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jeudi, janvier 20, 2005
Premiers coups de pelle pour rendre au Mont-Saint-Michel son insularité
lundi 17 janvier 2005, 8h47
MONT-SAINT-MICHEL (Manche)(AFP) -
Les travaux de terrassement pour rendre son insularité au Mont-Saint-Michel (Manche), qui devraient durer cinq ans, viennent de débuter pour un budget désormais estimé à plus de 190 millions d'euros.
En 1982, une première évaluation avait fixé à 74 millions d'euros le coût nécessaire à la réalisation de ce projet de désensablement de la baie. Puis en 1995, lors du lancement officiel de l'opération, ce montant était passé à 134 millions d'euros, répartis entre les collectivités territoriales et l'État, avec les contributions de l'Union européenne et de l'Agence de l'Eau.
L'État devait apporter 65 millions d'euros, les régions Basse-Normandie et Bretagne respectivement 26 et 4,5 millions d'euros et les départements de la Manche et de l'Ile-et-Vilaine, respectivement, 8,5 et 4,5 millions d'euros.
Mais cette semaine, Philippe Duron, président du conseil régional de Basse-Normandie et président du syndicat mixte chargé de la maîtrise d'ouvrage du projet, a annoncé que le budget pourrait être augmenté de 57 millions d'euros.
Il reste donc au syndicat mixte pour le rétablissement du caractère maritime du Mont-Saint-Michel, site touristique le plus visité de France après la tour Eiffel et Versailles, et classé depuis 1979 au patrimoine de l'Unesco, à faire un nouveau tour de table auprès des actuels partenaires.
Cette nouvelle évaluation du coût du projet s'explique notamment par une estimation insuffisante du coût de l'évacuation des tonnes de sédiments qui continuent d'affluer chaque jour au pied du célèbre rocher.
D'autre part, la navette prévue initialement pour le transport des visiteurs entre la terre ferme et le Mont ne serait plus suffisante pour un site visité chaque année par plus de 3,2 millions de personnes.
Ce surcoût ne devrait toutefois pas entraîner une remise en question du projet, qui reste l'une des priorités du Conseil régional de Basse-Normandie.
Ainsi, depuis quelques jours, les premiers travaux concernant l'environnement du site ont débuté. Il s'agit de creuser une douzaine de mares d'ici fin février afin d'aménager un nouveau lieu d'habitat à une espèce rare de batracien, le pélodyte ponctué, un petit crapaud gris tacheté de vert vif qui a élu domicile dans l'anse de Moidrey, à 4 kilomètres en amont de l'embouchure du Couesnon, là même où doit voir le jour un bassin de stockage des eaux.
Le lit du Couesnon, une fois nettoyé, servira en effet de réservoir à un important barrage hydraulique. Ce barrage remplira le fleuve d'eau de mer à marée haute avant de la libérer à marée basse, provoquant un effet de chasse d'eau destiné à faciliter l'élimination des sédiments accumulés autour du Mont.
Concernant les deux principaux chantiers, la construction du barrage et la destruction de l'actuelle digue qui sert de parking et de voie d'accès au Mont, pour le moment aucune date n'est avancée.
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9:29 PM
Titan : un nouveau monde à decrypter par plusieurs générations de chercheurs
dimanche 16 janvier 2005, 13h10
DARMSTADT (AFP) -
Le succès de la sonde européenne Huygens sur Titan a fourni une telle moisson de données scientifiques que trois générations de chercheurs devront se succéder pour les décrypter et révéler les secrets de cette mystérieuse lune, copie "congelée" de notre Terre avant l'apparition de la vie.
"Si l'on songe que les données de la sonde américaine Voyager, avec un seul survol de Titan en 1980, ne sont pas encore tout à fait dépouillées, il est évident que les données de Huygens donneront du travail à des générations de chercheurs, au moins trois", estimait dimanche Athena Courtenis, planétologue à l'Obervatoire de Paris-Meudon.
Cela d'autant plus que l'orbiteur américain Cassini, qui a amené Huygens jusqu'aux portes de Titan à l'issue d'un voyage interplanétaire de plus de sept ans, survolera encore le plus gros satellite de Saturne 44 fois au cours des quatre prochaines années, emmagasinant ainsi des informations supplémentaires.
Dès le soir de la folle journée du 14 janvier, les scientifiques du centre de contrôle de l'Agence spatiale européenne (ESA) de Darmstadt (Allemagne) se sont plongés dans la masse de données collectées par Huygens tout au long des 2h27 qu'a duré son plongeon, sans le moindre incident, dans l'atmosphère de Titan.
Les chercheurs ont commencé à travailler à la reconstruction de la trajectoire de la sonde, une démarche complexe à laquelle une équipe se prépare depuis 10 ans. "Une trajectoire de référence pourrait être obtenue dès lundi", estime Jean-Pierre Lebreton, directeur de la misssion Huygens à l'ESA.
"Titan nous a déjà donné beaucoup plus que ce que nous attendions", dit-il, dont au moins 350 clichés.
"Les photos sont extraordinaires. Avec nos yeux de terriens, on a l'impression de voir des lits de rivière, des lacs, des îles, quelque chose qui ressemble vraiment à une côte. Les parties sombres sont-elles des lacs, liquides ou asséchés? nous n'avons pas les éléments pour trancher. Et puis, l'image des galets de glace évoque un lit de rivière. Un liquide y a coulé, sans doute un mélange de méthane et d'éthane liquide, mais quand?" interroge M. Lebreton.
Titan est considéré comme une "machine à remonter le temps", où les scientifiques espèrent retrouver, "congelées", les conditions qui ont prévalu sur Terre il y a 3,8 milliards d'années, avant l'apparition de la vie.
Pour les aider dans cette tâche, de façon totalement inespérée, la sonde -- un engin de 319 kilos et d'une envergure de 2,7 m -- est restée "vivante" plusieurs heures après avoir atterri, à la vitesse finale de 15 km/h, sur Titan. "Trois heures selon nos dernières estimations", ajoute M. Lebreton, dans un environnement hostile avec des températures éternellement figées à - 180 degrés et des vents très violents, le tout à 1,5 milliard de km de la Terre.
Cela a permis aux chercheurs d'en savoir d'ores et déjà plus sur la nature du sol de Titan.
"Il est clair que le sol était mou. La meilleure image qu'on puisse donner est celle de la crème brûlée, c'est à dire une croûte à la surface et une matière plus molle en dessous. Nous savons aussi qu'à l'impact de la sonde, un peu de méthane s'est évaporé, au contact d'un tube chaud de l'un des instruments", indique Jean-Pierre Lebreton.
Le succès de Huygens est le résultat de 25 ans de travail accumulé par 250 scientifiques de 19 pays -- mais 10.000 personnes y ont travaillé indirectement, en Europe et aux Etats Unis -- et d'un investissement de 3,2 milliards de dollars, ou 2,46 milliards d'euros.
1. ESA (La mission Cassini-Huygens (en anglais))
2. Nasa (La mission Cassini-Huygens (en anglais))
3. Music2titan (Morceaux de musique embarqués à bord de Huygens)
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9:28 PM
L'ESA diffuse de nouvelles photos de Titan prises par Huygens
samedi 15 janvier 2005, 18h56
DARMSTADT, Allemagne (AP) -
L'Agence spatiale européenne (ESA) a diffusé samedi de nouvelles images prises par la sonde Huygens sur Titan, l'une des lunes de Saturne, qui font apparaître une surface de couleur orange pâle, recouverte d'une épaisse brume de méthane, mais aussi de ce qui semble être une mer d'hydrocarbure.
Les chercheurs de l'ESA ont travaillé toute la nuit pour affiner ces images, prises vendredi à 16 kilomètres d'altitude environ, alors que la sonde descendait en parachute dans l'atmosphère de Titan. Après un voyage de sept ans et sa séparation de l'orbiteur Cassini à Noël, la sonde européenne Huygens a achevé son odyssée spatiale en atterrissant sur le plus grand satellite de la planète Saturne.
Après une nuit de travail au centre de contrôle de Darmstadt, en Allemagne, les responsables de la mission montraient samedi d'évidents signes de fatigue, mais tous restaient euphoriques à l'évocation des données transmises la veille par la sonde, qui constituent un succès majeur pour le programme spatial européen.
"Les instruments ont fonctionné à merveille", s'est félicité John Zarnecki, un des scientifiques de l'ESA en charge du programme. "Pas une donnée ne manque. La transmission et la qualité des données sont absolument magnifiques."
L'ESA a diffusé un son semblable à du souffle, enregistré par Huygens à la surface de Titan, sans pouvoir dans l'immédiat en expliquer l'origine. L'attentation se portait plutôt sur les nouveaux clichés transmis par la sonde.
L'une des images montre des lignes noires, suggérant la présence d'une substance liquide coulant vers une zone sombre, qui pourrait être une mer de méthane liquide. Des points lumineux sur cette masse noire pourraient être autant d'îles.
"Il est presque impossible de résister à la tentation de voir une sorte de littoral autour de ce matériel sombre", a commenté Marty Tomasko, chercheur à l'université d'Arizona et chef de l'équipe en charge des photos. "Nous ne savons toujours pas s'il s'agit d'une matière liquide."
La fameuse brume de Titan, qui empêche les prises de vue précises par téléscope, apparaît de manière évidente sur les deux images de grande qualité montrées samedi par l'ESA. Sur l'un de ces clichés pris à la surface de Titan, on distingue ce qui semble être des fragments d'eau glacée recouvrant un sol de couleur orange sous une brume de méthane.
Shushiel Atreya, membre du groupe étudiant l'atmosphère de Titan, a indiqué que les instruments avaient révélé la présence d'un "nuage très dense ou d'une brume épaisse approximativement à 18-20 kilomètres de la surface". De l'avis des scientifiques, cette surface pourrait receler un "réservoir de méthane".
Huygens s'est séparée de l'orbiteur américain Cassini le 25 décembre pour se diriger seule vers Titan, première lune autre que celle de la Terre à être explorée par un engin spatial.
En sommeil, les systèmes de Huygens se sont remis en route comme prévu avant l'entrée vendredi dans l'atmosphère de Titan. La sonde a réalisé l'essentiel de sa mission durant sa descente, d'une durée de deux heures et demie, qui a été ralentie par un premier parachute principal puis par un deuxième plus petit.
Pendant son plongeon, elle a étudié la composition de l'atmosphère de Titan, la vitesse des vents et également prendre des images de la surface. Toutes ces données ont été transmises à l'orbiteur Cassini, chargé de les relayer vers la Terre. AP
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9:27 PM
La découverte d'une planète soeur de la Terre, une possibilité concevable
samedi 15 janvier 2005, 11h51
SAN DIEGO (Etats-Unis) (AFP) -
La découverte d'une planète soeur de la Terre dans un autre système solaire de notre galaxie où la vie serait possible mobilise l'énergie de la communauté astronomique où l'on juge cette possibilité probable à un horizon pas si lointain.
"Les ingrédients de la vie sont abondants dans l'univers et dans les vingt prochaines années nous serons peut-être en mesure de savoir s'il y a des organismes microbiens, des animaux, voire des créatures intelligentes sur d'autres planètes", a expliqué Geoffrey Marcy, un astrophysicien de l'université de Californie lors de la convention de la société américaine d'astronomie réunie cette semaine à San Diego (ouest).
Il avait annoncé en septembre, avec une équipe d'astronomes américains, la découverte de deux planètes se rapprochant de la Terre en taille et tournant autour d'étoiles situées respectivement à 33 et 41 années lumière dans les constellations du Zodiaque et du Cancer.
Des scientifiques européens avait indiqué quelques jours plus tôt avoir trouvé une planète entrant dans cette catégorie à 50 années-lumière de la Terre.
