AM
 

Un astéroïde aurait pu contribuer à la plus grande extinction d'espèces, selon une étude

jeudi 13 mai 2004, 20h15
WASHINGTON (AP) -


Des chercheurs pensent avoir découvert les traces d'un cratère creusé par un astéroïde au large de l'Australie, qui pourrait avoir un lien avec la plus grande extinction d'espèces qu'ait connue la terre, il y a 250 millions d'années, selon une étude publiée jeudi dans la revue "Science". Bien avant la disparition des dinosaures il y a 65 millions d'années, l'extinction dite du Permien-Triassique a vu s'éteindre 90% des espèces sur terre. Selon la théorie la plus largement admise, le phénomène se serait déroulé sur plusieurs milliers d'années et aurait été provoqué par des éruptions volcaniques: des tonnes de gaz toxiques auraient été rejetées dans l'atmosphère, changeant progressivement le climat de la planète. La nouvelle découverte vient soutenir une autre hypothèse, selon laquelle la chute d'un gros astéroïde aurait également joué un rôle dans l'extinction du Permien-Triassique. La nouvelle étude cite des indices de l'existence d'un cratère de 193 kilomètres de diamètre, qui aurait été creusé par un impact d'astéroïde à cette époque au large du nord-ouest de l'Australie. Les chercheurs l'ont baptisé Bedout. "Nous pensons qu'une extinction massive peut être expliquée par des catastrophes comme la chute d'un astéroïde et une activité volcanique se produisant de manière synchronisée", souligne dans un communiqué Luann Becker, de l'université de Californie, qui a dirigé les recherches. Mais d'autres scientifiques se montrent très sceptiques. "On n'a même pas encore la certitude qu'il s'agit bien d'un cratère", souligne Peter Ward, professeur en géologie à l'université de Washington. Une étude approfondie est nécessaire pour confirmer la nature du site de Bedout, qui est mal préservé et enterré profondément. L'équipe de Luann Becker, financée par la NASA et la Fondation nationale pour la science, recherchait un cratère dans l'hémisphère sud après avoir trouvé ce qui semblait être les débris d'un impact d'astéroïde dans l'Antarctique. Le Pr. Becker a appris que des compagnies pétrolières avaient réalisé des carottages sur le site de Bedout il y a plusieurs décennies. Dans ces échantillons, elle a découvert les indices d'un impact d'astéroïde, que des sédiments d'un puits d'exploration pétrolière ont permis de dater.

AP lma/v145/nc

Categories ::Paléontologie::
posted by Olivier Pingot | 10:07 AM
 

Les traînées de condensation des avions peuvent réchauffer le climat

mardi 27 avril 2004, 23h19
WASHINGTON (AFP) -


Les traînées de condensation formées par les réacteurs des avions ont pu provoquer une hausse des températures contribuant au réchauffement climatique aux Etats-Unis entre 1975 et 1994 et s'ajoutant aux gaz à effet de serre, a affirmé mardi un scientifique de la Nasa. "Le résultat montre une augmentation des nuages attribuables au trafic aérien qui pourrait contribuer pour près de moitié au réchauffement observé aux Etats-Unis pendant près de 20 ans, à partir de 1975", a déclaré Patrick Minnis, chercheur au centre Langley de la Nasa à Hampton (Virginie). "Mais il est important de dire que les traînées de condensation s'ajoutent et ne remplacent pas les gaz à effet de serre", tenus pour les principaux responsables du réchauffement climatique, a-t-il ajouté dans un communiqué. En effet, "durant la même période, un réchauffement s'est produit dans de nombreuses autres régions où la couverture nuageuse (due aux avions) a baissé ou est restée stable", a-t-il poursuivi. Pour le chercheur, "cette étude démontre que l'activité humaine a un impact visible et significatif sur la couverture nuageuse et donc sur le climat. Elle indique que les traînées de condensation devraient être incluses dans les scénarios de changement climatique". M. Minnis a établi par une modélisation informatique que l'augmentation d'environ 1% des nuages de type "cirrus" était probablement due à des traînées de condensation provoquées par le trafic aérien, qui avaient à leur tour des conséquences sur la température au sol, dans des proportions comparables au réchauffement constaté aux Etats-Unis entre 1975 et 1994. Cette étude est publiée dans l'édition du 15 avril de la revue américaine Journal of Climate.

