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mardi, novembre 23, 2004
Diffuseurs, bougies, encens: ces désodorisants qui nous empoisonnent
lundi 22 novembre 2004, 14h50
PARIS (AFP) -
Les désodorisants et parfums d'ambiance, sous couvert de "tuer les mauvaises odeurs", nous empoisonnent à petit feu en relâchant dans l'air des produits toxiques et allergisants, selon les tests publiés lundi par l'Union fédérale des consommateurs-Que choisir.
Sur 35 produits testés, aucun ne peut être considéré comme inoffensif. La plupart sont franchement toxiques et l'UFC-Que Choisir interpelle les pouvoirs publics pour que les plus nocifs soient "interdits dans tous les lieux publics" et étiquetés "peut provoquer le cancer", ou "peut provoquer des allergies".
"Les résultats sont véritablement alarmants, on a envie de dire +respirer tue+", a commenté lundi lors d'une conférence de presse Alain Bazot, président de l'UFC-Que choisir.
35 produits ont été testés : 5 aérosols traditionnels, 3 vaporisateurs concentrés, 5 gels, 12 diffuseurs, 5 bougies parfumées et 5 encens et huiles essentielles. Tous émettent à des degrés divers des molécules dangereuses pour la santé ou allergisantes.
Cinq produits, qui relâchent des niveaux particulièrement élevés de benzène et de formaldéhyde, sont "à éliminer", selon l'UFC : un cône bleu "IBA Sanaga épices marines, un diffuseur Air Wick Décosphère vanille et orchidée, un bâton d'encens Bleu d'évasion de Monoprix, une lampe Berger Orange Cannelle et des bâtons d'encens fleur de vanille Ushuaia. Monoprix, informé des résultats du test sur ses bâtons d'encens, a choisi de les retirer de la vente.
Le benzène est un hydrocarbure cancérigène. Le formaldéhyde, qui vient d'être classé cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer, est présent dans de très nombreux produits (bois agglomérés, colles, nettoyants ménagers etc.).
L'association réclame au ministère de la Santé une évaluation et une réglementation, qui n'existe pas aujourd'hui pour les émissions de polluants des produits de grande consommation. "Des progrès ont été faits pour connaître l'air extérieur, mais l'air intérieur est beaucoup moins analysé, alors que nous y passons jusqu'à 90% du temps", souligne M. Bazot.
Les adeptes de naturel, qui font confiance aux bougies et à l'encens, ont "tout faux", relève Que Choisir. "Brûler de l'encens, c'est à peu près comme respirer au plus près d'un pot d'échappement". Quant à la paraffine des bougies, c'est un sous-produit du pétrole qui émet nombre de polluants pendant la combustion.
Le "European respiratory journal" dresse le même constat dans une étude publiée vendredi : l'air des églises dépasse largement les concentrations admises pour l'air extérieur par l'Union européenne.
Un produit traditionnel, comme le Papier d'Arménie, qui se vante d'être le "plus ancien assainissant naturel", charge en réalité l'air en formaldéhyde et benzène.
Les deux produits "bio" testés (Florame et Phytaromasol) n'émettent pas de produits cancérigènes, mais sont riches en limonène, un constituant du citron extrêmement allergisant, relève l'UFC.
"Au-delà des avertissements qui devraient figurer en bonne place comme sur les paquets de cigarettes, il importe de savoir si le produit a une réelle utilité", souligne le magazine Que Choisir, dont le numéro de décembre publie les résultats des tests.
Masquer une mauvaise odeur en ajoutant à la pollution de l'air n'est pas une solution. Mieux vaut traiter l'odeur à la source (moisissure, humidité ...) et surtout, aérer.
Categories ::Divers::
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4:02 PM
L'ancêtre possible de l'homme et des grands singes découvert en Espagne
vendredi 19 novembre 2004, 15h27
PARIS (AFP) -
Un primate vieux de quelque 13 millions d'années, qui pourrait avoir été le dernier ancêtre commun de l'homme et des grands singes, a été découvert en Espagne, annonce la revue Science à paraître vendredi.
Décrit à partir d'un squelette partiel assez bien conservé, ce nouvel hominoïde a reçu le nom de "Pierolapithecus catalaunicus" ("singe catalan de Pierola"), précise Salvador Moyà-Solà, de l'Institut de paléontologie Miguel Crusafont à Barcelone, et ses collègues. Ce nom scientifique fait référence à Hostalets de Pierola, village proche du site de la découverte, près de Barcelone, en Catalogne.
L'anatomie du pierolapithèque ainsi que son âge, estimé entre 12,5 à 13 millions d'années (époque du miocène moyen), suggèrent qu'il était "probablement proche" du dernier ancêtre des grands singes actuels et des humains, soulignent les scientifiques.
Les grands singes comprennent aujourd'hui trois espèces africaines - le chimpanzé commun, le bonobo (autrefois appelé chimpanzé pygmée) et le gorille - et une espèce asiatique, l'orang-outan.
Les restes d'hominoïdes remontant à la période de l'émergence des ancêtres des grands singes qu'est le miocène moyen demeurent rares. Les fossiles connus à ce jour découverts jusqu'ici (kenyapithèque, morotopithèque, afropithèque...) proviennent d'Afrique orientale. Les auteurs de l'article de Science estiment par ailleurs que le pierolapithèque pouvait vivre également en Afrique.
Mais alors que les fossiles précédents présentaient une morphologie primitive, identique à celle des singes inférieurs, le singe de Catalogne permet pour la première fois d'étudier un spécimen aux formes modernes, relèvent-ils.
Les restes sont probablement ceux d'un mâle de 35 kg environ. La forme de ses dents indique qu'il était frugivore.
Sa cage thoracique est large et aplatie, les omoplates situées dans le dos (celles des autres singes étant fixées sur les côtés comme chez le chien), le bas de sa colonne vertébrale est rigide et ses poignets permettent une rotation assez élevée de la main. Tout cela, résument les chercheurs, facilite une posture droite et donne la possibilité de grimper aux arbres.
Le pierolapithèque présente cependant aussi aussi des traits plus primitifs, comme une face en pente et des doigts et des orteils plus courts par rapport à ceux des grands singes actuels. Le primate nouvellement identifié devait donc se suspendre moins souvent que ses descendants, ce qui laisse entendre, ajoutent les chercheurs, que ce type de locomotion caractéristique des espèces d'aujourd'hui est apparu ultérieurement et peut-être en plusieurs étapes.
Selon les hypothèses actuelles, l'homme et les grands singes ont continué à évoluer encore pendant plusieurs millions d'années après la période de l'existence de Pierolapithecus catalaunicus. Les derniers compagnons restés ensemble sur la route de l'évolution, les ancêtres directs des humains et des chimpanzés, se seraient séparés il y a 6 à 7 millions d'années.
Categories ::Paléontologie humaine::
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3:57 PM
Découverte d'un possible ancêtre commun à l'homme et aux grands singes
jeudi 18 novembre 2004, 20h00
WASHINGTON (AP) -
Le dernier ancêtre qu'ont probablement eu en commun l'homme et les grands singes avait une morphologie simiesque comme celle du chimpanzé mais une posture droite similaire à celle des humains, affirment des chercheurs qui ont découvert un fossile de cet hominidé en Espagne.
Le spécimen, un sujet adulte âgé de 13 millions d'années, a été mis au jour près de Barcelone et fait l'objet d'un article publié vendredi dans la revue "Science". Cette nouvelle espèce de singe a été baptisée Pierolapithecus catalaunicus.
Les chercheurs ont évité la controverse en s'abstenant de conclure que leur découverte est le signe que l'évolution du singe vers l'homme à eu lieu en Europe et non en Afrique. Selon Salvador Moya-Sola, un des découvreurs du fossile, l'espèce a probablement vécu sur les deux continents.
Sa collègue Meike Kohler a également refusé de dire que le Pierolapithecus représentait le "chaînon manquant" entre le singe et l'homme. "Je n'aime pas beaucoup ce terme, car c'est un très vieux concept", a-t-elle expliqué.
Reste que les chercheurs spécialisés dans l'étude des ancêtres de l'homme sont fascinés par cette percée. "C'est une découverte remarquable", estime ainsi Clark Howell, professeur à l'université de Berkeley (Californie). "Cela montre une diversité chez les hominidés (...) dans l'Eurasie occidentale à un moment où nous commencions à penser en savoir beaucoup sur la question."
Le groupe des grands singes modernes comprend l'homme, les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans. Il se serait séparé des autres singes comme les gibbons, il y a 14 à 16 millions d'années.
L'équipe conduite par M. Moya-Sola et Mme Kohler a collecté 83 os et fragments d'os identifiables. Cette espèce de singe ne se balançait pas aux branches des arbres comme l'orang-outan, ni ne marchait en s'aidant des mains à la manière d'un chimpanzé.
"C'est un animal d'un genre différent", souligne M. Moya-Sola. La morphologie du Pierolapithecus indique qu'il devait grimper aux arbres avec agilité et gardait le tronc droit. La région où le nouvel hominidé a été trouvé contiendrait d'autres fossiles de grands singes ayant vécu il y a des millions d'années.
Categories ::Paléontologie humaine::
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3:56 PM
jeudi, novembre 18, 2004
La Nasa va traquer les mystérieux jaillissements de rayons gamma du cosmos
mercredi 17 novembre 2004, 19h59
WASHINGTON (AFP) -
La Nasa, l'agence spatiale américaine, s'apprête à lancer jeudi le satellite Swift pour traquer les mystérieux jaillissements de rayons gamma dans l'espace intergalactique qui libèrent en une fraction de temps plus d'énergie que notre soleil n'émettra pendant dix mille ans.