C'est la première fois que des planètes plus proches d'un gabarit terrestre ont ainsi été localisées après les dizaines, beaucoup plus massives, découvertes depuis 1995. Mais ces trois planètes ne paraissent pas pour autant hospitalières, ont indiqué ces astronomes.
Plus une planète sera proche en masse et en volume de la Terre, plus les chances seront grandes qu'elle ait les mêmes caractéristiques chimiques et physiques, estiment généralement les scientifiques.
Trouver des planètes en dehors de notre système solaire n'est pas chose facile puisqu'elles n'émettent pas de lumière, reflétant seulement les rayons lumineux de l'étoile autour de laquelle elles gravitent. Elles sont de ce fait quasiment invisibles même aux télescopes les plus puissants d'aujourd'hui.
Dans ce but, la Nasa, l'agence spatiale américaine et son homologue européenne, l'ESA, préparent plusieurs missions destinées à spécifiquement trouver des planètes similaires à la Terre.
La première exploration sera lancée par l'agence spatiale européenne, l'ESA en 2006 avec Corot, un satellite qui scrutera la luminosité des étoiles pour détecter toute légère diminution périodique d'intensité de la lumière.
Ce phénomène, appelé "transit", résulte du passage d'un astre entre la Terre et l'étoile observée et est désormais la technique de choix pour trouver des planètes de plus petite dimension en orbite autour de ces soleils lointains dans notre galaxie, la Voie Lactée.
Corot sera suivi en 2007 par l'envoi de Kepler, un télescope spatial de la Nasa, ultra-sensible qui observera, selon la même méthode, la luminosité de centaines de milliers d'étoiles.
La Nasa estime que Kepler devrait découvrir de nombreux astres en orbite autour d'étoiles. Son photomètre a une sensibilité telle qu'il peut repérer une planète de la taille de la Terre passant devant une étoile pendant seulement quelques heures.
La troisième mission, dite "Space Interferometry ou SMI", doit être lancée aussi par la Nasa en 2010. L'observatoire spatial SMI pourra grâce à ses instruments d'interféromètrie -- technique de mesure utilisant les interférences de la lumière des étoiles-- détecter avec une très grande précision la présence de planètes autour des étoiles les plus proches d'une masse de deux à trois fois celle de la Terre.
Enfin avec "Terrestrial Panet Finder", dont le lancement est prévu entre 2012 et 2014, la Nasa sera capable de voir directement des planètes de la taille de la Terre. Il sera suivi en 2015 par Darwin de l'ESA, qui grâce à une flottille de petits télescopes formant un puissant interféromètre, pourra analyser l'atmosphère de ces planètes.
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9:25 PM
Mission réussie pour Huygens qui a commencé à révéler les secrets de Titan
Samedi 15 janvier 2005, 11h12
DARMSTADT (AFP) -
Une première photo de Titan prise à 16 km de la surface, seulement quelques heures après l'atterrissage historique de Huygens sur le plus gros satellite de Saturne, a offert vendredi soir la récompense finale aux scientifiques de l'ESA et de la NASA qui viennent de vivre à Darmstadt une folle journée de suspense.
"Sur cette photo, d'une résolution de 40 mètres par pixel, nous voyons des traces de canaux, des canyons et ce qui semble être un rivage", s'est exclamé Marty Tomasko, du laboratoire de planétologie de Tucson (Arizona), responsable de la caméra embarquée sur Huygens, qui précise qu'il dispose déjà de quelque 350 clichés pris pendant la descente.
"C'est une photo non travaillée, brute, qui sort de l'ordinateur", a-t-il ajouté. "Il y a beaucoup de science dans cette seule image," a déclaré Jean-Pierre Lebreton tandis que David Southwood a souligné son émotion de découvrir "un autre monde".
La sonde européenne Huygens a réussi vendredi une mission d'une complexité sans précédent en commençant à révéler les secrets de Titan, mystérieux satellite de Saturne à 1,5 milliard de km de la Terre, à l'issue d'un voyage interplanétaire de plus de sept ans.
L'Agence spatiale européenne (ESA), responsable de la sonde Huygens, a annoncé que l'engin avait pu transmettre ses premières données scientifiques via le vaisseau américain Cassini, et qu'après un succès technique, on pouvait parler de succès scientifique.
"C'est un succès fantastique pour l'Europe", a estimé Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'ESA, au cours d'une conférence de presse au centre de contrôle spatial à Darmstadt (centre-ouest de l'Allemagne).
La mission Huygens semble s'être déroulée au-delà de toute espérance, en dépit des conditions extrêmes sur Titan, avec des températures de moins 180 degrés et des vents soufflant jusqu'à 500 km/h.
La sonde européenne est entrée vendredi dans l'atmosphère de Titan comme prévu à 10h13 GMT, et elle a déclenché quelques minutes après un signal qui a pu être capté sur Terre pendant plus de cinq heures, jusqu'à 15h55 GMT, soit bien après que Huygens se fut posé sur Titan.
Les responsables de la mission étaient tout sauf sûrs que la sonde, un engin de 319 kilos et d'une envergure de 2,7 m, ne s'écraserait pas sur Titan, dont ils ne savent même pas si la surface est liquide ou solide.
Surtout, Huygens a atteint l'objectif ultime de sa mission, puisque les premières données qu'elle a enregistrées tout au long des 2h15 de sa descente vertigineuse sur Titan commençaient à tomber vendredi soir sur les ordinateurs de l'ESA, via le vaisseau Cassini et les stations de la NASA.
M. Lebreton se disait "certain d'avoir au moins 30 minutes" de données recueillies après l'impact de l'engin sur la surface de Titan.
"C'est un succès fantastique, d'abord, pour l'industrie européenne qui a fourni (avec la sonde Huygens) un engin très complexe qui a bien fonctionné avec ses six instruments scientifiques, dans un environnement très dur, pour révéler le secret de Titan", a commenté M. Dordain.
Pendant sa descente, la sonde était chargée de collecter des échantillons pour déterminer la composition atmosphérique, mesurer vents, pression et précipitations, capter des sons inédits et prendre des photos de la surface de Titan. Les scientifiques pensent que l'environnement de Titan est proche de ce que fut l'atmosphère de la Terre primitive.
"C'est comme une machine à remonter le temps, nous devrions trouver sur Titan les conditions qui ont prévalu sur Terre il y a 3,8 milliards d'années, avant l'apparition de la vie", selon Jean-Pierre Lebreton.
La réussite de la mission Huygens a été accueillie par des applaudissements, des embrassades et même des sanglots de joie à Darmstadt de la part des scientifiques qui travaillent depuis plus de deux décennies à ce projet.
"C'est 25 ans de ma vie, 25 ans de coopération" entre scientifiques de l'ESA et de la NASA, a déclaré Alphonso Diaz, un responsable de l'agence spatiale américaine, qui a été partenaire de ce projet.
1. ESA (La mission Cassini-Huygens (en anglais))
2. Nasa (La mission Cassini-Huygens (en anglais))
3. Music2titan (Morceaux de musique embarqués à bord de Huygens)
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9:24 PM
Premières photos de Titan prises par Huygens
samedi 15 janvier 2005, 1h38
DARMSTADT, Allemagne (AP) -
L'Agence spatiale européenne a diffusé vendredi soir les premières photos noir et blanc prises par la sonde Huygens sur Titan, la lune de Saturne, montrant des lignes ressemblant à des canaux, ce qui suggère la présence de liquide à la surface. Les photos ont été prises à environ 16 kilomètres d'altitude, alors que la sonde descendait en parachute.
Après un voyage de sept ans et sa séparation de l'orbiteur Cassini à Noël, la sonde européenne Huygens a achevé son odyssée spatiale en atterrissant sur le Titan, le plus grand satellite de la planète Saturne.
"Clairement, il y a une substance liquide coulant sur la surface de Titan", a déclaré le scientifique Marty Tomasko du laboratoire lunaire et planétaire de l'Université d'Arizona, qui a fabriqué l'appareil photographique.
"Il n'y a pas beaucoup de planètes avec du liquide", a-t-il ajouté. "Il y a la Terre et maintenant il y a Titan."
Selon Marty Tomasko, le liquide semble couler vers une zone sombre à la droite de l'image. "Cela ressemble presque au delta d'une rivière", a-t-il déclaré. "Cela pourrait être du méthane liquide, ou des hydrocarbures qui ont émergé de la brume" qui enveloppe la plus grande lune de Saturne.
Une autre photo, prise de 8km au-dessus de la surface, montre des masses claires et obscures qui, selon le scientifique, semblent être des ombres indiquant un terrain varié. Les zones sombres semblent être inondées ou de l'avoir été lors d'une période précédente.
Une troisième photo prise à la surface montre des gros blocs blancs -de gros rochers ou des blocs de glace- avec à l'arrière, une zone de surface grise et des débris.
Huygens s'est séparée de l'orbiteur américain Cassini le 25 décembre pour se diriger seule vers Titan, première lune autre que celle de la Terre à être explorée par un engin spatial. Baptisée d'après le découvreur de Titan, l'astronome hollandais du 17e siècle Christiaan Huygens, la sonde transportait des instruments pour étudier notamment l'atmosphère de l'astre.
En sommeil, les systèmes de Huygens se sont remis en route comme prévu avant l'entrée dans l'atmosphère de Titan. La sonde a réalisé l'essentiel de sa mission durant sa descente, d'une durée de deux heures et demie, qui a été ralentie par un premier parachute principal puis par un deuxième plus petit.
Pendant son plongeon, elle devait étudier la composition de l'atmosphère de Titan, la vitesse des vents et également prendre des images de la surface. Toutes ces données devaient être transmises à l'orbiteur Cassini, chargé de les relayer vers la Terre.
Titan est la seule lune du système solaire à posséder une atmosphère significative. Riche en azote et contenant environ 6% de méthane, elle serait une fois et demie plus épaisse que celle de la Terre.
Huygens est également dotée d'instruments pour examiner la surface de Titan au moment de l'atterrissage. Les scientifiques ne savent pas exactement quelle est la nature du sol que la sonde a rencontré en se posant à une vitesse de 35 km/h. Une chose est sûre, elle devait se retrouver dans un environnement glacial où règne une température de -180 degrés.
La mission Cassini-Huygens, opération conjointe de la NASA, de l'ESA et de l'agence spatiale italienne, avait été lancée le 15 octobre 1997 pour étudier Saturne, ses anneaux spectaculaires et ses nombreuses lunes. Si pour Huygens, le voyage arrivait à son terme, Cassini doit encore poursuivre sa mission autour de Saturne pendant quatre ans. AP
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9:22 PM
Des zoologistes annoncent la découverte de deux nouveaux lémuriens
vendredi 14 janvier 2005, 22h42
ANTANANARIVO (AFP) -
Des zoologistes américains ont annoncé vendredi avoir découvert deux nouveaux types de lémuriens à Madagascar, habitat principal de ces mammifères primates.
L'équipe du zoo Henry Doorly, dans le Nebraska, conduite par un généticien, Edward Louis, a indiqué qu'une de ces nouvelles espèces avait été découverte dans la forêt tropicale de la côte est, l'autre ayant été identifiée sur la côte ouest.
Ses travaux devrait être exposés en détail en décembre prochain dans le Journal international de Primatologie.
"La découverte de tout nouveau spécimen est remarquable ; celle de deux nouvelles espèces de primates est extrêmement importante pour la science et la protection" de l'environnement, a souligné le directeur du zoo, Lee Simmons, dans un communiqué.
Le lémurien découvert sur la côte est a été baptisé Lepilemur seali en l'honneur d'Ulysses Seal III, un ancien responsable de l'Union internationale de la protection de la nature, selon les responsables du zoo.
L'autre, repéré dans la région de Mitsinjo, a été surnommé Lepilemur mitsinjonensis.