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L'homme utilisait déjà le feu il y a 750.000 ans

jeudi 29 avril 2004, 19h54

WASHINGTON (AP) -


Il y a 750.000 ans, des hommes préhistoriques se réunissaient autour d'un feu, à proximité d'un lac du Moyen-Orient, pour fabriquer des armes et faire cuire de la nourriture, selon les travaux publiés dans l'édition de vendredi de la revue "Science". Il s'agirait de la plus ancienne utilisation du feu en Europe et en Asie. Les chercheurs ont découvert que ces hommes primitifs chassaient, consommaient de la viande et utilisaient le feu sur un site appelé Gesher Benot Ya'aqov, au nord de la vallée de la Mer Morte, dans ce qui est aujourd'hui Israël. Développer la capacité de faire du feu "a certainement entraîné des changements spectaculaires dans leur comportement face à l'alimentation, la défense et l'interaction sociale", relève le principal auteur de l'étude, Naama Goren-Inbar, de l'Université hébraïque à Jérusalem. L'occupation de ce site remonterait à environ 790.000 années, selon l'équipe de chercheurs. Des restes de bois brûlé ont été mis au jour, ce qui accrédite la possible présence de foyers, et des petits morceaux de pierre découverts seraient la preuve de la fabrication d'outils. Le site en question comprenait aussi des preuves de la consommation d'aliments, dont des os présentant des marques d'entailles et des cassures pour pouvoir en extraire la moelle. Les éléments trouvés démontrent que les hommes primitifs mangeaient une grande variété d'animaux: chevaux, rhinocéros, hippopotames, cerfs, oiseaux, explique Goren-Inbar. Plusieurs essences de bois étaient par ailleurs utilisées sur ce site pour faire les feux: saule, peuplier, frêne, olivier sauvage. Les chercheurs ont aussi découvert des preuves de la présence à cette époque d'avoine, de vigne, de gaillet, d'orge et de différents types d'herbes. "Cela élargit notre compréhension des schémas comportementaux de ces premiers hommes", souligne le chercheur israélien. "On comprend mieux ce dont ils étaient capables de faire alors pour se réchauffer, faire cuire des aliments et affronter les dangers potentiels." Avant cette découverte, les sites recelant les preuves les plus anciennes de l'utilisation du feu en Europe ou en Asie permettait de faire remonter celle-ci à 500.000 ans. La découverte des chercheurs israéliens fait donc reculer le contrôle du feu en Europe et Asie de plus d'un quart de million d'années. Il existe des sites en Afrique qui mettraient en évidence une utilisation antérieure du feu, mais plusieurs scientifiques soutiennent que les preuves y sont ambiguës et qu'il pourrait s'agir de feux naturels. Le site israélien est au centre des mouvements de population intervenus entre l'Afrique, l'Asie et l'Europe. L'utilisation du feu pourrait avoir contribué à la colonisation des territoires froids d'Europe, qui a commencé voilà 800.000 ans. Toutefois, la découverte publiée dans "Science" laisse une inconnue: les chercheurs ne savent pas encore qui peuplait ce site. Il pourrait s'agir de l'Homo erectus, maintenant disparu, ou d'une version archaïque de l'humain moderne, l'Homo sapiens.