Le cosmos est secoué quasi quotidiennement par des explosions cataclysmiques d'une intensité lumineuse et d'une puissance sans comparaison depuis le "Big Bang", qui a donné naissance pensent les astronomes, à l'Univers.
"Toutes les sources de lumière de l'univers ne seraient pas ensemble aussi brillantes que le jaillissement de rayons gamma le temps d'un éclair", a expliqué John Nousek, un professeur d'astrophysique à l'université de Pennsylvanie.
"Ces jets de rayons pourraient être les objets les plus éloignés observés dans l'espace", a-t-il dit, notant que l'origine de ces jaillissements demeurent pour les astronomes, l'un des grands mystères cosmiques.
Pour tenter de mieux comprendre ce phénomène, une équipe de scientifiques de la Nasa, au centre spatial Goddard à Greenbelt dans le Maryland et de l'université de Pennsylvanie, se prépare à recueillir les informations que leur transmettra Swift dans le cadre d'une mission de 250 millions de dollars à laquelle participent également des équipes britannique et italienne.
La Nasa prévoit normalement de lancer Swift jeudi entre 17H00 et 18H00 GMT (midi et 13H00 locales) depuis sa base de Cap Canaveral en Floride pour le placer sur une orbite à près de 600 km d'altitude (370 milles). Toutefois, le lancement sera confirmé qu'en fin d'après-midi, a indiqué mercredi un porte-parole de la Nasa, Donald Savage, expliquant que l'agence spatiale procédait encore à des vérifications techniques.
Une fois dans l'espace, Swift une petite sonde mesurant 6,3 mètres de hauteur (19 pieds), sera en mesure de détecter extrêmement rapidement les explosions de rayons gamma pour les localiser et pointer ses instruments dans leur direction dans un laps de temps de 20 à 75 secondes.
"La conception de Swift a été centrée sur la rapidité à détecter et observer" ces phénomènes, a expliqué Anne Kinney, responsable de la division Univers au siège de la Nasa à Washington.
"Il n'existe aucun télescope dans l'espace ayant cette capacité", a-t-elle souligné.
Les jaillissements de rayons gamma ont été découverts par hasard en 1967 par un satellite espion américain mis en orbite pour surveiller les essais d'armes nucléaires soviétiques.
Il aura fallu deux ans aux scientifiques militaires perplexes pour conclure que ces puissantes explosions provenaient du fin fond de l'espace. Le secret sur ces conclusions a finalement été levé en 1973 et les revues scientifiques en ont fait largement part.
La NASA avait mis en orbite en 1991, le "Compton Gamma Ray Observatory", un énorme laboratoire de 16 tonnes pour spécifiquement observer ces phénomènes et a alors découvert que ces explosions de rayons gamma se produisaient partout dans l'univers au-delà de notre galaxie, la voie lactée.
Les scientifiques comptent sur Swift pour expliquer l'origine de ces puissants éclairs de rayons gamma. Selon la théorie dominante, ils proviendraient de l'explosion d'étoiles géantes alors que leur noyau s'effondre et se transforme en trou noir, sorte de siphon sidéral si puissant que même la lumière ne peut échapper à leur force de gravitation.
Les couches supérieures de ces étoiles mourantes explosent à leur tour et se consument pour donner naissance à d'énorme supernova.
D'autres explosions pourraient résulter de collisions entre des trous noirs ou de super étoiles chargées de neutrons, des objets d'une densité telle que toute la population de notre globe pourrait tenir dans un espace de la taille d'un domino de sucre.
"Nous ne saurons jamais de quelle direction les messages lancés par les jets de rayons gamma proviendront, mais nous avons la certitude qu'ils seront brefs", a prédit Anne Kinney. Mais a-t-elle dit confiante, "la mission Swift va nous donner des capacités sans précédent pour les décoder".
1. Nasa (La mission Swift (en anglais))
Categories ::Espace::
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4:19 PM
L'homme descend... de coureurs de fond, selon deux biologistes américains
mercredi 17 novembre 2004, 19h12
PARIS (AFP) -
Nous sommes des descendants de coureurs de fond: cette hypothèse inattendue est avancée par deux biologistes américains à partir d'une étude comparative de l'anatomie de l'homme moderne, de ses ancêtres et d'un certain nombre d'animaux, dont les résultats sont publiés jeudi par la revue Nature.
Selon Dennis Bramble, de l'Université de l'Utah, à Salt Lake City, et Daniel Lieberman, de l'Université Harvard, à Cambridge (Massachusetts), les origines de notre propre anatomie, caractérisée en particulier par des jambes longues et puissantes, sont à chercher auprès des premiers représentants du genre Homo, confrontés à la nécessité de parcourir vite de longues distance à travers la savane africaine.
C'est en poursuivant des proies, en tant que chasseurs, pour pouvoir les atteindre avec des projectiles à distance rapprochée, ou en s'efforçant d'arriver avant des charognards (hyènes, vautours...) auprès d'une carcasse, que l'homme a développé cette aptitude, spéculent les deux scientifiques.
Sous l'effet de la sélection naturelle, expliquent-ils, nos ancêtres ont donc commencé à prendre des formes qui ont abouti au corps humain actuel, adapté non seulement à la marche bipède, mais surtout à la course d'endurance. Face à des "sprinters" animaux incomparablement plus rapides sur de courtes distances, la survie de nos ancêtres dépendait donc de leur capacité à courir longtemps.
Ce seuil d'évolution aurait été franchi voici quelque deux millions d'années. Bramble et Lieberman affirment en avoir détecté des traces dans certains squelettes attribués à l'espèce Homo habilis et surtout dans ceux, plus modernes, d'Homo erectus.
Les deux biologistes ont répertorié en tout 26 traits anatomiques aptes à augmenter l'adaptation à la course, tels que les longs tendons et les ligaments des jambes, la structure des pieds mais aussi les muscles qui stabilisent le tronc.
"Aujourd'hui, résument les auteurs de l'étude, la course est principalement une forme d'exercice et de récréation, mais ses racines peuvent être aussi anciennes que l'origine du genre humain et avoir contribué de manière importante à la formation du corps humain."
Cette hypothèse est contestée par l'anthropologue française Yvette Deloison, spécialiste de la locomotion des hominidés et connue surtout pour sa théorie selon laquelle la marche debout a vu le jour chez les primates bien avant l'apparition des ancêtres directs de l'homme.
"Pour évaluer leur capacité à l'endurance, commente-t-elle, interrogée par l'AFP, Bramble et Lieberman comparent des bipèdes et des quadrupèdes, qui représentent deux modes de locomotion complètement différents et donc impossibles à comparer. L'élargissement des articulations de nos jambes qu'ils évoquent entre autres vient non pas de l'adaptation à la course de fond, mais de la position érigée de notre corps, dans lequel tout le poids exerce une pression sur ces articulations, alors que chez les animaux quadrupèdes, cette masse est répartie."
"Bref, ajoute la scientifique du CNRS, l'homme est anatomiquement fait pour la marche. Par ailleurs, au lieu de pouvoir suivre des proies sur de longues distances, les premiers humains avaient sans doute plutôt besoin de fuir vite les prédateurs."
Categories ::Paléontologie humaine::
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4:12 PM
Quand la vigne écrit l'histoire du climat...
mercredi 17 novembre 2004, 19h08
PARIS (AFP) -
Les dates des vendanges répertoriées en Bourgogne depuis le XIVe siècle ont permis à des scientifiques de reconstituer les températures ayant sévi au printemps - été dans cette région pendant sept siècles, et montré que les températures atteintes dans les années 1990 n'avaient rien d'exceptionnel.
Le ban de vendange, fixant le début de la récolte, dépend de l'arrivée à maturité du raisin, et donc de la température les mois précédents. Il est traditionnellement inscrit dans les registres des mairies ou des églises.
A l'examen de ces dossiers, des chercheurs du CNRS et de l'Institut national de recherche agronomique (INRA) ont identifié, en les comparant à une période de référence (1960-89), plusieurs périodes de grosses chaleurs entre les années 1370 et 2003, comparables à celles que la Bourgogne a connu cette dernière décennie. La canicule de 2003 a toutefois été unique, précisent-ils dans leur étude à paraître jeudi dans la revue britannique Nature.
Ce fut d'abord le cas dans les années 1380 (0,72° degré Celsius de plus que la période de référence) et 1420 (+0,57° C). Des années de grand froid ont suivi, du milieu des années 1430 à la fin des années 1450 (-0,45° C). Puis, dans les années 1520 et entre les années 1630 et 1680, le climat a été aussi chaud que ce que nous avons connu à la fin du siècle dernier.
Après 1680, les températures ont baissé, avec une pointe négative dans les années 1750, un phénomène de fraîcheur qui a duré jusqu'aux années 1970.
La canicule de 2003 a été marquée par des températures de 5,86° C plus hautes que la période de référence, soit supérieure de plus de un degré Celsius au précédent record : +4,10° C en 1523.
Cette étude de bioclimatologie par la vigne, dont les résultats ont pu être confirmés par l'examen des anneaux des arbres de la région, est particulièrement intéressante parce que les vignobles sont présents dans de nombreuses régions du monde depuis plusieurs siècles, dont l'Europe et le Moyen Orient, soulignent les chercheurs. Il sera donc possible d'y réaliser des relevés similaires.