Edward Louis mène depuis 1998 ses travaux en collaboration avec des agences environnementales et des institutions malgaches ainsi que des organisations de protection de la nature. Son équipe a prélevé l'ADN de quelque 1.800 lémuriens, ensuite relâchés dans la nature.
Madagascar abrite plusieurs dizaines de types de lémuriens, notamment le microcèbe de la taille d'une souris et le aye-aye aux grandes oreilles et à la queue touffue, doté de dents de rongeur et de doigts terminés par de longues griffes.
De nouvelles espèces sont régulièrement découvertes, tandis qu'en 1997 a été retrouvé l'Allocebus trichotis, l'un des plus petits lémuriens (quelque 80 grammes) dont on croyait l'espèce éteinte.
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9:21 PM
Le tour du monde en 46 jours... par un albatros
vendredi 14 janvier 2005, 20h07
LONDRES (AFP) -
L'albatros accomplit régulièrement le tour du monde entre deux périodes de reproduction, l'un d'eux l'ayant effectué en 46 jours, indique une étude publiée vendredi par la revue britannique Science.
L'oiseau le plus rapide a parcouru 22.545 kilomètres en seulement 46 jours.
Le mystère sur le trajet migratoire de l'albatros vient d'être levé pour la première fois par le professeur John Croxall et son équipe de chercheurs du British Antarctic Survey.
Les scientifiques ont suivi pendant 18 mois le parcours de vingt-deux albatros munis de minuscules émetteurs.
La plupart des albatros quittent leur lieu de reproduction situé sur l'île de Georgie du sud (54°S 37°W), pour atteindre le sud-ouest de l'océan indien.
Douze des vingt-deux albatros ont fait un tour du monde complet. Trois albatros en ont même fait deux.
Les chercheurs ont été très surpris par les performances de l'oiseau. "Cette navigation révèle parfois des performances incroyables.
La navigatrice Ellen Mac Arthur mettra environ 68 jours pour réaliser le même parcours.
Les chercheurs espèrent utiliser ces découvertes pour améliorer la protection des albatros. Ils espèrent diminuer de 75 à 95% cent le nombre d'oiseaux tués chaque année en mer par la pêche à la palangre.
Dix-neuf des 21 espèces d'albatros sont sur la liste des animaux en voie d'extinction de l'Union internationale pour la Conservation de la Nature.
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9:20 PM
Huygens s'est posée sur Titan et a transmis des données
vendredi 14 janvier 2005, 20h04
DARMSTADT, Allemagne (AP) -
Après un voyage de sept ans et sa séparation de l'orbiteur Cassini à Noël, la sonde européenne Huygens a achevé vendredi son odyssée spatiale, atterrissant sur le sol de la mystérieuse et glacée Titan, la plus grande lune de Saturne.
L'Agence spatiale européenne (ESA) a confirmé que la sonde avait transmis des données collectées dans l'environnement de Titan, qui pourraient aider à mieux comprendre les origines de la vie sur Terre. Les responsables de la mission savent que Huygens a atterri en douceur, car elle continuait à transmettre des données bien après s'être posée, comme l'a précisé David Southwood, directeur scientifique de l'ESA.
"Nous sommes les premiers visiteurs de Titan", a lancé, euphorique, le directeur général de l'ESA, Jean-Jacques Dordain. "Les données scientifiques que nous rassemblons maintenant vont dévoiler les secrets de ce nouveau monde. C'est un fantastique succès pour l'Europe." La sonde devait notamment envoyer des données sur l'atmosphère de Titan et des images.
Entre le début de sa descente sur Titan et les moments qui ont suivi son atterrissage, il était prévu que Huygens transmettent des données vers la Terre pendant moins de trois heures. Mais il s'avère qu'elle continuait à émettre après plus de cinq heures vendredi, à la plus grande joie des responsables de la mission. "C'est beaucoup plus longtemps que nous ne l'avions rêvé", a souligné M. Southwood.
La sonde était conçue pour continuer à transmettre pendant au moins trois minutes après son atterrissage, avant que ses batteries soient épuisées ou que Cassini, chargé de relayer ses données vers la Terre, soit hors de portée.
Huygens était entrée dans l'atmosphère de Titan, situé à quelque 1,2 milliard de kilomètres de la Terre, peu après 9h GMT (10h à Paris). Au centre de contrôle de l'ESA à Darmstadt, en Allemagne, les responsables de la mission avaient les larmes aux yeux lorsqu'a été reçu le premier signal radio émis par la sonde, un peu plus d'une heure après le début de sa descente.
Huygens s'est séparée de l'orbiteur américain Cassini le 25 décembre pour se diriger seule vers Titan, première lune autre que celle de la Terre à être explorée par un engin spatial. Baptisée d'après le découvreur de Titan, l'astronome hollandais du 17e siècle Christiaan Huygens, la sonde transportait des instruments pour étudier notamment l'atmosphère de l'astre.
En sommeil, les systèmes de Huygens se sont remis en route comme prévu avant l'entrée dans l'atmosphère de Titan. La sonde a réalisé l'essentiel de sa mission durant sa descente, d'une durée de deux heures et demie, qui a été ralentie par un premier parachute principal puis par un deuxième plus petit.
Pendant son plongeon, elle devait étudier la composition de l'atmosphère de Titan, la vitesse des vents et également prendre des images de la surface. Toutes ces données devaient être transmises à l'orbiteur Cassini, chargé de les relayer vers la Terre.
Titan est la seule lune du système solaire à posséder une atmosphère significative. Riche en azote et contenant environ 6% de méthane, elle serait une fois et demie plus épaisse que celle de la Terre.
Alphonso Diaz, administrateur scientifique de la NASA, a expliqué que Titan pourrait offrir des indices sur les conditions dans lesquelles la vie a pu apparaître sur Terre. "Titan est une machine à remonter le temps. Elle nous donnera l'occasion d'étudier les conditions qui ont pu exister sur Terre au départ. Elle a peut-être préservé en les congelant de nombreux composés chimiques qui ont ouvert la voie à la vie sur Terre."
Huygens est également dotée d'instruments pour examiner la surface de Titan au moment de l'atterrissage. Les scientifiques ne savent pas exactement quelle est la nature du sol que la sonde a rencontré en se posant à une vitesse de 35 km/h. Une chose est sûre, elle devait se retrouver dans un environnement glacial où règne une température de -180 degrés.
La mission Cassini-Huygens, opération conjointe de la NASA, de l'ESA et de l'agence spatiale italienne, avait été lancée le 15 octobre 1997 pour étudier Saturne, ses anneaux spectaculaires et ses nombreuses lunes. Si pour Huygens, le voyage arrivait à son terme, Cassini doit encore poursuivre sa mission autour de Saturne pendant quatre ans. AP
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9:19 PM
La mission Huygens sur Titan est un succès, annonce l'ESA
vendredi 14 janvier 2005, 18h08
DARMSTADT (AFP) -
La mission de la sonde européenne Huygens sur Titan est "un succès scientifique", a annoncé vendredi Jean-Jacques Dordain, directeur général de l'Agence spatiale européenne (ESA).
"(L'orbiteur américain) Cassini a commencé à envoyer des données" scientifiques enregistrées par la sonde Huygens vendredi tout au long de sa descente vers Titan, le plus gros satellite de Saturne, a poursuivi M. Dordain lors d'une conférence de presse.
"C'est un fantastique succès pour l'Europe", a déclaré M. Dordain.
Après un voyage interplanétaire de plus de sept ans, la sonde européenne Huygens est entrée vendredi dans l'atmosphère de Titan, et le fait qu'elle soit parvenue à enregistrer des données et à les renvoyer vers la Terre, via le vaisseau Cassini, marque le succès de cette mission, s'est félicité le responsable de l'ESA.
Point d'orgue d'un extraordinaire voyage interplanétaire de plus de sept ans, Huygens a dû se poser sur le plus gros satellite de Saturne à 12h34 GMT, a indiqué à la presse Jean-Pierre Lebreton, directeur de cette mission à l'Agence spatiale européenne (ESA).
Huygens a d'ores et déjà émis un très long signal, de plus de deux heures, quelques minutes après avoir pénétré, à 10h13 GMT, l'atmosphère de Titan, a indiqué à la presse Alphonso Diaz, responsable scientifique à l'agence spatiale américaine NASA, associée au projet Huygens.
Le signal a été capté par un radiotélescope de l'agence spatiale américaine NASA déployé à Green Bank (Virginie), ainsi que par un autre installé à Parkes (Australie).
En Australie, aux Etats-Unis, mais aussi en Chine et au Japon, plusieurs radiotelescopes avaient été mis en alerte pour retrouver la trace de Huygens, qui n'avait plus émis de signal depuis sa séparation de Cassini le 25 décembre.
Le signal lancé par la sonde a été salué par les vivats du personnel de l'ESA à Darmstadt, car il signifie que la mission s'est passée au moins jusque là exactement comme prévu.
Mais c'est ensuite que devait se passer l'essentiel: la collecte, pendant les deux heures et quinze minutes de descente de la sonde, d'une foule d'informations sur l'atmosphère et l'environnement de Titan.
Une fois posée à la surface de la lune rousse, Huygens devait encore disposer de deux heures de batterie pour transmettre, mais aucun responsable ne pronostiquait l'état dans lequel serait alors la sonde.
La nature même du sol de Titan --solide ou liquide-- est inconnue.
C'est pour percer les mystères de Titan qu'a été investi un total 3,2 milliards de dollars, ou 2,46 milliards d'euros, dans le projet Huygens.
La sonde, qui porte le nom du Hollandais Christiaan Huygens, qui découvrit Titan en 1655 grâce à un télescope de sa fabrication, est le premier véhicule spatial à explorer "in situ" un environnement sans équivalent, dont les scientifiques pensent qu'il est proche de ce que fut l'atmosphère de la Terre primitive.
"C'est comme une machine à remonter le temps, nous devrions trouver sur Titan les conditions qui ont prévalu sur Terre il y a 3,8 milliards d'années, avant l'apparition de la vie", selon Jean-Pierre Lebreton.
1. ESA (La mission Cassini-Huygens (en anglais))
2. Nasa (La mission Cassini-Huygens (en anglais))
3. Music2titan (Morceaux de musique embarqués à bord de Huygens)
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9:17 PM
La sonde Huygens devrait révéler dans quelques heures les secrets de Titan
vendredi 14 janvier 2005, 15h38
DARMSTADT (Allemagne) (AFP) -
La sonde européenne Huygens est censée s'être posée vendredi sur le sol de Titan, et les responsables de la mission attendaient avec impatience les premières informations qu'elle devrait envoyer sur cette mystérieuse lune située à 1,5 milliard de km de la Terre.
Point d'orgue d'un extraordinaire voyage interplanétaire de plus de sept ans, Huygens a dû se poser sur le plus gros satellite de Saturne à 12h34 GMT, a indiqué à la presse Jean-Pierre Lebreton, directeur de cette mission à l'Agence spatiale européenne (ESA).
Mais il n'était pas prévu que Huygens envoie alors un signal, et les responsables de l'ESA installés dans le centre de contrôle de Darmstadt (Allemagne) attendent maintenant avec beaucoup de fébrilité de recevoir, dans les prochaines heures, les premières informations scientifiques que la sonde doit avoir recueillies au cours de sa descente vers Titan.
Les toutes premières communications en provenance de Huygens doivent, si tout va bien, arriver à 15h24 GMT, à quelques minutes près, après avoir été relayées dans l'espace par le vaisseau américain Cassini, qui a lâché le 25 décembre la sonde européenne.
Ces premières communications ne seront cependant que des "messages en blanc", simple preuve que la transmission fonctionne, et "c'est à partir de 16h10/16h15 GMT que vont réellement arriver les premières données scientifiques en provenance de Huygens", a précisé à l'AFP Roberto Lo Verde, porte-parole scientifique de l'ESA.