AP

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posted by Olivier Pingot | 10:01 AM
 

Cellules embryonnaires souches humaines différentiables en neurones chez la souris

lundi 3 décembre 2001, 17h59

Des chercheurs américains et allemands ont réussi à implanter des cellules embryonnaires souches humaines, différenciées in vitro en précurseurs des cellules nerveuses, dans le cerveau de souris, et à les faire évoluer en cellules fonctionnelles (neurones et astrocytes) dans différentes régions du système nerveux central.Dans un article publié dans la revue Nature Biotechnology, Su-Chun Zhang et ses collaborateurs de l'université du Wisconsin, à Madison (EU), en collaboration avec une équipe du centre médical de l'université de Bonn en Allemagne, décrivent une approche en deux étapes : d'abord une différenciation in vitro sur un support, de cellules précurseurs neuronales, puis l'implantation de ces cellules in vivo dans le tissu nerveux une fois jugées implantables. "Cette étape [dans la technologie des cellules souches embryonnaires] est très importante", a souligné Su-Chun Zhang. "Les cellules travaillent comme elles le devraient [dans l'environnement où elles se trouvent]". Les chercheurs ont isolé d'embryons humains, les cellules souches précurseurs des cellules nerveuses, puis les ont fait adhérer sur un support solide en compagnie du facteur de différenciation fibroblastique, FGF-2. Ces cellules souches précurseurs ont commencé à se différencier en neurones, en astrocytes et en oligodendrocytes. Après transplantation de ces cellules dans différentes régions du cerveau de souris, elles se sont différenciées en neurones et en astrocytes. Aucun tératome n'a été détecté chez les souris receveuses. "Les neurones observés après transplantation ont été pour la plupart identiques à ceux d'un cerveau sain", a commenté Zhang. Ce sont les cellules qui seront utilisées, plus tard [dans quelques années selon les chercheurs], pour traiter les patients atteints de la maladie de Parkinson ou d'autres affections du système nerveux central", a-t-il déclaré. "Nous sommes tout prêt de l'application clinique", a-t-il assuré, en insistant sur le fait que sa technique de purification de cellules précurseurs n'a entraîné aucune formation de tumeurs.


Source : Nature Biotechnology 1er décembre 2001;19:1129-34.

(Caducée)

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posted by Olivier Pingot | 9:55 AM
 

Cellules souches hématopoïétiques

mardi 4 septembre 2001, 15h41

Des scientifiques de l'Université du Wisconsin, aux États-Unis, ont obtenu des cellules hématopoïétiques, cellules souches multipotentes, à l'origine de plusieurs type de cellules différenciées.La particularité de la cellule souche hématopoïétique est sa capacité de circuler dans le sang, de se renouveler et de former toutes les cellules du sang, comme les érythrocytes (globules rouges), les thrombocytes (plaquettes) et les leucocytes (globules blancs). Elles sont extraites de la moelle osseuse. On en trouve également en grand nombre dans le sang du cordon ombilical du nouveau-né. Les résultats de ces recherches sont publiés dans les Proceedings of the national Academy of Sciences du 4 septembre. Selon le Professeur William Miller, de la faculté de médecine de l'université, les chercheurs pensent cultiver des globules rouges et blancs, ainsi que des plaquettes, à partir de cellules souches, afin de constituer des réserves de cellules sanguines et mettre en place des banques de sang. Leur objectif est également de soigner certains types de cancers qui nécessitent une greffe de moelle osseuse. Les cellules souches sont des cellules indifférenciées ou non spécialisées, capables de se multiplier à l'identique, afin de maintenir un réservoir permanent de l'espèce et de donner naissance à des cellules différenciées ou spécialisées de n'importe quelle cellule de l'organisme (sang, foie, muscle). Elles permettent de remplacer les cellules mortes d'organes abîmés et soigner les maladies, comme le diabète ou les maladies de Parkinson et d'Alzheimer.


(Cybersciences)

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posted by Olivier Pingot | 9:52 AM
 

Les Néandertaliens, espèce bien distincte dans la lignée des hominidés agrandir la photo

mercredi 28 avril 2004, 20h34
PARIS (AFP)