Categories ::Climatologie - Effet de serre::
posted by Olivier Pingot |
4:09 PM
mercredi, novembre 17, 2004
Une étape franchie dans la recherche d'un vaccin contre le sida
mardi 16 novembre 2004, 19h50
PARIS (AP) -
Une équipe de chercheurs français conduite par Ara Hovanessian (Centre national de la recherche scientifique -Institut Pasteur) annonce mardi avoir réussi à fabriquer, chez le lapin, des anticorps capables de bloquer, en laboratoire, l'infection de cellules immunitaires humaines par le virus du sida.
Une étape est donc franchie dans la recherche d'un vaccin capable d'induire une réponse du système immunitaire conduisant à la production d'anticorps neutralisants, c'est-à-dire capables de bloquer l'action du virus à l'origine du sida, le VIH.
Ces résultats, publiés mardi dans la revue américaine "Immunity" ouvrent des perspectives intéressantes pour le développement d'un vaccin contre le sida. C'est en effet la première fois que des anticorps réagissent à des virus testés.
Le virus du sida est très variable. "Jusque-là, on obtenait des anticorps dirigés contre une région du virus variable d'une souche à l'autre. Il s'agissait d'anticorps spécifiques de certaines souches virales", a expliqué mardi à l'Associated Press Ara Hovanessian.
Mais lui et son équipe ont réussi à synthétiser des peptides (proteines) correspondant à une région de la membrane commune à toutes les souches virales. "Ces protéines sont capables chez le lapin, de stimuler la production d'anticorps qui inhibent différentes souches de VIH.", s'est félicité le chercheur. D'autant plus qu'"elles peuvent inhiber des virus isolés à partir du sang de malades".
Ce progrès ouvre la voie à la mise au point, à terme, d'un vaccin synthétique capable de lutter contre différentes souches du VIH. "Ce vaccin ne sera pas isolé. Il sera inclus dans une préparation vaccinale dont l'autre fonction sera de stimuler les cellules tueuses", a indiqué Ara Hovanessian.
Les anticorps anti-VIH agissent à deux niveaux: d'une part, ils inhibent l'infection de cellules par le VIH et d'autre part, sur des cellules déjà infectées, ils empêchent le virus de se propager à d'autres cellules.
Par ailleurs, du fait de l'absence d'anticorps naturels chez la majorité des patients séropositifs, ce vaccin pourrait également avoir une application comme vaccin thérapeutique.
Categories ::Médecine::
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2:23 PM
Le corps, comme le visage, transmet les émotions
mardi 16 novembre 2004, 19h49
WASHINGTON (AP) -
Une bagarre éclate dans une foule et les personnes les plus éloignées sont immédiatement sur leurs gardes. Cette peur contagieuse vient d'être expliquée par une chercheuse de Harvard qui dévoile le mécanisme de la transmission rapide d'une émotion à travers la foule.
Les résultats sont publiés dans le dernier numéro des annales de l'Académie des sciences publié lundi.
Selon cette étude, le seul fait de voir quelqu'un adopter une attitude de peur déclenche une réaction immédiate dans certaines zones cérébrales sièges de l'émotion et rend le corps prêt à l'action. Cette réponse peut se propager dans une foule, tel un feu de broussailles.
"Nous sommes très sensibles au langage émotionnel du corps et nous y réagissons sans en être informés", explique Béatrice de Gelder, de l'école médicale de Harvard. "C'est très bien car ça nous met en position d'agir."
La plupart des études menées dans ce domaine se limitaient aux expressions du visage, ajoute-t-elle. Avec son équipe, elle a photographié des acteurs dans différentes positions, tour à tour heureux, neutres ou apeurés. Les photos ont été présentées à quatre hommes et trois femmes, chez lesquels l'activité cérébrale était suivie par le biais d'une IRM (imagerie par résonance magnétique). Les scientifiques ont découvert que ceux qui observaient les attitudes heureuses ou neutres ne montraient de réponse que dans la partie du cerveau impliquée dans le traitement des images visuelles.
Ceux qui, en revanche, observaient les postures apeurées, répondaient par une activité des zones visuelles, émotionnelles et motrices. Ceci souligne que les émotions ne sont pas communiquées uniquement verbalement: "Elles sont vraiment communiquées sans l'intervention de la pensée. C'est une transmission du corps au corps", explique Béatrice de Gelder.
Selon Stephen Maren, professeur de psychologie à l'Université du Michigan, on savait qu'une variété de stimuli pouvait provoquer des réponses dans certaines zones émotionnelles. Ceci a déjà été démontré, notamment chez les gens soumis à des visages, des odeurs rebutantes ou encore des menaces verbales.
"Je ne suis donc pas étonné que des attitudes de peur déclenchent une réponse, a-t-il dit. Mais ça n'avait jamais été démontré avant". "Nous devons disposer d'un système qui réponde très rapidement. Si quelque chose est dangereux, nous devons répondre rapidement. Nous devons détecter les menaces à un stade très précoce et la posture pourrait être le signal", estime le Pr Maren.
Categories ::Divers::
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2:18 PM
La sonde européenne SMART-1 en orbite autour de la Lune
mardi 16 novembre 2004, 12h17
PARIS (AP) -
La sonde européenne SMART-1 s'est placée lundi en orbite autour de la Lune, achevant avec succès la première phase de sa mission, a annoncé mardi l'Agence spatiale européenne (ESA). Le satellite doit entamer en janvier ses observations de la surface lunaire.
Lundi, à 18h48, heure de Paris, SMART-1 a atteint son premier périlune (orbite lunaire) à une altitude d'environ 5.000km, selon un communiqué de l'ESA. Mis en route quelques heures plus tôt, son système de propulsion hélioélectrique, ou "moteur ionique" doit désormais stabiliser la sonde sur son orbite autour du satellite de la Terre.
Lors de "cette phase cruciale, le moteur fonctionnera quasiment sans interruption quatre jours durant, puis fera l'objet d'une série de rallumages de courte durée qui permettront à la sonde de gagner son orbite finale en décrivant des boucles de plus en plus ressérées autour du corps sélène".
A la mi-janvier, "la sonde évoluera sur orbite lunaire à des altitudes comprises entre 300km (au-dessus du pôle sud) et 3.000km (au-dessus du pôle nord) pour entamer ses observations scientifiques".
SMART-1 doit scruter la surface lunaire pendant au moins six mois, cherchant notamment la présence d'eau, dans la perspective d'aider les scientifiques à étudier l'installation d'une base permanente sur la lune.
Premier satellite européen d'observation de la Lune, SMART-1 avait été envoyé dans l'espace par une fusée Ariane-5 en septembre 2003. La sonde de 367kg, munie de panneaux solaires, a approché la Lune en suivant une trajectoire en spirale de plus de 84 millions de kilomètres.
SMART-1 a atteint la Lune deux mois plus tôt que prévu. Son voyage a permis de tester de nouvelles techniques pour les véhicules spatiaux. "Des essais concluants ont notamment été réalisés sur le système de propulsion hélioélectrique", note l'ESA.
C'est la seconde fois qu'un moteur ionique est utilisé comme système de propulsion principal après la sonde Deep Space 1 lancée par la NASA en octobre 1998. Le moteur ionique de SMART-1, qui a fonctionné durant environ 3.700 heures, n'a consommé que 59kg de xénon sur les 82 embarqués.
Categories ::Espace::
posted by Olivier Pingot |
2:07 PM
mardi, novembre 16, 2004
Voyage au centre de la Terre
(15/11/04)
L'ophiolite d'Oman.
Comme les personnages du roman de Jules Verne, les géologues ne peuvent accéder aux entrailles de la Terre et même aux couches moins profondes comme le manteau, situé entre 70 et 3000 kilomètres de profondeur. D?où l?intérêt qu?ils portent à un massif montagneux situé dans le Sultanat d?Oman, ancien manteau et ancienne croûte d?un océan aujourd?hui disparu. Cette ophiolite, nom donné à ces structures fossiles, vient de permettre à des chercheurs du CNRS de déterminer pour la première fois de façon systématique la composition chimique du manteau de la Terre.
Laurent Le Mée et ses collaborateurs ont parcouru plus de 400 kilomètres et prélevé 200 échantillons environ de cette couche profonde. «Notre analyse suggère que cette couche océanique est chimiquement très segmentée. Sur plusieurs kilomètres, les échantillons sont par exemple très riches en magnésium. Puis quelques kilomètres plus loin, l?analyse montre les mêmes espèces minérales avec un taux de magnésium inférieur» explique Laurent Le Mée, dont le travail est publié dans la revue Nature datée du 11 novembre.
«Ces travaux sont totalement novateurs et grâce à eux nous disposons enfin d?une carte précise des variations minéralogiques et chimiques du manteau à l?échelle du kilomètre et ce sur des centaines de kilomètres. Ce document est fondamental pour établir le lien entre la tectonique superficielle affectant les dorsales océaniques et les processus profonds qui ont lieu dans le manteau terrestre» explique Georges Ceuleneer, géologue au CNRS de Toulouse.
En effet, selon la théorie de la tectonique des plaques, le long des dorsales se forme en permanence le plancher des océans : des laves très fluides s?échappent des vallées profondes, refroidissent et forment une nouvelle croûte venant remplir l?espace créé par l?écartement des plaques. Ces plaques sont entraînées par des courants de convection brassant le manteau. Si, depuis des années, on sait mesurer la vitesse de renouvellement du fond océanique, on connaissait très mal la composition chimique du manteau et les contrastes de température.