"Nous saurons si la mission est un succès seulement quand les données arriveront sur Terre", a prévenu Leonid Gurvits, un des responsables de la mission.
Huygens a d'ores et déjà émis un très long signal, de plus de deux heures, quelques minutes après avoir pénétré, à 10h13 GMT, l'atmosphère de Titan, a indiqué à la presse Alphonso Diaz, responsable scientifique à l'agence spatiale américaine NASA, associée au projet Huygens.
Le signal a été capté par un radiotélescope de l'agence spatiale américaine NASA déployé à Green Bank (Virginie), ainsi que par un autre installé à Parkes (Australie).
En Australie, aux Etats-Unis, mais aussi en Chine et au Japon, plusieurs radiotelescopes avaient été mis en alerte pour retrouver la trace de Huygens, qui n'avait plus émis de signal depuis sa séparation de Cassini le 25 décembre.
Le signal lancé par la sonde a été salué par les vivats du personnel de l'ESA à Darmstadt, car il signifie que la mission s'est passée au moins jusque là exactement comme prévu.
Mais c'est ensuite que devait se passer l'essentiel: la collecte, pendant les deux heures et quinze minutes de descente de la sonde, d'une foule d'informations sur l'atmosphère et l'environnement de Titan.
Une fois posée à la surface de la lune rousse, Huygens devait encore disposer de deux heures de batterie pour transmettre, mais aucun responsable ne pronostiquait l'état dans lequel serait alors la sonde.
La nature même du sol de Titan --solide ou liquide-- est inconnue.
C'est pour percer les mystères de Titan qu'a été investi un total 3,2 milliards de dollars, ou 2,46 milliards d'euros, dans le projet Huygens.
La sonde, qui porte le nom du Hollandais Christiaan Huygens, qui découvrit Titan en 1655 grâce à un télescope de sa fabrication, est le premier véhicule spatial à explorer "in situ" un environnement sans équivalent, dont les scientifiques pensent qu'il est proche de ce que fut l'atmosphère de la Terre primitive.
"C'est comme une machine à remonter le temps, nous devrions trouver sur Titan les conditions qui ont prévalu sur Terre il y a 3,8 milliards d'années, avant l'apparition de la vie", selon Jean-Pierre Lebreton.
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9:13 PM
La sonde européenne est entrée dans l'atmosphère de Titan
vendredi 14 janvier 2005, 15h35
DARMSTADT, Allemagne (AP) -
Après un voyage de sept ans et sa séparation de l'orbiteur Cassini à Noël, la sonde européenne Huygens a abordé vendredi la phase critique de son odyssée spatiale, entrant peu après 9h GMT dans l'atmosphère glacée de la mystérieuse Titan, la plus grande lune de Saturne, avec l'espoir de s'y poser.
"Elle (Huygens) est entrée dans l'atmosphère et y est entrée correctement", a précisé Roberto Lo Verda, porte parole de l'Agence spatiale européenne (ESA). "Nous savons que les batteries ont été allumées, que le parachute s'est déployé et qu'elle a suffisamment ralenti."
Au centre de contrôle de l'ESA à Darmstadt, en Allemagne, les responsables de la mission avaient les larmes aux yeux lorsqu'a été reçu le premier signal radio émis par la sonde, un peu plus d'une heure après sa plongée dans l'atmosphère de Titan.
Huygens s'est séparée de l'orbiteur américain Cassini le 25 décembre pour se diriger seule vers Titan, première lune autre que celle de la Terre à être explorée par un engin spatial. Baptisée d'après le découvreur de Titan, l'astronome hollandais du 17e siècle Christiaan Huygens, la sonde transporte des instruments pour étudier l'atmosphère de l'astre et tenter de découvrir si elle possède des mers froides de méthane et d'éthane liquide, une théorie émise par certains chercheurs. Sa mission pourrait également lever un coin du voile sur les origines de la vie sur Terre.
En sommeil, les systèmes de Huygens se sont remis en route comme prévu avant l'entrée dans l'atmosphère de Titan. La descente, qui devait être ralentie par un premier parachute principal puis par un deuxième plus petit, devait durer environ deux heures et demie.
Pendant le plongeon de la sonde, ses appareils devaient étudier la composition de l'atmosphère de Titan, la vitesse des vents et également prendre des images de la surface. Toutes ces données devaient être transmises à l'orbiteur Cassini, chargé de les relayer vers la Terre, notamment aux contrôleurs de l'ESA à Darmstadt en Allemagne.
Titan est la seule lune du système solaire à posséder une atmosphère significative. Riche en azote et contenant environ 6% de méthane, elle serait deux fois et demie plus épaisse que celle de la Terre.
Alphonso Diaz, administrateur scientifique pour la NASA, souligne que Titan pourrait offrir des indices sur les conditions dans lesquelles la vie a pu apparaître sur Terre. "Titan est une machine à remonter le temps. Elle nous donnera l'occasion d'étudier les conditions qui ont pu exister sur Terre au départ. Elle a peut-être préservé en les congelant de nombreux composés chimiques qui ont ouvert la voie à la vie sur Terre."
Huygens est également dotée d'instruments pour examiner la surface de Titan au moment de l'atterrissage. Les scientifiques ne savent pas exactement quelle est la nature du sol que la sonde rencontrera en se posant à une vitesse de 35 km/h.
"Elle pourrait atterrir sur quelque chose de solide ou dans du méthane liquide, qui formerait les nombreuses mers noires de Titan", souligne Alan Smith, directeur adjoint des opérations à l'ESA.
La sonde étant capable de flotter, elle pourrait survivre à un tel "amerrissage" malgré une température de -180 degrés. Les experts redoutent en revanche un atterrissage sur une pente solide dans une position qui ne permettrait pas de renvoyer un signal assez fort vers Cassini.
Si elle survit à sa descente, les ingénieurs de l'ESA estiment que la sonde aura seulement trois minutes pour transmettre des informations et des images depuis la surface de Titan, avant que sa batterie soit épuisée ou que Cassini soit hors de portée.
Le couple Cassini-Huygens, une mission conjointe de la NASA, de l'ESA et de l'agence spatiale italienne, avait été lancé le 15 octobre 1997 pour étudier Saturne, ses anneaux spectaculaires et de nombreuses lunes de l'astre. Si pour Huygens, le voyage arrivait à son terme, Cassini doit encore poursuivre sa mission autour de Saturne pendant quatre ans. AP
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9:12 PM
La sonde Huygens sur le point de toucher Titan après sept ans de voyage
vendredi 14 janvier 2005, 13h06
DARMSTADT (Allemagne) (AFP) -
La sonde européenne Huygens a confirmé vendredi par un signal qu'elle était sur le point de toucher à son but, Titan, le plus gros satellite de Saturne, à l'issue d'un extraordinaire voyage interplanétaire de sept ans, a annoncé l'Agence spatiale européenne.
Dans les dernières heures de son périple, Huygens a émis un signal, capté par un radiotélescope de l'agence spatiale américaine NASA déployé à Green Bank (Virginie), confirmant ainsi que sa mission sans précédent dans l'histoire de la conquête spatiale se déroulait jusque là comme prévu.
"Le bébé est vivant", a aussitôt annoncé un responsable de l'ESA, David Southwood, directeur des sciences à l'Agence spatiale européenne, depuis le centre de contrôle de l'ESA à Darmstadt (Allemagne).
L'annonce, faite vers 10h30 GMT, a été saluée par les vivats du personnel de l'ESA réuni dans la salle de contrôle de Darmstadt.
Le petit signal capté en Virginie donne en effet toutes les raisons d'espérer que Huygens est en parfait état au moment d'effectuer enfin, après sept ans de voyage, sa mission: collecter un maximum de données sur l'atmosphère et l'environnement de Titan.
Mais pour percer l'univers mystérieux et glacé de Titan, Huygens dispose de moins de trois heures de descente, avant de se poser à la surface de cette lune rousse dont on ignore encore la nature --solide ou liquide-- en principe à 12h34 GMT.
"Nous saurons si la mission est un succès seulement quand les données arriveront sur Terre", a prévenu Leonid Gurvits, un des responsables de la mission Huygens, soucieux de tempérer l'enthousiasme né de la réception du signal.
Les premières données scientifiques provenant de Huygens ne sont pas attendues à Darmstadt avant 15h24 GMT.
"A 18h00 GMT, toutes les données nous seront parvenues et leur traitement pourra commencer immédiatement", espère Claudio Solazzo, directeur des opérations pour la mission Huygens.
Quelques minutes avant de lancer son signal vendredi, Huygens avait amorcé, à 10h13 GMT, sa descente finale vers la lune de Saturne, qui intrigue les scientifiques depuis le XVIIe siècle.
La sonde européenne vient d'effectuer une croisière solitaire de vingt-deux jours depuis sa séparation d'avec Cassini, le vaisseau-mère de la NASA, partenaire du projet.
De conception européenne, Huygens, conçue essentiellement comme une sonde atmosphérique, est équipée de six instruments.
"Nous dominons le problème du choc thermique lorsque la sonde entrera dans l'atmosphère de Titan. En réalité, le plus périlleux, la véritable inconnue, c'est l'ouverture des parachutes, qui sont restés pliés depuis sept ans, date du début de la mission, et notamment du parachute principal qui s'ouvrira à Mach 1,5", expliquait jeudi soir Jean-Pierre Lebreton, directeur de la mission Huygens à l'ESA, à la veille du "jour J".
Une fois les instruments de la sonde réveillés, celle-ci doit être lancée vers Titan à la vitesse de 22.000 km/h, et trois parachutes doivent freiner sa descente. Sa vitesse ne sera plus de de 5 mètres par seconde à l'impact sur la surface de Titan.
"Si le site d'entrée dans l'atmosphère est très précis, il n'en est pas de même pour le site d'atterrissage, beaucoup plus incertain, et qui peut varier de 200 à 300 km par rapport aux prévisions en raison des vents, qui seront de l'ordre de 5 à 600 km/heure", selon Jean-Pierre Lebreton.
La sonde Huygens, qui porte le nom du savant hollandais Christiaan Huygens qui découvrit Titan en 1655, est restée muette et sans contact avec Cassini depuis le 25 décembre, et le signal reçu vendredi signifie a priori que son parachute principal s'est bien ouvert.
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9:10 PM
La sonde européenne Huygens plonge vers le monde mystérieux de Titan
vendredi 14 janvier 2005, 7h07
DARMSTADT (Allemagne) (AFP) -
La sonde européenne Huygens, sept ans après avoir quitté la terre, entame ce vendredi sa plongée vers le monde mystérieux de Titan, le plus gros satellite de Saturne, où elle doit se poser peu après midi GMT.
La sonde, qui s'est séparée avec succès le jour de Noël de l'orbiteur américain Cassini, doit traverser l'atmosphère noire et glacée de Titan avant un atterrissage un peu rude.
Au centre technique de l'Agence spatiale européenne (ESA) à Darmstadt (Allemagne), les techniciens retiennent leur souffle: pour économiser l'énergie, la petite sonde est restée silencieuse depuis sa séparation d'avec Cassini, un "tunnel" interminable pour la centaine de scientifiques impliqués dans cette mission.
"C'est passionnant, nous allons vivre quelque chose de très spécial", confiait jeudi le directeur de la mission Jean-Pierre Lebreton. Après sept années de voyage dans l'espace amarrée au flanc du vaisseau Cassini, et après plus de 3 milliards de km parcourus en mode sommeil, Huygens aura moins de trois heures pour gagner son pari scientifique.
Vendredi, 4h23 avant de se poser Titan, à 1,5 milliard de km de la Terre, les instruments de la sonde seront réveillés. La capsule sera lancée comme un bolide à 22.000 km/h en direction de Titan, dont elle sera éloignée de 1.200 km. A 190 km d'altitude, elle sera débarrassée du bouclier thermique, à 170 km sa vitesse sera tombée à 1.400 km/h, et sa chute sera encore freinée par l'ouverture successive de trois parachutes.