Les Néandertaliens constituent bien, dans l'histoire des hominidés, une espèce à part, distincte de celle des hommes modernes ("Homo sapiens"), affirment jeudi deux scientifiques dans la revue Nature, après une étude comparative de dents de Néandertaliens et de plusieurs autres espèces humaines fossiles. Chez eux, avancent Fernando Ramirez Rozzi, du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) à Paris, et José Maria Bermudez de Castro, du Musée National des Sciences Naturelles (CSIC) à Madrid, la croissance, lisible sur les dents, était rapide : les Néandertaliens étaient adultes vers l'âge de 15 ans, au lieu de 18-20 ans pour notre espèce. La croissance dentaire est étroitement liée au développement général d'un individu. L'étude de cette croissance dentaire permet donc d'estimer le type de croissance qui caractérise chaque espèce. L'émail dentaire croît par couches successives : il est produit par les améloblastes, dont l'activité sécrétrice varie selon un rythme circadien. Amplifiées, ces couches forment, en moyenne tous les sept jours, avec une variation entre les individus allant de six à dix jours, des microstructures, les "stries de Retzius", qui se voient, à l'extérieur de la dent, sur la couronne, dans des incisions successives, les périkymaties. Les chercheurs ont étudié des dents antérieures fossiles de plusieurs espèces d'hommes : "Homo antecessor" (6 dents, vieilles de 800.000 ans), "Homo heidelbergensis" (106 dents, âgées de 500.000-400.000 ans), "Homo neandertalensis" (146 dents, vieilles de 130.000 à 28.000 ans) et "Homo sapiens" (100 dents âgées de 20.000-8.000 ans). Chez "Homo sapiens", ont-ils constaté, la croissance de l'émail dentaire, après formation de la moitié supérieure de la dent, est lente. Conséquence : sur la partie inférieure, les périkymaties sont extrêmement rapprochées. Ces incisions le sont, en revanche, beaucoup moins, et sont bien distinctes, sur les dents des Néandertaliens. Paradoxalement, les dents d'espèces plus anciennes ("Homo antecessor" et "Homo heidelbergensis") s'apparentent à celles d'"Homo sapiens" : leur croissance est également plus lente que celle des dents d'"Homo neandertalensis". Depuis sa découverte, en 1856, l'Homme de Néandertal n'a cessé de constituer une énigme pour les scientifiques : cette espèce a-t-elle disparu, supplantée par l'Homme "moderne", "Homo sapiens", ou les deux espèces se sont-elles mélangées ? Le débat n'est pas clos. Mieux que les différences morphologiques entre les deux espèces traditionnellement mises en avant ou que la discontinuité génétique constatée lors de travaux récents, l'étude comparée de la croissance dentaire prouve, selon les deux scientifiques, que l'Homme de Néandertal constitue bien une espèce : ses individus ne peuvent se reproduire avec ceux d'un autre groupe. "Les Néandertaliens, qui ont la plus grande capacité crânienne de tous les hominidés, sont ainsi caractérisés, résume Fernando Ramirez Rozzi, par une courte période de développement dentaire. Ils forment leur couronne dentaire 15% plus vite que les hommes modernes". Il se différencient de l'espèce "Homo sapiens".

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posted by Olivier Pingot | 9:49 AM
 

Des souris et pas d'hommes

jeudi 22 avril 2004, 16h18
NEW YORK (AP)