Laurent le Mée et ses collaborateurs espéraient aussi résoudre la seconde énigme, les contrastes de température, mais la complexité des phénomènes qui affectent le manteau rend cet objectif inaccessible.
Isabelle Do O?Gomes
Categories ::Géologie::
posted by Olivier Pingot |
5:25 PM
L'Europe bientôt en orbite autour de la Lune
lundi 15 novembre 2004, 19h48
PARIS (AFP) -
Treize mois après son lancement par une Ariane 5, le satellite SMART-1 de l'Agence spatiale européenne (ESA) devrait se placer en orbite autour de la Lune dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé l'ESA.
SMART-1, qui ne se posera pas sur la Lune, travaillera depuis son orbite opérationnelle à partir de janvier 2005 pendant six mois, voire un an. Sa mission est de cartographier la topographie et la composition minéralogique du satellite naturel de la Terre. Cela pour rechercher des traces de l'impact supposé de la Terre avec un astéroïde géant, dont les débris seraient à l'origine de la Lune.
Au cours de son long périple, SMART-1 a décrit une trajectoire en spirale autour de la Terre afin de se rapprocher du point de capture par la Lune, tout en réalisant tous les objectifs de démonstration technologique qui constituaient la première partie de la mission.
Pour la première fois, l?Europe a testé un système principal de propulsion hélio-électrique, faisant appel à des moteurs ioniques alimentés en courant électrique par des panneaux solaires, soit une économie de 1 à 5 par rapport à la propulsion chimique classique.
SMART-1 innove aussi avec une charge utile miniaturisée - 7 instruments pour 19 kg seulement - destinée aux télécommunications, à la navigation par satellite et à des expériences scientifiques au cours de la phase de croisière.
SMART-1 avait été lancé par une fusée Ariane-5, le 27 septembre 2003, depuis le centre spatial guyanais de Kourou. Le moteur ionique était entré en action trois jours après le lancement, pour placer SMART-1 en sécurité au-dessus des ceintures de radiation qui entourent la Terre.
Le moteur ionique de SMART-1 a fonctionné pendant plus de 3.300 heures et permis de couvrir une distance d?environ 78 millions de kilomètres avec seulement 52 kg de carburant. SMART-1 ouvre la voie à de futures missions de longue durée à l?intérieur du système solaire qui nécessitent beaucoup d?énergie.
Au cours de sa première année dans l?espace, SMART-1 a testé avec succès de nouvelles techniques de communication spatiale : il a utilisé pour la première fois des ondes radio très courtes pour communiquer avec la Terre et réussi une expérience de liaison de télécommunication laser avec la station de l?ESA installée à Ténériffe, dans les îles Canaries (Espagne). Cette technologie laser a déjà été appliquée à des satellites de télécommunication, mais c?est la première fois qu?une liaison laser était utilisée pour communiquer avec un véhicule spatial se déplaçant rapidement à une distance éloignée.
Ces deux techniques joueront un rôle crucial dans les futures missions scientifiques pour lesquelles il sera nécessaire de transférer vers la Terre, à travers des distances considérables dans l?espace, de vastes quantités de données scientifiques.
1. Agence spatiale européenne ESA (La mission Smart-1 (en anglais))
Categories ::Espace::
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8:35 AM
Les glaciers suisses ont perdu un cinquième de leur surface en 15 ans
lundi 15 novembre 2004, 19h47
ZURICH (AFP) -
Les glaciers suisses ont perdu un cinquième de leur surface en quinze ans en raison du réchauffement climatique, selon un nouvel inventaire de l'Université de Zurich publié lundi.
Réalisé pour la première fois grâce à des données par satellite, et non plus par des photos aériennes, cette étude montre qu'entre 1985 et 2000, les glaciers suisses ont perdu 18 % de leur surface, jusqu'à 22 % dans l'arc alpin - contre 1% pour la période 1973 à 1985.
Dans une étude antérieure, les scientifiques prévoyaient un recul de 30 % d'ici à 2025.
Ces chiffres révèlent que la fonte des glaciers s'est beaucoup accélérée en trente ans, relève l'Université de Zurich. Par rapport à la période 1850-1973, le rythme a été multiplié par trois entre 1973 et 2000, et même par sept entre 1985 à 2000, précise-t-elle.
L'accélération est en partie due aux "chaudes années 1990", a expliqué Frank Paul, de l'institut de géographie de l'Université de Zurich, l'auteur de l'étude.
Les petits glaciers ont tout particulièrement souffert du réchauffement climatique. Alors qu'ils ne constituent que 18 % de l'ensemble des glaciers en surface, leur fonte représente 44 % de la diminution totale, note l'Institut.
Frank Paul rappelle que l'été caniculaire de 2003 a donné "le coup de grâce" à nombre d'entre eux, l'épaisseur de la glace ayant fondu de trois mètres en moyenne sous l'effet de ces grosses chaleurs.
A titre de comparaison: la couche de glace s'est amincie de 60 centimètres au cours des dix dernières années, contre 30 cm les cinquante années précédentes, ajoute-t-il. Il relève encore que des pics rocheux apparaissent toujours plus au sein des masses de glace tandis que de plus en plus de bras de glaciers se retrouvent isolés du corps principal.
Sans toutefois s'aventurer sur "le terrain glissant des pronostics", le géographe suisse dit ne pas s'attendre à ce que la "destruction des glaciers" soit stoppée ces vingt prochaines années.
Le nouvel inventaire des glaciers suisses a servi d'étude pilote pour un projet d'inventaire mondial des glaciers à l'aide de données satellite.
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8:33 AM
Le génome d'une bactérie du yaourt décrypté
lundi 15 novembre 2004, 15h38
PARIS (AFP) -
Le génome d'une bactérie du yaourt, le Streptococcus thermophilus, a été décrypté, une analyse qui confirme l'inocuité de ce streptocoque alors que beaucoup d'autres sont très dangereux pour l'homme, rapporte une équipe internationale dans une étude à paraître en décembre dans la revue Nature Biotechnology.
Le décodage du génome du Streptococcus thermophilus, l'une des deux bactéries participant au processus de fermentation du lait pour l'élaboration du yaourt, a permis de constater qu'il a perdu "l'essentiel des gènes reconnus importants dans le pouvoir pathogène" d'autres streptocoques, indiquent les auteurs de l'étude.
Ces deux bactéries impliquées dans la fermentation du lait sont ingérées vivantes par le consommateur, ce qui aurait pu présenter un danger pour des personnes au système immunitaire affaibli, craignaient certains scientifiques. En effet, des streptocoques comme le Streptococcus pneumoniae, à l'origine des pneumonies, ou le Streptococcus pyogenes sont dangereux pour l'homme.
Mais chez le Streptococcus thermophilus, les gènes liés à la virulence sont "soit présents, mais dans une forme non-fonctionnelle à cause de mutations qui les inactivent, soit totalement absents", ce qui rend "totalement invraisemblable la possibilité que S. thermophilus mette en danger la santé de l?homme", soulignent les scientifiques dans leur étude .
Cette découverte est particulièrement importante car, selon l'Institut national de la Recherche agronomique (INRA), on estime que l?humanité consomme tous les ans dans le yaourt un milliard de milliard de milliards (10 puissance 21) de cellules vivantes de Streptococcus thermophilus.
L'étude, qui sera publiée dans le numéro de décembre de la revue britannique Nature Biotechnology, a été réalisée par des équipes française (INRA), américaine (Integrated Genomics de Chicago) et belge (Université catholique de Louvain).
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8:29 AM
Les autochtones de l'Arctique déboussolés par le changement climatique
vendredi 12 novembre 2004, 9h36
REYKJAVIK (AFP) -
Lapons, Inuits et autres peuples autochtones de l'Arctique, qu'on aurait pu croire avides de quelques degrés supplémentaires, perçoivent au contraire le rapide réchauffement de leur région comme une menace pour leurs cultures multimillénaires.
Parce que la glace cède de plus en plus de place à l'eau, qui absorbe l'énergie solaire au lieu de la réfléchir, l'Arctique se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète, à tel point que la banquise pourrait totalement disparaître, l'été, d'ici à la fin du siècle.
"Nos peuples ne font que pas survivre sur la glace, ils y prospèrent", explique à l'AFP Sheila Watt-Cloutier, présidente de la Conférence circumpolaire des Inuits (ICC) en marge d'un symposium sur les changements climatiques dans l'Arctique réuni cette semaine à Reykjavik.
"L'Arctique, ce n'est pas comme ailleurs dans le monde où, quand il fait quelques degrés de plus, vous pensez que c'est génial parce que vous pouvez rester en tee-shirt (...) Nous voulons qu'il y fasse froid", souligne-t-elle.
Il en va de la pérennisation de la chasse et de la pêche, deux activités centrales pour leurs sociétés.
Mais, pour cause de changements climatiques, les glaces apparaissent de plus en plus tard et se retirent de plus en plus tôt, ce qui raccourcit considérablement la saison de la chasse.
Dans le nord du Groenland, des chasseurs ont cette année dû abattre des chiens de traîneau faute de pouvoir les nourrir, en raison du retard pris dans le processus de formation des glaces sur lesquelles ils traquent le phoque, l'ours polaire ou le morse.
"C'est dramatique. Les chiens sont ce que les chasseurs ont de plus précieux", commente Lena Kiel Holm, une Inuit du Groenland.
En Alaska ou dans le Grand Nord canadien, des autochtones meurent noyés parce que la glace, de plus en plus mince, cède sous eux ou parce qu'ils sont emportés en franchissant des cours d'eau devenus torrents sous l'effet de la fonte des glaciers.