La vélocité ne sera plus que de cinq mètres par seconde au moment de l'impact sur le plus gros satellite de Saturne, où elle devrait affronter des vents très violents.
L'impact est prévu à 12h34 GMT, mais les scientifiques restent prudents sur les horaires auxquels ils pourront avoir des nouvelles de la sonde: un premier signe de vie pourrait être reçu vers 11h30 GMT via l'observatoire américain de Greenbank, mais les premières données scientifiques ne sont pas attendues avant 14h30 GMT, selon les scientifiques de l'ESA.
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9:07 PM
La sonde "Deep Impact" de la NASA fonctionne normalement
vendredi 14 janvier 2005, 6h00
PASADENA, Californie (AP) -
La sonde "Deep Impact", lancée mercredi par la NASA depuis Cap Canaveral en Floride, n'est plus en mode "sommeil" et fonctionne normalement, a déclaré l'agence spatiale américaine.
La sonde doit percuter une comète le 4 juillet prochain à l'aide d'un "projectile" afin d'étudier les débris résultant de la collision. Peu après "avoir quitté l'orbite de la Terre pour poursuivre sa route, la sonde s'était placée en mode "sommeil" en raison d'une surchauffe de son système de propulsion.
Mais ce problème mineur n'a pas eu de conséquence sur le fonctionnement de "Deep Impact" qui a déployé et bloqué ses panneaux solaires, a précisé jeudi la NASA, ajoutant que la sonde se trouvait sur la bonne trajectoire.
"Nous sommes de retour (en termes d'horaires) et attendons notre rencontre avec la comète Tempel 1 cet été", a déclaré Rick Grammier, le responsable du projet à la NASA.
"Deep Impact" larguera dans six mois un "impacteur" de 370 kilos, dont la collision avec la comète Tempel 1 doit permettre de creuser un cratère et d'en analyser les débris de glace, de poussières et d'autres matières primordiales, supposées être inchangées depuis la création du système solaire.
Si tout se passe bien, il s'agira du premier engin spatial à toucher la surface d'une comète. Lancée par une fusée Delta II, la sonde doit atteindre Tempel 1 après un voyage de 430 millions de kilomètres au-delà de l'orbite de Mars, soit à 130 millions de kilomètres de la Terre. AP
Sur le Net:
http://deepimpact.jpl.nasa.gov/
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9:05 PM
Découverte d'un insecte âgé de 39 millions d'années dans une pierre d'ambre
jeudi 13 janvier 2005, 21h38
BERLIN (AFP) -
Un insecte âgé de 39 millions d'années et appartenant à l'espèce des strepsiptères a été découvert dans une pierre d'ambre, a indiqué jeudi l'Université allemande de Iéna (est).
Selon le Pr Hans Pohl, cet insecte mâle est le plus vieux et le plus gros de son espèce découvert jusqu'ici dans le monde. La bête préhistorique, appelée "Protoxenos janzeni" fait huit millimètres de long, alors que ses congénères actuels, des parasites qui se nichent dans d'autres insectes, ne mesurent que deux à six millimètres.
Les mâles d'aujourd'hui ne vivent que deux heures, le temps de trouver une femelle et de se reproduire sans se nourrir. "Leur vie très courte se résume à +voler et aimer+", a expliqué le professeur Pohl, précisant que le Protoxenos janzeni se nourrissait.
Les strepsiptères tirent leur nom de la forme en éventail des ailes des individus mâles.
L'insecte se trouvait piégé dans un morceau d'ambre acheté à un collectionneur par le musée régional de Hesse (ouest) à Darmstadt, qui l'a confié au département de zoologie de l'Université de Iéna.
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9:03 PM
Huygens prête à se poser sur Titan
jeudi 13 janvier 2005, 20h35
PASADENA, Californie (AP) -
Après sa séparation de l'orbiteur Cassini à Noël, la sonde européenne Huygens devait aborder vendredi la phase la plus importante de son odyssée spatiale: descendre dans l'atmosphère glacée de la mystérieuse Titan, la plus grande lune de Saturne, avant de s'y poser.
Après un voyage de sept ans, le couple Cassini-Huygens, mission commune de la NASA et de l'Agence spatiale européenne (ESA), s'est séparé le 25 décembre dans la région de Saturne, chaque véhicule spatial poursuivant sa mission seul.
L'orbiteur américain Cassini doit encore passer quatre ans à étudier la planète aux spectaculaires anneaux et aux 31 lunes. Mais pour Huygens, le voyage arrive à son terme. Sa descente vendredi vers Titan se passera en parachute et avec une grande inconnue: la nature du sol que la sonde touchera à la vitesse de 24km/h. La température sur le terrain est estimée à -143 degrés.
Durant sa descente, Huygens collectera des données sur l'atmosphère de Titan et prendra des images de la surface. Si elle survit à son alunissage, la sonde pourra encore communiquer des données pendant deux heures, avant que la liaison avec Cassini, chargé de relayer les informations vers la Terre, se soit définitivement interrompue.
Pour l'anecdote, Huygens doit diffuser lors de son plongeon quatre morceaux d'une musique terrestre composée par deux jeunes Français (Julien Civange et Louis Haéri) que seuls d'improbables oiseaux "titaniens" pourront entendre. Outre des messages écrits sur cédérom, la sonde recèle une oeuvre musicale intitulée "Music2Titan".
D'une taille supérieure à celle de Mercure et légèrement inférieure à celle de Mars, Titan est enveloppée d'une atmosphère épaisse riche en azote, avec six pour cent de méthane, et contenant des composés carbonés "qui pourraient nous fournir de précieux renseignements sur la manière dont la Terre est devenue habitable", espèrent les chercheurs de l'ESA. AP
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4:48 PM
Découverte d'un gène impliqué dans la surdité
jeudi 13 janvier 2005, 16h57
WASHINGTON (AP) -
Des chercheurs américains ont localisé un gène qui prévient la dégénérescence de cellules de l'oreille interne indispensables à l'audition, une première étape, selon eux, vers la correction de la plus répandue des formes de surdité de la personne âgée. Leur découverte est publiée dans la dernière édition de la revue "Science".
Au cours de leur expérience menée sur des souris de laboratoire à l'Hôpital général du Massachusetts, les chercheurs ont découvert que la suppression des effets d'un seul gène permettait aux cellules qui tapissent l'oreille interne de repousser. Ainsi sont remplacées les terminaisons nerveuses, baptisées les cellules ciliées, qui ont tendance à disparaître avec l'âge.
"La plupart des surdités sont dues à la perte de ces cellules ciliées", a expliqué Zheng-Yi Chen, qui dirige l'équipe de recherche de l'hôpital. "Maintenant nous savons comment régénérer ces cellules."
L'objectif, a ajouté Chen, est de trouver comment rendre ce gène inactif dans l'oreille interne humaine, probablement à l'aide d'un médicament, et permettre ainsi la repousse des cellules ciliées. "Ceci permettra aux gens de retrouver l'audition", a souligné le premier auteur de l'étude.
Le Dr James Battey, directeur de l'Institut national de surdité et d'autres anomalies de la communication, un des Institut nationaux américains de santé, a estimé que la découverte de l'équipe Chen représentait une étape très importante pour parvenir à restaurer l'audition.
Les cellules ciliées constituent un lien crucial dans la chaîne de l'audition. Elles sont alignées dans la cochlée, une partie de l'oreille interne. Les vibrations sonores qui partent du tympan et des os de l'oreille moyenne sont transmises dans la cochlée, où elles stimulent les cellules ciliées. Cette énergie peut être transformée en signaux électriques, qui sont ensuite transportés par les neurones et interprétés comme des sons.
Un être humain naît avec environ 50.000 cellules ciliées dans l'oreille interne, mais cette quantité diminue du fait d'un traumatisme, d'une maladie ou simplement de l'âge. Quand une quantité suffisante de cellules a disparu, s'installe une surdité. Elle est la conséquence de la non-régénérescence des cellules, a indiqué Stefan Heller, chercheur en audition à l'Infirmerie de l'oeil et de l'oreille du Massachusetts.
"Une fois que ces cellules sont perdues, elles le sont pour de bon", a-t-il ajouté. "Dans les surdités profondes, vous pouvez ne plus en avoir du tout."
Les chercheurs ont étudié tous les gènes actifs durant le développement embryonnaire de l'oreille interne. Ils ont découvert qu'une protéine produite par le rétinoblastome, ou Rb1, stoppe la croissance des cellules ciliées. En réalité, ils ont découvert que la protéine Rb1 faisait fonction de molécule-interrupteur capable de s'opposer à la prolifération des cellules ciliées.
Ils ont ensuite étudié une souris transgénique developpée par Philip Hinds, du centre médical Tufts de Nouvelle-Angleterre, qui n'exprimait pas la proténe Rb1 dans l'oreille interne. Les rongeurs auxquels ce gène manque ont tendance à courir en cercle, un comportement qui suggère l'existence d'une anomalie du système vestibulaire (qui contrôle l'équilibre).
Ils ont découvert que ces animaux possédaient plus de cellules ciliées dans l'oreille interne que n'en possédaient les souris ayant un gène Rb1 normal, et que ces cellules surnuméraires étaient fonctionnelles, capables de transmettre les signaux electriques au cerveau.
Les chercheurs tentent maintenant de mettre au point des molécules capables de neutraliser la protéine Rb1 et, de ce fait, de permettre la croissance des cellules ciliées.
Sur le Net:
Science: www.sciencemag.org
AP
Categories ::Génétique::
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4:47 PM
Mission Cassini-Huygens: la sonde Huygens va plonger sur Titan
jeudi 13 janvier 2005, 16h02
PARIS (AFP) -
La sonde européenne Huygens, après une croisière solitaire de 22 jours depuis sa séparation d'avec l'orbiteur américain Cassini à Noel, plongera vendredi dans l'atmosphère noire et glacée de Titan et se posera à la surface de l'objet le plus mystérieux du système solaire.
La sonde, qui porte le nom du Hollandais Christiaan Huygens, qui découvrit Titan, en 1655, grâce à un télescope de sa fabrication, sera le premier véhicule spatial à explorer "in situ" un environnement sans équivalent, dont les scientifiques pensent qu'il est proche de ce que fut l'atmosphère de la Terre primitive.
"C'est comme une machine à remonter le temps, nous devrions trouver sur Titan les conditions qui ont prévalu sur Terre il y a 3,8 milliards d'années, avant l'apparition de la vie", explique le directeur de la mission Huygens à l'Agence spatiale européenne (ASE), Jean-Pierre Lebreton. D'où une fébrilité à l'approche du jour J telle qu'on n'en avait guère connu chez les passionnés d'exploration spatiale depuis l'aventure Apollo.
Sept ans après avoir quitté la Terre amarrée au flanc du vaisseau Cassini, et après plus de 3 milliards de km parcourus en mode sommeil, Huygens aura moins de trois heures pour gagner son pari scientifique.
Vendredi, 4h23 avant de se poser Titan, à 1,5 milliard de km de la Terre, les instruments de la sonde seront réveillés. La capsule, d'une masse de 319 kG et d'une envergure de 2,7m bouclier thermique compris, sera lancée comme un bolide à 22.000 km/h en direction de Titan, dont elle sera éloignée de 1 200 km, "comme une météorite qui entrerait dans l'atmosphère terrestre".
A 190 km d'altitude, elle sera débarrassée du bouclier thermique, à 170 km sa vitesse sera tombée à 1400 km/h, et sa chute sera encore freinée par l'ouverture successive de trois parachutes. La vélocité ne sera plus que de cinq mètres par seconde au moment de l'impact sur la surface de Titan, le plus gros satellite de Saturne, où elle devrait affronter des vents très violents.