Les mâles souris ont du souci à se faire. Des scientifiques asiatiques travaillant sur la parthénogenèse -une reproduction sans fécondation, donc sans mâle, chez une espèce sexuée- ont réussi à mettre au monde une souris conçue par deux mères génétiques, mais sans père. Une première chez un mammifère. L'expérience est détaillée dans l'édition de jeudi du magazine "Nature" par Tomohiro Kono, de l'université agricole de Tokyo, et par des scientifiques japonais et sud-coréens. Tous préviennent que la méthode utilisée, très différente du clonage, ne peut être appliquée à un être humain, pour des raisons à la fois techniques et éthiques. Une des génitrices de l'expérience est en effet une souris dont l'ADN a été modifié de manière à la faire agir comme un mâle lors de la conception d'un embryon. Ils affirment avoir obtenu deux souris, dont l'une a grandi et a donné la vie. Cette souris, baptisée Kaguya, semble en bonne santé. Certains lézards et d'autres animaux peuvent se reproduire par parthénogénèse, mais pas les mammifères. Selon Tomohiro Kono, cette nouvelle technique pourrait être utilisée à des fins agricoles et scientifiques. Des experts y voient, eux, d'éventuelles implications dans le traitement de maladies par le biais de cellules isolées. Interrogé sur l'éventualité d'appliquer cette méthode à l'être humain, Tomohiro Kono a jugé la question "absurde". Dans un embryon de mammifère, certains gènes, très peu nombreux, s'expriment différemment selon qu'ils sont transmis par le père ou par la mère. "C'est l'empreinte parentale", a expliqué jeudi à l'Associated Press, le Pr Axel Kahn, directeur de l'Institut Cochin à Paris. Or la part génétique paternelle de cette empreinye est indispensable au développement normal de cet embryon de mammifère. Parmi ces gènes, certains ne s'activent que s'ils viennent de la mère et restent silencieux quand ils viennent du père, et inversement. Pour mener à bien leur travail, les chercheurs ont donc modifié le patrimoine génétique d'une souris femelle en inversant son "empreinte parentale", permettant à un des ses gènes généralement silencieux de s'exprimer. C'est cette transgénèse qui a permis à la souris femelle de se comporter en souris mâle. Pour preuve: le mélange de l'ADN de cette souris mutante avec les chromosomes de souris femelles normales a permis d'obtenir 457 embryons, dont deux ont donné des souris vivantes. Cette expérience "explique bien pourquoi la parthénogenèse, qui existe chez les insectes, est impossible chez les mammifères", a commenté Axel Kahn. Marisa Bartolomei, spécialiste de l'empreinte génétique de l'école de médecine de l'Université de Pennsylvanie, s'est dite "stupéfaite" que la simple manipulation de deux gènes ait suffi à la naissance de souris. A la lumière de ce travail, Gerald Schatten, chercheur sur les cellules souches à l'école de médecine de Pittsburgh, a estimé qu'il était essentiel pour les scientifiques d'approfondir leur compréhension de l'empreinte parentale dans les cellules souches embryonnaires humaines provenant d'embryons au stade précoce. Autrement, selon lui, ces cellules pourraient se comporter de façon anormale lorsqu'elles sont utilisées dans le traitement de la maladie de Parkinson ou du diabète, notamment. Pour le chercheur Kent Vrana, de l'Université de Pennsylvanie, si une souris en bonne santé et fertile peut être conçue sans l'ADN d'un père, on peut espérer qu'il en soit de même pour les cellules souches.


AP jp/fs/v0035/nc

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 9:30 AM

mardi, juin 08, 2004  

Une souris nait de deux mères génétiques

jeudi 22 avril 2004, 5h41
NEW YORK (AP)


Les mâles souris ont du souci à se faire. Des scientifiques asiatiques ont réussi à mettre au monde une souris conçue par deux mères génétiques, mais pas de père. C'est la première fois qu'un tel exploit est réalisé sur des mammifères. Ces scientifiques préviennent que la méthode utilisée ne peut être appliquée à l'être humain pour des raisons à la fois techniques et éthiques. Une des génitrices de l'expérience est en effet une souris à l'ADN modifiée dans le but de la faire agir comme un mâle lors de la conception d'un embryon. L'expérience est détaillée dans l'édition de jeudi de magazine "Nature" par Tomohiro Kono, de l'université agricole de Tokyo, et des scientifiques japonais et sud-coréens. Ils affirment avoir produit deux souris, dont l'une a grandi et a donné la vie. Cette souris, baptisée Kaguya, semble en bonne santé. Certains lézards et d'autres animaux peuvent se reproduire uniquement avec des gènes maternels, mais pas les mammifères. Selon Tomohiro Kono, cette nouvelle technique pourrait être utilisée à des fins agricoles et scientifiques. Des experts y voient, eux, d'éventuelles implications dans le traitement de maladies par le biais de cellules isolées. Interrogé sur l'éventualité d'appliquer cette méthode à l'être humain, Tomohiro Kono a jugé la question "absurde".


AP jp/v719

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posted by Olivier Pingot | 6:18 PM

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