Confrontés à de brusques changements météorologiques, les chasseurs peinent désormais à déceler les signes de tempête et à bâtir un igloo protecteur.
Dans les pays circumpolaires, les températures estivales les plus chaudes sont parfois maintenant enregistrées dans les parties les plus septentrionales: il arrive que des pêcheurs Inuits s'y plaignent... de la chaleur "suffocante".
En Europe du nord, les éleveurs de rennes lapons constatent que leurs bêtes, qui peuvent normalement brouter le lichen en creusant dans la neige, se heurtent à des couches de glace qui se forment suite à des pluies tombées en période de redoux.
Affaiblies, les femelles peinent à nourrir leur progéniture ou donnent naissance à des petits plus fragiles, ce qui se traduit par une mortalité plus élevée.
"Cela affecte directement l'éleveur parce qu'une femelle qui élève correctement son petit, c'est comme de l'argent qui fructifie à la banque", observe Thorbjoern Larsen, un Lapon norvégien.
Le problème est aussi d'ordre sociétal.
"Le savoir que détenaient les anciens n'est plus valable. Cela contribue à éroder leur statut de sages dans la société", affirme Jan Idar Solbakken, un représentant du Conseil sami (lapon).
A moins d'une réduction massive des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et de gaz à effet de serre, l'avenir des civilisations autochtones paraît sombre.
"Si le monde ne résout pas ce problème d'une manière radicale, je crains que mon petit-fils de sept ans n'assiste à des changements auxquels il sera impossible de s'adapter", précise Mme Watt-Cloutier.
Reste à convaincre les peuples "méridionaux" de s'engager sur la voie d'une croissance économique plus "verte" au nom des quelque 400.000 autochtones de l'Arctique.
L'Arctique est un avant-goût de ce qui se passera chez eux, réplique Mme Watt-Cloutier. "S'ils ne font pas attention, ils perdront plus que leur emploi. Ils perdront leur planète, ils y perdront la vie".
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8:26 AM
Les modifications des paysages européens sous la vigilance des satellites
vendredi 12 novembre 2004, 9h08
COPENHAGUE (AFP) -
Les moindres changements dans l'utilisation de la terre, dès lors qu'il s'agit d'une surface d'au moins 5 hectares, sont désormais enregistrés par les satellites d'observation dans l'ensemble de l'Europe, annonce l'Agence européenne de l'Environnement (EAA), organe de l'UE basé à Copenhague.
Chargée d'un programme baptisé CORINE Land Cover (CLC) l'EEA, qui compte 31 Etats membres -- donc des pays extérieurs à l'Union européenne comme l'Islande ou la Bulgarie -- révèle sur les cartes dynamiques de la période 1990-2000, "d'énormes changements", a fait remarquer Jacqueline Mc Glade, directeur exécutif de l'EAA, devant la presse européenne au siège de l'Agence.
A l'usage des décideurs politiques et économiques, l'outil offre l'inventaire transnational et détaillé de toutes les caractéristiques des paysages, selon une nomenclature de 44 postes: zones d'urbanisation, marais intérieurs ou marais maritimes, forêts et milieux semi-naturels, plans d'eau, zones humides, terrains cultivés, etc. "C'est pratiquement un millier de personnes qui travaillent sur le projet de cartographie CORINE", indique Chris Steemans, directeur du projet, selon lequel une mise à jour est prévue tous les dix ans.
"Il faut savoir que les modifications dans la vocation des territoires se font lentement, puisque 2% seulement des surfaces ont changé en 10 ans, mais qu'elles sont irréversibles. Depuis 100 ans ou même 50 ans nous avons peu d'éléments. Mais nous savons qu'il se passe quelque chose chaque jour: aujourd'hui, ce sont 10 km par jour d'autoroute qui sont construits en Europe", souligne pour sa part Ronan Uhel, chargé de l'analyse spatiale à l'EEA.
Par ailleurs, le phénomène de fragmentation de la terre se présente comme une véritable "bombe à retardement pour l'Europe", selon Ronan Uhel. Le niveau de fragmentation le plus élevé concerne la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne, et le plus faible en Finlande, Suède et Roumanie. Au Danemark on a fait des expériences de dé-fragmentation (pour recréer des zones de marécages), mais "il faut 10 ans à la nature pour accomplir ce travail", souligne-t-il.
Dans le programme CORINE, toutes les catégories d'utilisation de la terre, depuis le "tissu urbain continu" jusqu'aux "terres arables non irriguées" ont à voir avec les décisions politiques qui ont altéré la physionomie des paysages.
Cette base de données regroupe une somme énorme d'informations sur l'état des ressources naturelles de l'Europe, qui sont à la fois "très locales mais à replacer dans un contexte global", selon Ronan Uhel. Tout est connecté, et l'on devine très bien "les risques potentiels de conflits d'interêts entre l'occupation des sols et la dégradation des écosystèmes", dit-il.
Par opposition aux mesures prises in situ, la surveillance par satellite permet de replacer une forêt dans un environnement sur lequel elle peut avoir un impact.
On voit sur les images de CORINE les aspects visibles des écosystèmes et des activités humaines (zones industrielles, voies de communications..).
Sont également visibles les "potentiels naturels" des paysages, qui sont calculés comme "la probabilité de trouver des pâturages, des forêts ou un milieu semi-naturel dans un rayon de 10 km".
Avec les rivières, celles qui du moins ne sont pas entravées par des barrages, le "potentiel de nature" de l'Europe sert de base aux corridors écologiques indispensables au maintien de la vie sauvage et à la viabilité des écosystèmes.
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8:23 AM
mardi, novembre 09, 2004
L'Arctique se réchauffe rapidement
lundi 8 novembre 2004, 16h44
WASHINGTON (AP) -
Le réchauffement climatique provoqué par l'homme est particulièrement fort dans la région arctique, comme le montrent la fonte des glaciers et de la banquise, et l'élévation des températures du pergélisol, souligne une étude internationale publiée lundi.
La banquise arctique s'est réduite d'environ 8% au cours des 30 dernières années (de 988.000km2, soit près de deux fois la France), indique l'Evaluation de l'impact sur le climat de l'Arctique (Arctic Climate Impact Assessment, ACIA).
Depuis 50 ans, la température moyenne annuelle en Alaska et en Sibérie a augmenté de deux degrés pour s'établir à -14,7C, tandis que les hivers en Alaska et dans le nord-ouest canadien se sont adoucis en moyenne de 2,8 degrés pour atteindre -13,8C.
Les régions arctiques connaissent "certains des changements climatiques le plus rapides et sévères sur Terre" et la fonte des glaces dans cette zone a contribué à augmenter le niveau de la mer dans le monde de 7,6 centimètres ces vingt dernières années, souligne l'étude, menée pendant quatre ans par 300 chercheurs issus de huit pays. "Les changements dans l'Arctique fournissent une indication précoce de l'importance environnementale et sociétale du réchauffement de la planète."
Cette étude donne encore plus de poids aux projections de nombreux climatologues qui prévoient une hausse régulière des températures à cause des gaz à effet de serre liés aux activités humaines. Elle se fonde sur des échantillons de glaces et d'autres éléments comme des relevés au sol et par satellite des températures. Les pays ayant participé à l'étude sont tous riverains de la région: Etats-Unis, Canada, Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Russie et Suède.
"La conclusion est que l'Arctique se réchauffe actuellement beaucoup plus vite que le reste du globe et cela a un impact direct sur les gens", souligne Robert Corell, un responsable de l'étude.
Le processus ne peut que s'accélérer, ce qui aurait des conséquences graves pour les ours polaires, les phoques, les caribous, les troupeaux de rennes et pour des peuples comme les Esquimaux, dont l'alimentation est basée sur ces animaux. Certaines espèces menacées d'oiseaux migrateurs devraient également perdre plus de la moitié de leur zone de reproduction.
L'étude prévoit que dans les cent prochaines années, les températures moyennes annuelles augmenteront de 3,8 à 7,2 degrés sur Terre et de 7,2 à 10 degrés dans l'océan, l'eau absorbant davantage la chaleur. Les forêts s'étendraient sur la toundra arctique, qui à son tour gagnerait des déserts glacés mais celle-ci verrait globalement sa surface se réduire fortement.
"Cela se produit beaucoup plus vite qu'on ne le pensait il y a seulement cinq ans et a des implications mondiales avec l'ouverture de la banquise arctique, qui fournit de nouvelles routes pour le transport maritime", souligne Robert Corell. Puisqu'il faudra des décennies si ce n'est des siècles pour inverser la tendance, des dommages sont inévitables. Mais l'impact sur le long terme pourrait être "réduit de manière significative" en diminuant les émissions de gaz à effet de serre au cours du siècle, souligne l'étude.
Les chercheurs estiment déjà que le niveau de la mer devrait augmenter de 10 à 91 centimètres, voire plus, au 21e siècle. A plus long terme, si le mercure continue à grimper dans une fourchette de 2,7 à 6,1 degrés dans les prochains siècles, le niveau de la mer risque d'augmenter de manière alarmante.
Dans un tel scénario, la calotte glacière du Groënland pourrait fondre presque complètement et entraîner une élévation du niveau de la mer de près de sept mètres, avertit l'étude.
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8:13 AM
Réchauffement de l'Arctique: les scientifiques tirent la sonnette d'alarme
lundi 8 novembre 2004, 14h31
OSLO (AFP) -
L'Arctique, où les températures augmentent deux fois plus vite qu'ailleurs, pourrait présenter un visage très différent d'ici la fin du siècle avec une disparition totale de la glace en été et un changement radical de sa biodiversité, alerte un rapport scientifique publié lundi.