Concue comme une sonde atmosphérique, la mission de Huygens qui emporte six instruments sera terminée à ce moment, mais les chercheurs sont nombreux à espérer qu'elle survive au choc et puisse grâce à ses batteries encore donner des informations, pendant un maximum de deux heures, avant que la liaison ne soit définitivement rompue. On ignore encore tout de la nature - liquide ou solide - de la surface titanienne et tous les scénarios restent envisageables.
La périlleuse plongée doit durer deux heures et quinze minutes pendant lesquelles les données seront envoyées vers Cassini, puis transmises vers la Terre quelques heures plus tard, via les stations du Deep Space Network de la NASA et le JPL (Jet Propulsion Laboratory) de Pasadena, jusqu'au Centre technique de l'ESA à Darmstadt en Allemagne.
Entre le 25 décembre et le moment où s'ouvrira le parachute principal de Huygens à son entrée dans l'atmosphère de Titan pour un voyage sans retour vendredi, les deux véhicules spatiaux n'ont plus communiqué entre eux. Un "tunnel" interminable pour la centaine de scientifiques impliqués dans cette mission internationale hors-norme au déroulement jusqu'ici impeccable.
La mission Cassini-Huygens, d'un coût de 3,2 milliards de dollars, a déjà livré d'extraordinaires images de Saturne et de ses anneaux, ainsi que des clichés énigmatiques de Titan. Cassini-Huygens, coopération de la NASA, de l'ESA et de l'Agence spatiale Italienne (ASI), a été lancé dans l'espace le 15 octobre 1997, à Cap Canaveral. Il aura fallu plusieurs manoeuvres d'assistance gravitationnelle lors de survols de Vénus, de la Terre et de Jupiter, pour atteindre l'objectif.
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4:45 PM
Les mystérieux trous noirs commencent à livrer leurs secrets
jeudi 13 janvier 2005, 13h42
SAN DIEGO (Etats-Unis) (AFP) -
Les trous noirs, objets célestes invisibles mais omniprésents au coeur des galaxies, commencent à livrer leurs secrets aux astrophysiciens, dont plusieurs ont présenté leurs découvertes à la conférence de la société américaine d'astronomie à San Diego (Californie, ouest).
Ultime destin des étoiles les plus massives ayant épuisé leur carburant, le trou noir résulte de la contraction gravitationnelle de leur noyaux après l'explosion de ces astres en supernova.
Jon Miller, astrophysicien de l'université Harvard à Boston (Massachusetts, nord-est), a pu détecter des particules de gaz littéralement "surfant sur une vague d'espace-temps" autour d'un trou noir baptisé GRS 1915+105 situé à 40.000 années-lumière dans la constellation Aquila.
Ces observations, qui ont pu se faire grâce au plus grand télescope de l'espace à rayon X, le Rossi-X ray Timing Explorer de la NASA, l'agence spatiale américaine, confirment selon lui la théorie de la relativité générale du physicien Albert Einstein en montrant comment la force gravitationnelle de ces objets peut "déformer la fabrication même de l'espace-temps".
Une autre équipe dirigée par Jane Turner, travaillant conjointement avec la NASA et le centre d'astrophysique de l'université du Maryland (est), a observé trois blocs de particules de gaz à très haute température de la taille de notre soleil évoluant autour d'un trou noir à 32.000 km par seconde.
Cette première réalisée avec le satellite XMM-Newton de l'Agence spatiale européenne (ESA) a permis à ces astronomes de suivre des morceaux de matière effectuant une révolution complète autour d'un trou noir.
"Ces données devraient nous permettre de mesurer la masse et d'autres caractéristiques des trous noirs", a expliqué Jane Turner.
Le professeur d'astronomie, Stein Sigurdson, de l'université de Pennsylvanie (est), doit expliquer mercredi comment les trous noirs géants, tel celui se trouvant au centre de notre galaxie, la Voie Lactée, avalent des trous noirs plus petits ainsi que des étoiles à neutrons, pour devenir encore plus massifs.
Grâce à une modélisation informatique, cet astrophysicien et ses collègues ont calculé la fréquence de ces évènements dont ils espèrent observer les effets plusieurs fois par an grâce au programme conjoint de la NASA et de l'ESA, appelé LISA.
Ce futur système de satellites, muni d'antennes laser, sera capable de détecter les ondes gravitationnelles que déclenchent par avance l'absorption d'un trou noir ou d'une étoile à neutron par un trou noir géant, a-t-il expliqué dans un communiqué.
Ces ondulations de l'espace-temps, prédit par Einstein, et qui se déplacent à la vitesse de la lumière, n'ont jamais été détectées directement, mais elles "représentent les meilleures chances de pouvoir observer ce phénomène" d'absorption des trous noirs, a expliqué Stein Sigurdson.
La densité des trous noirs est telle -- pour une masse quatre fois supérieure à celle du soleil, ils ont un rayon de l'ordre de 12 km-- que les trous noirs absorbent, comme un puissant siphon, tout ce qui passe à proximité.
Ces objets stellaires sont tellement denses que même la lumière ne peut s'en échapper les rendant invisibles et seulement détectables par les effets exercés sur leur environnement dont l'espace-temps qu'ils déforment, selon la théorie de la relativité générale d'Einstein avancée en 1916.
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4:43 PM
La corneille a un sens inné pour créer des outils, selon une étude
jeudi 13 janvier 2005, 11h28
PARIS (AFP) -
Des corneilles de Nouvelle Calédonie peuvent fabriquer et utiliser des outils sans avoir été formées et sans avoir vu un adulte le faire, rapporte une étude à paraître jeudi dans la revue britannique Nature.
L'équipe de chercheurs de l'université d'Oxford, en Grande-Bretagne, dirigés par Alex Kacelnik, ont observé que de jeunes corneilles (Corvus moneduloides), âgées de moins de 80 jours et "sans aucun apport social", saisissaient instinctivement deux baguettes dans leur bec et les utilisaient pour atteindre de la nourriture placée dans une fente ou un trou.
L'expérience a été réalisée avec quatre oiseaux : deux avaient pu voir des hommes faire de même et deux autres ont utilisé cette technique uniquement par instinct, ce qui montre que la capacité de ces corneilles à se servir d'outils est au moins partiellement innée, ont conclu les auteurs de l'étude.
Ils reconnaissent qu'un apprentissage est nécessaire pour la maîtrise d'autres techniques, comme chez l'Homme. Ainsi, à l'état sauvage, les adultes découpent les feuilles d'un arbre d'une certaine façon, pour s'en servir ensuite comme outils. Les corneilles élevées en captivité "sculptent" également ces feuilles, mais n'obtiennent jamais une forme leur permettant de les utiliser.
Cette expérience, selon les chercheurs, "constitue la première démonstration de la fabrication spontanée d'un outil par un jeune vertébré sans influence extérieure".
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4:42 PM
Découverte de chiens qui dévoraient les dinosaures
jeudi 13 janvier 2005, 9h59
PARIS (AFP) -
Des chercheurs ont découvert en Chine les restes de deux mammifères, dont un avait la taille d'un chien, se nourrissant de jeunes dinosaures, ce qui va à l'encontre des théories voulant que les mammifères de cette époque-là étaient tout petits et insectivores.
Repenomamus giganticus, datant de quelque 130 millions d'années mesurait plus d'un mètre de long et son crâne était de 50% plus important que celui de son cousin, Repenomamus robustus, déclare dans la revue Nature publiée jeudi le principal auteur de l'étude, Yaoming Hu, du Musée américain d'Histoire naturelle de New York.
Ce fossile a été trouvé à Liaoning, dans le nord de la Chine, près de celui d'un R. robustus, mammifère déjà connu, dont l'estomac contenait le squelette d'un jeune dinosaure Psittacosaurus d'environ 14 cm de long, précise l'étude. L'animal qui avait dévoré le dinosaure avait plus de 50 cm de long et pesait sans doute de 4 à 6 kg.
Selon M. Hu, ces deux mammifères mangeaient sans doute des plantes et de la viande, et leurs dents et machoires étaient assez puissantes pour attraper et tuer des proies vivantes.
Jusqu'à présent, les mammifères de cette époque-là étaient réputés être de la taille d'un rat et insectivores, nocturnes. Le plus important connu était R. robustus, de la taille d'un opossum.
"Nos découvertes constituent la première preuve directe" que certains des mammifères d'alors étaient "carnivores et se nourrissaient de petits vertébrés, y compris des jeunes dinosaures", souligne M. Hu.
Par ailleurs, selon lui, cela montre que les mammifères de cette époque-là possédaient un éventail de tailles "beaucoup plus important que l'on ne pensait". "Nous pensons, ajoute-t-il, que certains grands mammifères étaient probablement en concurrence avec les dinosaures pour la nourriture et le territoire".
Dans un article d'analyse accompagnant l'étude, le Pr Anne Weil, de l'Université Duke à Durham (Caroline du Nord) estime que "ces dernières découvertes devraient déclencher une avalanche de questions et de spéculations". Parmi elles : "En quoi ces mammifères ont-ils influencé l'évolution des dinosaures", est-ce pour fuir ces prédateurs que certains d'entre eux ont fini par voler?
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4:39 PM
La NASA lance la sonde "Deep Impact", qui doit percuter une comète le 4 juillet
jeudi 13 janvier 2005, 0h31
CAP CANAVERAL (AP) -
La NASA a lancé mercredi la sonde "Deep Impact", qui doit percuter une comète le 4 juillet prochain à l'aide d'un "projectile" afin d'étudier les débris résultant de la collision.
"Nous sommes en route", s'est réjoui Michael A'Hearn, chef scientifique de la mission, lors du départ de la sonde, qui porte le même nom qu'un film-catastrophe sorti en 1998 et dans lequel une comète menaçait la Terre. Quelques minutes plus tard, "Deep Impact" a quitté l'orbite de la Terre pour poursuivre sa route. "Nous serons là le 4 juillet", a poursuivi Omar Baez, le directeur de lancement de la NASA.
Bien qu'en bon état de marche, la sonde s'est ensuite placée en mode "sommeil" en raison d'un problème d'origine inconnue, alors que les contrôleurs de vol enregistraient des données inhabituelles, a précisé l'agence spatiale américaine. La panne ne devrait pas être trop importante, estimait-on toutefois à Cape Canaveral.
"Deep Impact" larguera dans six mois un "impacteur" de 370 kilos, dont la collision avec la comète Tempel 1 doit permettre de creuser un cratère et d'en analyser les débris de glace, de poussières et d'autres matières primordiales, supposées être inchangées depuis la création du système solaire.
Si tout se passe bien, il s'agira du premier engin spatial à toucher la surface d'une comète. Lancée par une fusée Delta II, la sonde doit atteindre Tempel 1 après un voyage de 430 millions de kilomètres au-delà de l'orbite de Mars, soit à 130 millions de kilomètres de la Terre.
En raison de la vitesse de la sonde et de la comète au moment de l'impact (37.013km/h), aucun explosif ne sera nécessaire. L'énergie produite par la collision sera en effet équivalente à l'explosion de 4,5 tonnes de TNT. Le "feu d'artifice" créé à cet instant devrait même être visible depuis les observatoires de la Terre.
Tempel 1 présente un profil idéal pour la mission. Elle possède un large noyau et un faible nuage de gaz, ou coma, ce qui devrait faciliter la collision. Selon les calculs de la NASA, le risque que l'"impacteur" manque sa cible est inférieur à 1%.
On connaît peu de choses de la comète. Les scientifiques ne savent même pas si sa croûte sera dure comme du béton ou peu solide, comme des corn flakes. "Une des choses effrayantes, c'est que nous devrons attendre la collision avant de connaître sa forme", a souligné Jay Melosh, un géologue de l'Université de l'Arizona.
L'impacteur sera largué par la sonde le 3 juillet, pour frapper le lendemain le coeur de la comète et creuser un cratère dont la taille pourrait atteindre au maximum celle d'un stade de football. Une simple égratignure comparé aux dimensions de Tempel 1, qui fait 14 kilomètres de long et cinq de large, affirme la NASA.
Concrètement, l'impacteur, composé essentiellement de cuivre, se positionnera sur la trajectoire de Tempel 1. Un appareil sur le projectile photographiera la comète jusqu'au moment de la collision. Des caméras sur la sonde, qui se tiendra prudemment à 480 kilomètres de distance, prendront des images du choc et du cratère.
Certains astronomes prédisent toutefois que la comète pourrait se briser en plusieurs morceaux. D'autres pensent que Deep Impact va créer un cratère, mais qu'aucune matière ne sera éjectée. Quel que soit le résultat, les chercheurs espèrent tirer des enseignements sur la possibilité de dévier une comète ou peut-être un astéroïde, pour le cas où un tel astre menacerait un jour la Terre, déjà frappée par des comètes par le passé. AP
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4:38 PM
Des mammifères mangeaient probablement des dinosaures, selon une étude
mercredi 12 janvier 2005, 19h50
DENVER (AP) -
Les restes d'un petit dinosaure ont été retrouvés dans le ventre d'un fossile de mammifère en Chine, une découverte surprenante alors que les scientifiques estiment depuis longtemps que les premiers mammifères ne pouvaient attaquer et manger les dinosaures.
Les chercheurs considèrent que cette découverte présentée dans la revue "Nature" publiée jeudi est probablement la première preuve que des mammifères chassaient de petits dinosaures il y a quelque 130 millions d'années. Elle contredit la théorie traditionnelle de l'évolution des espèces selon laquelle les premiers mammifères étaient des créatures craintives pas plus grosse qu'un écureuil.
Le mammifère dont le fossile a été mis au jour avait la taille d'un grand chat. Il appartient à une espèce baptisée "Repenomanus robustus" dont on avait déjà trouvé des fragments de crâne par le passé. Plus complet, le spécimen couché sur le côté mesure un peu moins de 60 centimètres de long et pesait probablement 7 kilos.
Sous les côtes, à l'emplacement de l'estomac, les paléontologues ont retrouvé des restes parcellaires d'un très jeune Psittacosaurus, ou "dinosaure perroquet", un petit herbivore très commun à l'époque, doté d'un bec ressemblant à celui du volatile. Il ne mesurait que 13 centimètres de long alors que les Psittacosaurus adultes pouvaient atteindre 1,80 mètre de long.
Les restes sont toujours reconnaissables, ce qui suggère que le Repenomanus n'avait probablement pas développé la capacité de mâcher la nourriture comme les mammifères plus avancés. "Il devait avaler de gros morceaux sans mâcher", souligne Meng Jin, du Muséum américain d'histoire naturelle à New York.
Un deuxième fossile de Repenomanus découvert sur le même site serait le plus grand mammifère de cette époque jamais trouvé. De la taille d'un chien, il est vingt fois plus grand que la plupart des mammifères du début du Crétacé: il mesurait près d'un mètre de long et pesait 13,5 kilos. Les scientifiques l'ont baptisé Repenomanus giganticus.
Les deux fossiles "modifient profondément notre perception des choses", souligne M. Meng, coauteur de l'étude parue dans "Nature". D'autres chercheurs qui n'ont pas participé aux travaux, qualifient ces découvertes d'"exaltantes".
Les deux fossiles ont été découverts il y a deux ans dans la province de Liaoning (nord-est). Ils ont ensuite été analysés par des chercheurs chinois et américains. La région de Liaoning était déjà connue pour abriter les restes de petits dinosaures à plumes et d'oiseaux anciens. AP
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4:37 PM
Le lien entre viande rouge et cancer du côlon confirmé par deux études
mercredi 12 janvier 2005, 19h03
CHICAGO (AP) -
Deux nouvelles études sur les liens entre régime alimentaire et cancer tendent à confirmer que l'excès de consommation de viande rouge favorise le cancer du côlon, sans prouver pour autant que les fruits et les légumes préviennent celui du sein.
Publiées mercredi dans la revue de l'Association médicale américaine, ces travaux ne répondent pas totalement à la question, en partie parce qu'elles ne s'intéressent qu'aux habitudes alimentaires à l'âge adulte, une période insuffisante, estiment certains chercheurs. Selon eux, le risque de cancer du sein serait plus dépendant de l'alimentation pendant l'adolescence, lorsque les cellules se divisent rapidement et sont plus vulnérables.
De nombreuses études avaient déjà établi un lien entre une consommation excessive de viande rouge et l'augmentation du risque de cancer du côlon. Ce nouveau travail, conduit par des chercheurs de la Société américaine du cancer, concerne 148.610 hommes et femmes âgés de 63 ans en moyenne. C'est une des études les plus importantes jamais réalisés à ce sujet.
Les participants indiquent la quantité de viande consommée en 1982 ainsi qu'en 1992 et 1993. Les gros consommateurs auraient un risque de 30 à 40% supérieur de développer un cancer du côlon que les petits consommateurs.
La quantité de viande consommée quotidiennement par les hommes gros consommateurs était de 85 grammes au moins, soit la taille d'un hamburger environ, et de 57 grammes pour les femmes. Celle des petits mangeurs était de 57 grammes deux fois par semaine pour les hommes et de moins de 28 grammes pour les femmes. Le risque était par ailleurs augmenté pour une grande consommation de bacon ou de sauce bolognaise.
Le coauteur de l'étude, le Dr Michael Thun, chef du département d'épidémiologie de la Société du cancer, a déclaré que ces résultats devraient être mis en perspective: selon lui, le tabac, l'obésité, la sédentarité, sont des facteurs plus volontiers liés au cancer du côlon que de manger beaucoup de viande rouge.
Selon lui, toutefois, ces conclusions sont en accord avec les recommandations de la Société du cancer qui mettent en garde contre une trop grande consommation de viande rouge et incitent à une diversification de l'alimentation.
De son côté, l'étude relative au cancer du sein qui concerne 285.526 Européennes, n'a pas mis en évidence de lien entre une importante consommation de fruits et de légumes et une meilleure protection contre cette maladie.
Seules les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ont pu bénéficier d'un tel régime, estime le premier auteur, le Dr Petra Peeters, du centre médical de l'Université d'Utrecht, aux Pays-Bas. Par ailleurs, consommer beaucoup de fruits et de légumes et peu de viande rouge ne peut qu'être bénéfique pour le coeur.
JAMA (Journal of the American Medical Association):
AP
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4:36 PM
Une étude sur le lien entre foi et douleur
mercredi 12 janvier 2005, 18h46
LONDRES (AP) -
La foi peut-elle aider à supporter la douleur? Des chercheurs britanniques du Centre pour la science de l'esprit de l'université d'Oxford ont annoncé mercredi leur intention de lancer une étude pour tenter de déterminer si les croyances religieuses pouvaient aider à endurer la souffrance physique.
Des symboles religieux seront présentés à des participants volontaires tandis que les chercheurs appliqueront sur leur dos et sur leurs mains une chaleur modérée, souligne Susan Greenfield, qui dirige ce nouveau centre, le premier du genre en Grande-Bretagne, voire en Europe. "Cela nous permettra d'étudier l'élément subjectif de la douleur et la manière dont elle peut être atténuée", a-t-elle précisé à la BBC.
Le centre est soutenu financièrement par la Fondation John Templeton, basée aux Etats-Unis, qui promeut les recherches sur la relation entre la théologie et la science.
Le Pr Greenfield souligne que la technologie, notamment l'imagerie cérébrale, est aujourd'hui suffisamment avancée pour entreprendre l'étude d'expériences humaines subjectives, laissées jusqu'ici à la réflexion des philosophes et des théologiens.
Une première étape sera "de préciser ce que nous appelons des corrélats de la conscience: ce qui se passe dans le cerveau, le type d'environnement chimique qui correspond à certains sentiments et à certaines sensations". Les chercheurs étudieront comment les croyances religieuses sont intégrées par le cerveau et les conditions qui déterminent leur force.
Toby Collins, un ancien biologiste marin qui dirigera les expériences sur la douleur, souligne que les chercheurs demanderont aux volontaires de faire appel à un système de croyances, religieuses ou pas. "Toutes les personnes, quand elles endurent la douleur, ont une stratégie pour faire face, et elles se tournent souvent vers la foi religieuse", affirme-t-il.
John Stein, neuroscientifique à l'université d'Oxford, souligne que des expériences ont déjà montré que les croyants convaincus supportaient mieux la douleur.
John Templeton Foundation, www.templeton.org
University of Oxford, www.ox.ac.uk
AP
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4:35 PM
Une étude coréenne lie diabète et cancer
mercredi 12 janvier 2005, 18h38
CHICAGO (AP) -
Le diabète peut accroître les risques de cancer, notamment chez les sujets dont le taux de glucide dans le sang est élevé, selon une étude réalisée auprès de plus d'un million de Coréens.
Le diabète est souvent lié à l'obésité, connue pour accroître les risques de cancer. Or, la plupart des participants à cette étude, publiée mercredi dans le "Journal of the American Medical Association", ne sont pas en surpoids. Les chercheurs coréens estiment donc que leur taux de glucide pourrait être en cause.
Les analyses de 1,29 million de Coréens âgés de 30 à 95 ans ont été examinés sur une dizaine d'années, depuis 1992. Environ 5% d'entre eux étaient atteints de diabète. Au total, 26.473 participants sont décédés du cancer pendant leur suivi. Les diabétiques avaient environ 30% de risques supplémentaires de développer un cancer, notamment du pancréas, et d'en mourir.
Selon Sun Ha Jee, un chercheur de l'université de Yonsei à Séoul, l'insuline pourrait influencer la prolifération des cellules. Or le cancer se caractérise par une multiplication anarchique des cellules.
Sur le Net: http://jama.ama-assn.org
AP
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4:33 PM
La tempête de 1999, une aubaine pour la biodiversité en forêt
lundi 20 décembre 2004, 13h59
PARIS (AFP) -
La tempête de 1999, catastrophique sur le plan économique, a néanmoins représenté une aubaine pour la diversité des espèces: dans les clairières ensoleillées ont surgi deux à trois fois plus de plantes que sous le couvert forestier, constate une étude du Cemagref.
Une équipe de chercheurs de cet institut public, spécialisé notamment dans l'environnement, a étudié des parcelles de la forêt de la Brie (Seine-et-Marne) détruites par la tempête.
Les chercheurs ont voulu savoir si la "mise en lumière" du sol à la suite de la chûte des arbres était favorable à la diversité des espèces, et quel était l'impact de l'exploitation ou au contraire du "laisser faire".
Pour cela, ils ont échantillonné 45 parcelles de trois types: certaines totalement laissées à elle-même, d'autres exploitées intensivement (tout les bois sont enlevés et seuls les branches et arbres sans valeurs commerciales sont laissés et mis en tas), et les dernières exploitées partiellement (en laissant sur place des souches, des arbres isolés etc.)
Comme on pouvait s'y attendre, les plantes et jeunes arbres ont largement profité de la lumière et de l'eau: on compte deux à trois fois plus d'espèces dans les trouées que sous le couvert des arbres.
Seules quelques espèces typiques des milieux fermés comme certaines mousses, le muguet, l'anémone Sylvie désertent les trouées créées par la tempête.
Plus surprenant, les trouées exploitées se révèlent plus riches en herbacées, en graminées, en espèces non forestières et en espèces annuelles et bisannuelles. Seules les mousses n'aiment guère l'intervention de l'homme, et préfèrent les trouées non exploitées, où elles peuvent s'installer notamment sur les souches déracinées ("galettes de chablis").