Avec des émissions futures de dioxyde de carbone (CO2) et d'autres gaz à effet de serre "modéré", les températures moyennes enregistrées dans la région risquent d'augmenter de 4 à 7 degrés d'ici 2100, révèle l'Etude sur l'impact des changements climatiques dans l'Arctique (ACIA) réalisée par plus de 250 chercheurs.
"C'est important parce que ce qui se passe là-bas annonce ce qui va se produire sur le reste de la planète", a expliqué Paal Prestrud, directeur du Centre d'études sur les changements climatiques (CICERO) norvégien et vice-président de l'ACIA.
Le réchauffement de l'atmosphère risque de provoquer la disparition totale, en été, de la calotte glaciaire en l'espace d'un siècle et de menacer les espèces vivant sur la banquise telles que l'ours polaire, prévient le rapport --le plus détaillé jamais entrepris sur la question-- commandé par le Conseil arctique.
D'autres espèces, venues des contrées tempérées, prendront le relais. "C'est un paradoxe: la fonte des glaces augmentera la biodiversité mais les espèces arctiques seront elles en danger", a souligné M. Prestrud.
Selon une des projections utilisées, la glace pourrait avoir totalement fondu, en période estivale, dès 2070.
Les chasseurs inuits et les éléveurs de rennes lapons se plaignent pour leur part de ne plus être en mesure de prévoir les changements climatiques et les précipitations de neige sur le court terme.
Si la fonte de la banquise ne provoque pas en soi de hausse du niveau des océans (la glace flottante prend plus de place que l'eau qu'elle contient), la fonte des glaciers terrestres devrait en revanche provoquer un relèvement accéléré du niveau des océans --les estimations varient de 10 à 90 cm--, obligeant au déplacement des populations vivant sur le littoral.
Le recul de la banquise a aussi des effets positifs, soulignent les chercheurs: il permettra à terme d'ouvrir un "passage nord" pour le trafic maritime entre les océans Pacifique et Atlantique --permettant des gains de temps par rapport au trajet passant par le canal de Suez"-- ainsi que de nouveaux espaces à la pêche et à l'exploitation minière.
"Ce n'est pas seulement négatif, ça ouvre aussi des possibilités. Cela dépend du point de vue: la compagnie pétrolière pense que c'est une bonne chose mais l'inuit sur la banquise est certainement d'un autre avis", a précisé M. Prestrud.
La région arctique recélerait un quart des ressources totales d'hydrocarbures.
Les ministres des Affaires étrangères des huit pays du Conseil arctique --Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Finlande, Suède, Islande et Norvège--, responsables à eux seuls d'environ 30% des émissions humaines de CO2, doivent se réunir le 24 novembre à Reykjavik pour réfléchir aux suites politiques à donner au rapport.
Celui-ci n'émet aucune recommandation mais, selon M. Prestrud, il plaide pour une réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Après avoir reçu une copie de l'étude, Knut Arild Hareide, ministre norvégien de l'Environnement, a réaffirmé son attachement au protocole de Kyoto qui prévoit une réduction de 5% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990.
"Nous avons besoin d'un Kyoto II, III, IV" pour remplir l'objectif du panel de l'ONU sur les changements climatiques (une réduction de 50% des émissions en 30 ans), a-t-il affirmé.
"Le protocole de Kyoto seul n'est pas suffisant. Nous avons besoin de traités internationaux ambitieux", a-t-il déclaré à l'AFP.
La Russie a décidé le mois dernier de ratifier le protocole de Kyoto, permettant ainsi au traité d'entrer en vigueur, mais les Etats-Unis continuent de s'y refuser.
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8:12 AM
Le coq gaulois sauvé par la cryopréservation
dimanche 7 novembre 2004, 9h55
TOURS (AFP) -
La mobilisation a été générale, ou presque. Le coq gaulois, issu de la race gauloise dorée, une des plus anciennes races animales françaises et la plus emblématique, qui était en voie de disparition, vient d'être sauvé grâce à la science et à la cryopréservation de semence.
Il aura fallu deux ans. Deux années pour que les chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Tours créent un site d'assainissement et de prélèvement pour les animaux.
"Il restait environ 200 individus répartis dans des élevages amateurs. Nous avons traité les plus beaux coqs et poules de la même race. Nous avons récupéré les oeufs, les avons traités, vaccinés, puis nous avons élevé les poussins", a expliqué Elisabeth Blesbois, de l'INRA.
Les gallinacés, une quarantaine, traités comme des coqs en pâte, sont devenus de beaux spécimens.
"Nous en avons conservé une vingtaine. Nous avons prélevé leur semence, qui a été ensuite congelée à moins 196 degrés. Pour d'autres espèces la durée est de 60 ans, mais celle-ci, on peut la garder plus longtemps", a ajouté la scientifique. Des tests de fertilité ont été effectués pour s'assurer que la semence congelée donnait bien des poussins.
La semence est conservée dans deux endroits différents, au Centre des ressources biologiques de Touraine - créé à cette occasion dans les locaux de l'Etablissement français du sang (EFS) au sein du centre hospitalier universitaire (CHU) de Tours - et à Maisons-Alfort (Val-de-Marne).
"On peut désormais envisager de reconstituer la lignée en cas de problème, d'épidémie par exemple. Par croisements successifs avec des poules standards, on peut récupérer la race au bout de quelques années", a précisé Mme Blesbois.
Ces derniers temps, cette race a été plus recherchée par des collectionneurs pour sa beauté que des consommateurs pour ses qualités gustatives. L'une de ses caractéristiques les plus intéressantes pour les chercheurs réside dans sa capacité d'adaptation à des milieux très divers, avec de forts potentiels de résistance.
"Mais on ne veut pas s'arrêter au coq. Le but c'est de continuer. L'idéal ce serait que l'on puisse conserver les gènes de chaque race qui présente un intérêt pour l'homme. Notre but est de prévenir les risques de disparitions de races animales dont on pourrait avoir besoin à l'avenir", a conclu la scientifique.
La création de cette cryobanque aviaire, dans le cadre de la cryobanque nationale pour la préservation des animaux domestiques, permet de prévenir la disparition de races menacées notamment par les problèmes sanitaires majeurs (grippe aviaire), qui conduisent souvent à des abattages massifs.
Ce travail de prévention est considéré comme un enjeu pour l'avenir, avec des incidences en particulier pour l'alimentation humaine.
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7:57 AM
La tortue d'Hermann, victime des incendies dans les Maures
samedi 6 novembre 2004, 8h53
GONFARON (AFP) -
Les incendies dramatiques dans le Massif des Maures lors de l'été 2003 ont durement touché une population discrète: celle des tortues d'Hermann, l'une des espèces de reptiles les plus menacées en Europe, qui fait l'objet d'un programme de conservation de trois ans.
L'an dernier, quelque 19.000 hectares de forêts varoises ont brûlé et environ 3.000 tortues d'Hermann (oeufs, bébés et adultes) sont mortes, sur une population estimée à 10.000 individus, estime Barbara Livoreil, la responsable scientifique du Village des tortues, implanté depuis 15 ans à Gonfaron (Var) dans la plaine des Maures.
"Apparue à l'ère quaternaire (il y a 3 millions d'années, ndlr) cette tortue a survécu aux dernières glaciations. Dommage qu'elle ait vécu si longtemps pour disparaître en un siècle à cause de l'homme", lâche l'éthologue.
La Fondation Nicolas Hulot a lancé fin juillet, avec l'association Noé Conservation, une nouvelle action de préservation de cette espèce, qui s'appuie sur le travail de terrain du Village des Tortues.
Paradoxalement, la canicule qui a sévi en 2003 a permis à certaines tortues de survivre. "Lors des grosses chaleurs, les tortues qui ne trouvent plus à boire ni à manger s'enterrent et les feux sont passés au-dessus", raconte Mme Livoreil, "impressionnée par la capacité de résistance de ces animaux".
Une équipe a ramené du site incendié de Vidauban, à quelques kilomètres de Gonfaron, une tortue rescapée des flammes pour qu'elle reçoive des soins au Village. La carapace présente un trou béant sur le flanc gauche, laissant apparaître les organes: les écailles ont fondu sous l'effet de l'extrême chaleur, atteignant aussi une partie de l'os, rendant l'animal vulnérable à tout prédateur, notamment les oiseaux.
L'opération de suivi des tortues, qui mobilisera 7 personnes pour un budget d'environ 15.000 euros annuels, consiste à marquer les animaux avec des radio-émetteurs afin d'étudier leur comportement d'alimentation et de repos dans les sites épargnés.
"Le but est de savoir ce qu'il faut faire dans le milieu incendié et en régénération pour favoriser la survie des adultes et la reproduction", fait valoir Mme Livoreil. Des cachettes pourraient ainsi être creusées, et des points d'eau aménagés, par exemple en plantant des arbustes pour créer de l'ombrage et éviter une évaporation trop rapide.
Durant l'été, les dizaines de milliers d'usagers des autoroutes ASF et le grand public, dont les propriétaires terriens, ont été "sensibilisés" à la prévention des incendies dans le Sud-Est de la France et à la préservation de la faune et la flore des Maures.
"Cette tortue terrestre sert d'emblème du respect de l'environnement que l'on voudrait transmettre", explique Antoine Cadi, de Noé Conservation.
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7:54 AM
Effets paradoxaux de la dopamine sur les malades souffrant de Parkinson
vendredi 5 novembre 2004, 0h02
WASHINGTON (AFP) -
Des scientifiques ont montré les effets paradoxaux de l'hormone dopamine, un neurotransmetteur du système nerveux, sur les capacités cognitives des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, une affection dégénérative des neurones, selon une étude publiée jeudi aux Etats-Unis.
Les patients souffrant de cette maladie et prenant de la dopamine enregistrent une détérioration de leurs performances pour accomplir certaines tâches cognitives alors qu'ils se montraient en même temps plus aptes à exécuter d'autres exercices mentaux.
Cette recherche, dont les résultats ont paru dans la revue Science datée de vendredi, a montré que les patients atteint de Parkinson et cessant de prendre des médicaments qui accroissent le niveau de dopamine dans le sang ont une plus grande capacité d'apprentissage que des personnes en bonne santé, de quotient intellectuel équivalent.
Quand ces mêmes malades prennent ces médicaments, le phénomène inverse se produit, a expliqué M.J. Frank, un des membres de l'équipe de recherche menée à l'université du Colorado à Denver.
La dopamine est une substance chimique dans le cerveau qui est liée à la sensation de plaisir dont on pense qu'elle contribue au processus d'apprentissage par le biais à la fois de réactions positives et négatives.
Selon ces scientifiques, ces résultats pourraient avoir des applications dans la neurobiologie du processus d'apprentissage par l'expérience.
Cet apprentissage intervient quand des réactions positives ou une récompense encourage une personne à répéter le même comportement et dans le cas contraire à éviter la même expérience, ont expliqué ces chercheurs.
La carence de dopamine est responsable de la perte de contrôle des mouvements du corps, le principal symptôme de la maladie de Parkinson.
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7:52 AM
Les supernovae, sources des rayons cosmiques galactiques
jeudi 4 novembre 2004, 8h39
PARIS (AFP) -
Les explosions d'étoiles massives, les supernovae, comptent parmi les responsables des rayons cosmiques galactiques, affirme une équipe internationale jeudi dans la revue britannique Nature.
Moins énergétiques que les rayons cosmiques d'ultra-haute énergie, totalement mystérieux, les rayons cosmiques galactiques sont des flots de particules de très haute énergie (protons, noyaux d'hélium, électrons), qui bombardent la Terre en permanence. L'origine de ces rayons cosmiques originaires de notre galaxie est également inconnue, même si la plupart des astrophysiciens pensent que les seules sources d'énergie capables d'accélérer ces particules et de leur conférer leur charge sont les supernovae.
Si les théoriciens maîtrisent bien le modèle d'accélération de ces particules par la matière stellaire expulsée dans l'espace lors de l'effondrement du coeur d'une étoile, les preuves incontestables de ce mécanisme demeurent difficiles à apporter, soulignent Felix Aharonian, de l'Institut Max Planck de Physique nucléaire à Heidelberg (Allemagne), et ses collègues.
Avec un tout nouvel équipement, HESS (High Energy Stereoscopic System), l'équipe a étudié les restes d'une supernova, RX J1713.7-3946, découverte par le satellite ROSAT (Röntgensatellit) dans la gamme des rayonnements X, mais classée ensuite source gamma de haute énergie.
Installé dans les monts Khomas, en Namibie, HESS est constitué de quatre télescopes équipés chacun de 960 photomultiplicateurs qui enregistrent la lumière Tcherenkov émises par les rayons cosmiques, c'est-à-dire l'éclair bleu produit par les particules chargées lorsqu'elles arrivent dans l'atmosphère à une vitesse supérieure à celle de la lumière dans ce milieu. Elles se désintègrent alors en cascade, formant des gerbes de particules secondaires.
Le réseau HESS au complet est entré en service en décembre 2003.
La supernova, qui est située dans le plan de la Voie lactée, dans la constellation du Scorpion, a été observée entre mai et août 2003, avec un télescope, puis avec un second, puis avec les deux instruments couplés, pendant vingt-six heures au total.
L'"image" des rayons cosmiques qu'ils ont ainsi obtenue est une émission de rayonnement gamma qui a la direction des restes de la supernova. Une part notable de ce rayonnement gamma, vraisemblablement produit par les particules des rayons cosmiques accélérés, lors de chocs successifs, par les restes de la supernova, semble bien venir de celle-ci, écrit l'équipe de scientifiques.
HESS a aussi capté du rayonnement X émis par la supernova (rayonnement produit par le rencontre du gaz chaud et en expansion qui constitue les restes de la supernova avec la matière interstellaire, plus froide), ce qui, estiment Felix Aharonian et ses collègues, conforte l'idée selon laquelle les supernovae sont bien une des sources des rayons cosmiques.
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7:48 AM
mercredi, novembre 03, 2004
Sauf réduction des rejets de CO2, l'Arctique fondra d'ici un siècle
mardi 2 novembre 2004, 18h11
OSLO (AFP) -
La glace de l'Arctique, à moins d'une réduction rapide des rejets de CO2, aura complètement disparu en été vers la fin de ce siècle, provoquant une hausse du niveau des océans et la disparition probable d'espèces telles que l'ours polaire, affirme une étude à paraître la semaine prochaine.
"Il n'y a plus de doute que des changements climatiques se produisent dans l'Arctique et que ces changements se produiront plus rapidement et plus intensément si la planète ne parvient pas à réduire ses émissions de CO2 (dioxyde de carbone)", a assuré mardi le Fonds mondial pour la nature (WWF) en publiant certaines conclusions du rapport.
Réalisée par plus de 250 chercheurs à la demande du Conseil arctique, l'étude --la plus détaillée jamais entreprise sur la question-- présente plusieurs scénarios qui augurent, sur la base du rythme actuel, d'une disparition probable de la glace arctique, en période estivale, à la fin du 21ème siècle.
Combinée à la fonte des glaciers et du permafrost, la fonte de l'Arctique pourrait entraîner une hausse d'un mètre du niveau des océans, affectant l'habitat de quelque 17 millions de personnes, a souligné le WWF.
Par ailleurs, un tel phénomène ouvrirait un "passage nord" pour le trafic maritime entre les océans Pacifique et Atlantique, ainsi que de nouveaux espaces à la pêche et à l'exploitation minière.
La fonte de la glace du Groenland, qui devrait elle prendre plusieurs centaines d'années, pourrait pour sa part contribuer à un relèvement de sept mètres du niveau des eaux.
La disparition de la glace dans l'Arctique est aussi susceptible de provoquer la disparition de certaines espèces de poissons et de mammifères.
"L'ours polaire pourrait complètement disparaître d'ici à la fin du siècle. Il a peu de chances de survivre lorsque la glace estivale est réduite à sa portion congrue", a précisé le WWF.
L'ours blanc se nourrit en effet essentiellement de petits phoques lovés dans des cavités de la calotte glaciaire que le roi de la banquise brise en bondissant dessus.
Le rapport, dont des éléments ont aussi déjà filtré dans la presse américaine, doit être présenté dans son intégralité le 8 novembre.
Les huit pays du Conseil arctique --Etats-Unis, Canada, Russie, Japon, Finlande, Suède, Islande et Norvège-- sont responsables à eux seuls d'environ 30% des émissions humaines de CO2, selon le WWF.
"Nous devons réduire les émissions de CO2 dès aujourd'hui", a déclaré à l'AFP Samantha Smith, directrice du programme arctique du WWF.
"La rapidité et l'intensité du réchauffement de l'atmosphère peuvent être limitées" par de telles réductions, a-t-elle souligné.
Si la Russie a décidé le mois dernier de ratifier le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, permettant ainsi au traité d'entrer en vigueur, les Etats-Unis continuent pour leur part de s'y refuser.
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7:41 AM
mardi, novembre 02, 2004
D'énigmatiques hommes nains en Indonésie il y a 18.000 ans
vendredi 29 octobre 2004, 11h29
PARIS (AFP) -
Une espèce inconnue d'humains de toute petite taille (un mètre de hauteur) a vécu il y a 18.000 ans sur l'île indonésienne de Florès, en même temps que l'homme moderne qui peuplait déjà le reste du monde, selon une équipe scientifique internationale.
Aussi troublante qu'importante, cette trouvaille d'"Homo floresiensis" (Homme de Florès) fait la couverture et l'objet de deux articles dans l'hebdomadaire britannique Nature.
Son crâne évoque les tout premiers humains, dont l'âge se compte en millions d'années, alors qu'il était contemporain des peintres de Lascaux. A en juger d'après les outils de pierre et les ossements animaux associés à ses propres restes, le cerveau de la taille de celui d'un chimpanzé suffisait à l'Homme de Florès pour tailler probalement la pierre et chasser des stégodons (éléphants préhistoriques).
Il s'agit de l'hominidé "aux caractéristiques les plus extrêmes jamais découvert", s'enthousiasment Marta Mirazon Lahr et Robert Foley, de l'Université de Cambridge, dans un commentaire qui accompagne les deux communications.
L'Homme de Florès a été décrit à partir d'un squelette (crâne quasi intact, fémur, tibia, mains et pieds incomplets, bassin partiel, fragments de vertèbres...) et quelques restes d'un autre individu, mis au jour en septembre 2003 dans la grotte de Liang Bua. Cette cavité calcaire se trouve à 14 km au nord de Ruteng, capitale de la province de Manggarai (Florès occidental).
Pour les auteurs de l'étude principale, le paléoanthropologue australien Peter Brown, de l'Université de Nouvelle-Angleterre à Armidale (Nouvelle-Galles du Sud), et ses collègues indonésiens, le mélange de caractères primitifs et dérivés de l'Homme de Florès ne peuvent faire de lui qu'une espèce distincte.
"L'explication la plus vraisemblable de son existence, résument-ils, réside dans l'isolement, à long terme, d'une population ancestrale d'Homo erectus, qui a abouti au nanisme. Mais Homo floresiensis montre surtout que, dans ses réponses adaptatives, le genre Homo (l'ensemble des espèces humaines du passé et du présent) est morphologiquement plus varié et plus souple qu'on ne le pensait."
L'étude archéologique du site dirigée par Michael Morwood, de la même université australienne, a révélé la présence de nombreux outils, surtout en roche volcanique ou en silex noir. Ces instruments sont constitués essentiellement de simples éclats, mais comprennent aussi des nucléus avec des traces de coups portés de manière à obtenir des bifaces.
En outre, les restes d'un jeune stégodon, qui suggèrent que les hominidés de Florès chassaient des animaux juvéniles de cette espèce, étaient entourés d'autres outils dont des pointes, des perforateurs, des lames et des micro-lames.
Marta Mirazon Lahr et Robert Foley se demandent d'ailleurs si ces outils n'ont pas été fabriqués plutôt par l'homme moderne (arrivé dans le Sud-Est asiatique il y a 100.000 à 50.000 ans), avant d'être ramassés tout simplement par les petits habitants de Florès. De toute manière, l'identification de cette espèce énigmatiques inspire de nombreuses questions et laisse espérer des découvertes similaires dans d'autres zones isolées du monde.
Seule certitude : au cours de la majeure partie des quelque 160.000 ans de notre propre histoire, nos ancêtres ont partagé la Terre avec d'autres représentants de la grande famille humaine, dont nous sommes aujourd'hui les héritiers uniques.
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8:16 AM
Cassini photographie Titan
jeudi 28 octobre 2004, 2h53
PASADENA, Californie (AP) -
La sonde spatiale internationale Cassini a commencé à livrer mardi un flot de photographies très précises de Titan, satellite naturel de Saturne, qui conserve toutefois son mystère à cause du voile de brume qui l'enveloppe.
Des zones d'ombre et de lumière apparaissaient sur les clichés reçus par la Nasa mardi soir. Les scientifiques sont enthousiastes tout en admettant que les clichés leur permettent uniquement de formuler des hypothèses. Il est impossible de déterminer si la surface a des zones liquides et si la lune de Saturne a un quelconque relief.
"Nous sommes ébahis mais nous ne sommes pas certains de ce que nous distinguons", a affirmé Carolyn Porco, scientifique spécialisée dans l'imagerie, lors d'une conférence de presse mercredi.
Ces photos et différentes données prises à 1.200km d'altitude constituent cependant les meilleures informations récoltées jusqu'à présent sur Titan. Le précédent survol de Titan par Cassini avait été réalisé à une distance de plus de 320.000km.
Les scientifiques espéraient que ces images et données les aideraient à déterminer si les cieux couverts de Titan cachaient ou non des océans ou des lacs de méthane qui en théorie pourraient s'être formés à la suite d'abondantes précipitations.
Les responsables de la mission espèrent également que les photos livreront des indications sur la densité atmosphérique du satellite de Saturne, ce qui serait d'une grande utilité lorsque Cassini déposera la sonde de l'Agence spatiale européenne Huygens pour une descente sur Titan en janvier.
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8:12 AM
Découverte d'une races de nains préhistoriques
jeudi 28 octobre 2004, 2h18
DENVER (AP) -
Des paléontologues ont découvert sur une île perdue de l'archipel indonésien des squelettes d'humanoïdes nains qui peuplaient encore la région il y a 18.000 ans alors que l'homo sapiens colonisait le reste de la planète.
Cette découverte qui a stupéfié ses auteurs est publiée cette semaine dans la revue scientifique Nature.
L'un des spécimens est un adulte de sexe féminin mesurant un peu moins d'un mètre, ce qui le classerait parmi les êtres les plus menus de la grande famille humaine dont il ne reste plus qu'une seule branche aujourd'hui, l'homo sapiens sapiens. Toutefois, les scientifiques ne sont pas d'accord sur le fait de savoir si ces tout petits inconnus entrent bien dans la catégorie "homo".
Ils vivaient sur l'île de Flores, où l'on trouvait une faune particulière d'éléphants nains eux aussi et de lézards géants. Ils auraient disparu à la suite d'un cataclysme volcanique.
Les chercheurs ont baptisé cette nouvelle espèce de pygmées "homo floresiensis". La datation de leur présence remonte de 12.000 à 95.000 ans selon les spécimens.
Des chercheurs australiens et indonésiens ont découvert une partie du squelette de la naine il y a 13 mois dans une grotte calcaire peu profonde nommée Liang Bua. Celle-ci, objet d'étude depuis 1964, s'enfonce dans une colline sur une quarantaine de mètres. Le squelette principal et des fragments de six autres individus sont conservés dans un laboratoire de Djakarta en Indonésie. La grotte se trouve au milieu de plantations de café et elle est gardée en permanence.
L'homme de Flores est une créature totalement nouvelle et fondamentalement différente de l'homme d'aujourd'hui, même s'il a pu côtoyer les ancêtres des habitants actuels de l'île.
Il avait un cerveau de la taille d'un pamplemousse, soit le quart de celui de nos contemporains, ce qui le rapproche des espèces préhumaines qui vivaient en Afrique il y a plus de trois millions d'années. Pourtant, les artefacts retrouvés avec les ossements indiquent que l'homme de Flores fabriquait des outils de pierre, qu'il avait domestiqué le feu et qu'il chassait en bandes.
Cette découverte semble aussi démonter que l'Afrique, berceau supposé de l'humanité, ne recèle pas toutes les réponses concernant l'histoire de l'humanité.
Les chercheurs se demandent aussi si l'homme de Flores n'est pas un descendant de l'homo erectus qui aurait rétréci en quelque sorte sous la pression de l'environnement. La nature est en effet pleine d'exemples de mammifères (chevreuils, écureuils, cochons...) qui, à force de vivre en marge dans des environnements complètement isolés, où l'alimentation est insuffisante et les prédateurs inexistants, diminuent peu à peu de taille. AP
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8:11 AM
Cassini lève le voile sur Titan, le grand satellite de Saturne
mercredi 27 octobre 2004, 18h49
WASHINGTON (AFP) -
La sonde américano-européenne Cassini-Huygens a commencé à transmettre les premières images de Titan, le plus grand satellite de Saturne et le deuxième par la taille du système solaire, qui présente de nombreuses caractéristiques d'une planète similaire à la Terre ou à Mars.
Cassini, qui s'était approchée mardi à seulement 1.200 km de Titan, "effleurant les confins de son atmosphère" à une vitesse de 21.800 km/h, a commencé à transmettre une partie des 500 images à une station de réception à Madrid en Espagne à 01H25 GMT mercredi, a indiqué le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de l'Agence spatiale américaine à Pasadena (Californie).
Il a fallu attendre plus de neuf heures après les prises de vues pour que Cassini puisse envoyer ses images, le temps que ses antennes soient de nouveau orientées dans la direction de la Terre. Il faut aussi une heure et 14 minutes pour que les signaux parcourent les 2,1 milliards de km séparant la sonde de notre planète.
Avec un diamètre de 5.150 km, Titan, découverte par l'astronome néerlandais Christiaan Huygens en 1655, est près de deux fois la taille de la Lune et un peu plus petite que Ganymede, le satellite de Jupiter, la plus grosse de notre système solaire.
Dotée d'une épaisse atmosphère composée essentiellement d'azote mais aussi de méthane et d'éthane, la surface de Titan est difficile à observer car elle est entourée en permanence d'une brume au niveau de sa stratosphère (environ 400 km d'altitude) formée par la destruction du méthane au contact des rayons du soleil.
Les scientifiques pensent que Titan pourrait ressembler à ce qu'était la Terre il y a quatre milliards d'années alors que les interactions chimiques sur la lune de Saturne étaient probablement similaires à celles de notre planète juste avant l'apparition des premiers organismes vivants.
Toutefois, il est très improbable que la vie ait déjà fait son apparition sur Titan où il fait trop froid. La température atteint au plus moins 179 degrés C.
Spéculant sur la composition chimique de Titan, les scientifiques avancent la théorie selon laquelle le satellite pourrait avoir des océans et des lacs d'hydrocarbure. Certaines observations tendent à indiquer que Titan pourrait avoir un continent recouvert de glace d'une superficie équivalente à celle de l'Australie.
Le système photographique utilisant des technologies de radar déjà testé pour la mission Magellan sur Vénus dont est équipée Cassini devrait avoir permis de pénétrer l'épaisse brume masquant Titan.
Ces images serviront également pour guider la prochaine étape de l'exploration de Titan prévue en janvier 2005 quand Cassini larguera la sonde européenne Huygens qui plongera dans l'atmosphère du satellite et devrait se poser sur son sol.
Cassini-Huygens s'est mise en orbite de Saturne le 30 juin à l'issue d'un voyage de sept ans, long de 3,5 milliards de km. En août, elle avait permis de découvrir deux nouveaux satellites de Saturne ainsi qu'un nouvel anneau de cette planète.
La mission Cassini-Huygens est un projet conjoint de la Nasa, de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Agence spatiale italienne, évalué à 3,3 milliards de dollars.
1. NASA (La mission Cassini-Huygens)
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8:09 AM
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