Encore plus surprenant: c'est sur les zones où le sol est fortement perturbé par le passage d'engins que se trouvent le plus grand nombre d'espèces, y compris d'espèces forestières. "L'exploitation mécanique n'est pas une catastrophe comme on pouvait le craindre", constate Laurent Bergès, chercheur au Cemagref.
L'étude est plutôt rassurante sur la capacité de la nature à se régénérer. "De tout façon, toutes les conditions étaient réunies en faveur d'une sylviculture plus naturelle", constate M. Bergès: les tempêtes ont fait de tels dégats, qu'il était économiquement impossible d'utiliser les méthodes classiques de reforestation, très coûteuses.
Toutefois, cinq ans après la tempête, on manque de recul pour mesurer la capacité de régénération des arbres les plus précieux (chêne par exemple).
Dans une parcelle laissée à elle-même, les espèces les plus compétitives, comme les joncs, ou les arbres "pionniers" comme les bouleaux et les trembles, ou les rejets de charmes, ne risquent-ils pas d'étouffer les autres? Réponse dans une dizaine d'années, au moins.
Categories ::Ecologie générale::
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4:31 PM
La forêt française encore convalescente cinq ans après les tempêtes
lundi 20 décembre 2004, 13h54
PARIS (AFP) -
Le violent coup de vent de vendredi et ses six morts ont brutalement réveillé en France la mémoire de la "tempête du siècle" qui avait ravagé la forêt les 26 et 28 décembre 1999.
Cinq ans après, la forêt est à peine convalescente, tandis que le soutien de l'Etat s'érode, s'inquiètent les professionnels interrogés par l'AFP.
Le gouvernement s'était engagé solennellement en 2000 devant le Parlement à financer la reconstitution des forêts sinistrées à hauteur de 91,5 millions d'euros, pendant 10 ans. Ce soutien, effectif les deux premières années, s'est nettement effrité depuis.
"Le budget forestier pour 2005 ne tient déjà plus aucun compte des tempêtes de 1999", déplore la Fédération nationale des syndicats et propriétaires forestiers, qui représente la forêt privée. "Pour le gouvernement, c'est comme si la tempête n'existait plus".
Une simple promenade sur les parcelles sinistrées montre que les plaies sont à peine cicatrisées : ronces et broussailles disputent le terrain aux jeunes pousses, et on est encore très loin d'une véritable forêt.
"Le néophyte ne verra qu'un tas de broussailles, il faut un oeil exercé pour repérer les essences d'avenir qui feront les récoltes dans 30 ou 50 ans", constate le directeur général de l'Office national des forêts (ONF), Pierre-Olivier Drège.
Dans un premier temps, la régénération naturelle, privilégiée pour les deux tiers des surfaces, coûte peu. Mais les dépenses augmentent précisément aujourd'hui, au moment où les tempêtes s'effacent dans les mémoires.
"La forêt a besoin d'un investissement important pendant les deux à trois ans qui viennent", estime M. Drège. "Il faut protéger les semis, dégager les essences nobles, chênes, hêtres, au détriment des espèces pionnières comme les bouleaux, limiter les ronces et les fougères qui risquent d'étouffer les jeunes arbres", explique-t-il.
Ce travail de "jardinage" est indispensable si on veut retrouver une véritable forêt viable. Mais il coûte cher.
Si l'ONF, qui gère la forêt publique, ne s'en tire pas trop mal, grâce au contrat de plan qui lui assure le soutien de l'Etat sur 6 ans (2001-2006), la forêt privée (deux tiers de la forêt française) souffre.
Exemple : en Aquitaine et en Lorraine, les deux régions les plus touchées par les ouragans, 20 millions d'euros et 10 millions d'euros de demandes d'aide sont en souffrance, selon Henri Plauche-Gillon, président du syndicat de la forêt privée.
"Les propriétaires découragés par les délais et la bureaucratie ne replantent pas, on risque d'en payer les conséquences dans 50 ou 100 ans", estime-t-il.
Le soutien public est d'autant plus crucial que les tempêtes ont mis à genoux nombre de professionels : Lothar et Martin avaient mis à terre l'équivalent de 3 ans de récolte.
Le gigantesque stock de bois a enfin été ramené à zéro, selon l'ONF. Mais les prix, qui s'étaient effondrés, n'ont toujours pas retrouvé leur niveau antérieur : les prix des résineux restent 20% inférieurs, ceux du hêtre 40% plus bas. Seul le prix du chêne s'est à peu près redressé.
Depuis, la forêt a subi la canicule de l'été 2003, qui a fragilisé de nombreux arbres. Les jeunes pousses sont menacées par l'appétit des cerfs et chevreuils, qui ont proliféré après les tempêtes.
Si la forêt veut retrouver tout son lustre, ce n'est pas le moment de baisser la garde, estiment les professionnels.
Et de rappeler qu'il faut au minimum 10 ans pour voir les premiers résultats de la reconstitution, et 50 à 100 ans pour retrouver un paysage d'avant-tempêtes.
Categories ::Ecologie générale::
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4:30 PM
La mission Cassini-Huygens en route vers Titan
vendredi 17 décembre 2004, 16h34
BERLIN (AFP) -
La mission européenne Cassini-Huygens s'est rapprochée un peu plus de son but, Titan, en étant mis sur la trajectoire de la plus grosse lune de Neptune au terme d'une manoeuvre effectuée "sans problème", a indiqué le centre de contrôle de l'Agence spatiale européenne (ESA), vendredi à Darmstadt (sud-ouest de l'Allemagne).
L'orbiteur Cassini a été injecté sur une trajectoire contrôlée de collision avec Titan, qui lui permettra de libérer la sonde Huygens en la plaçant sur la bonne route.
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Cette manoeuvre, qui se déroule à quelque 1,25 milliard de km de la Terre, s'est effectuée "sans problème", a précisé à l'AFP le porte-parole du centre de contrôle de l'ESA, Bernhard von Weyhe.
La séparation de Cassini et de Huygens est prévue le 24 décembre, vers 01h45 (GMT), selon M. von Weyhe.
Après sa libération, la sonde Huygens s'éloignera de Cassini à une vitesse d'environ 35 cm par seconde en tournant sur elle-même environ 7 fois par minute afin de maintenir sa trajectoire balistique. Les deux véhicules spatiaux ne communiqueront plus entre eux jusqu'au déploiement du parachute principal de Huygens dans l'atmosphère de Titan.
Le 28 décembre, Cassini manoeuvrera pour quitter sa trajectoire de collision et reprendre sa mission. Il se préparera à recevoir les données transmises par Huygens qu'il enregistrera en vue de les envoyer plus tard vers la Terre.
Huygens demeurera en sommeil jusqu'à quelques heures de son arrivée sur Titan, le 14 janvier.
La sonde européenne sera le premier véhicule spatial à venir explorer "in situ" cet environnement sans équivalent, dont les scientifiques pensent qu'il est proche de ce que fut l'atmosphère de la Terre primitive, avant l'apparition de la vie, il y a 3,8 milliards d'années.
Le couple Cassini-Huygens, mission commune de la NASA, de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Agence spatiale italienne (ASI), a été lancé dans l'espace le 15 octobre 1997.
La sonde Huygens est propriété de l'ESA qui en gère les opérations depuis son centre de contrôle de Darmstadt. C'est le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA, à Pasadena (Californie), qui a conçu, développé et assemblé l'orbiteur Cassini.
1. ESA (La mission Cassini-Huygens (en anglais))
2. Nasa (La mission Cassini-Huygens (en anglais))
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4:29 PM
Mission Parasol : pour comprendre le rôle des nuages et des aérosols
vendredi 17 décembre 2004, 9h02
PARIS (AFP) -
Le micro-satellite du CNES Parasol, qui doit être lancé samedi par une Ariane 5 avec six autres passagers, devrait permettre de mieux comprendre l'impact sur le climat des nuages et des aérosols, ces fines particules en suspension dans l'air.
Pendant longtemps, seuls les gaz à effet de serre ont été pris en compte pour étudier le phénomène du réchauffement climatique, rappelle le Centre national d'études spatiales. Mais en dehors de l'effet de serre réchauffant, les aérosols et les nuages, en faisant écran comme un parasol au rayonnement solaire, tendent à l'inverse à refroidir le système Terre-Atmosphère.
Les travaux de modélisation ont montré que les aérosols naturels (cendres volcaniques ou embruns marins), ou ceux créés par l'activité humaine, jouent un rôle crucial dans l'évolution du climat et constitueraient même, selon l'Académie des Sciences, "la plus grande source d'incertitude" dans l'étude du climat.
Toute la question est de déterminer quel est pour la planète, globalement mais aussi selon les régions, le bilan final de la concurrence qui se joue entre cet effet parasol et l'effet de serre.
Parasol (Polarisation et Anisotropie des Réflectances au sommet de l'Atmosphère, couplées avec un satellite d'observation emportant un Lidar) devrait apporter des éléments de réponse. Deuxième satellite de la filière Myriade développée par le CNES, il mesurera la lumière polarisée dans plusieurs directions, afin de caractériser au mieux les nuages et les aérosols, autrement que par leur signature spectrale observée plus classiquement.
A cet effet, le micro-satellite embarquera un radiomètre imageur à grand champ Polder, conçu grâce à la contribution du Laboratoire d'Optique Atmosphérique de Lille (CNRS-USTL).
Les informations fournies permettront de préciser la quantité et la distribution en taille des aérosols au-dessus de l'océan ainsi que leur indice de turbidité (teneur en matériaux en suspension) au-dessus des terres émergées. Elles contribueront aussi à la détection des nuages, à la détermination de leur phase thermodynamique, de leur altitude et à l'estimation du flux réfléchi dans le domaine solaire. Le contenu en vapeur d'eau sera également estimé.
Parasol, dont la durée de vie prévue est de deux ans, a été réalisé sous la maîtrise d'oeuvre du CNES. Son développement s'est très fortement appuyé sur ceux du programme Polder pour la charge utile, et de Déméter, premier microsatellite du CNES, pour la plate-forme, ceci afin de réduire les coûts et les délais de réalisation.
La responsabilité scientifique de la mission revient au Laboratoire d'optique atmosphérique du CNRS (LOA, Lille). Parasol sera positionné par rapport aux satellites Aqua et Aura (Nasa), Calipso (Nasa/Cnes), Cloudsat (Nasa/Agence spatiale canadienne) de façon à compléter la formation appelée "A-Train", un observatoire spatial exceptionnel qui sera complété en 2008 par un autre satellite de la Nasa, Oco.
1. Cnes (Animation sur la mission Parasol)
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4:27 PM
Les canons à neige dans le collimateur des écologistes
vendredi 17 décembre 2004, 16h17
PARIS (AFP) -
Le canon à neige pallie de plus en plus l'absence de "poudreuse", réchauffement climatique oblige, mais la montagne risque de payer au prix fort cet enneigement artificiel, selon les écologistes.
Pour accueillir les skieurs dès la mi-décembre et jusqu'en avril, alors que l'enneigement se réduit comme peau de chagrin, les stations ont investi lourdement (46 millions d'euros en 2002) dans les canons à neige artificielle, relève en décembre la "Lettre eau" de France Nature Environnement (FNE).
Les canons pompent de précieuses ressources en eau, souligne Delphine Grelat, auteur de l'article. Ils se révèlent encore plus voraces que le maïs, pourtant réputé gourmand en eau. L'enneigement d'un hectare consomme 4.000 m3 d'eau contre 1.700 m3 pour la même surface de maïs.
Au total, plus de 10 millions de m3 d'eau alimentent les 141 équipements présents dans la montagne française, selon des chiffres publiés en 2003 par l'Office parlementaire des choix scientifiques et techniques.
Du fait du niveau bas des rivières l'hiver, les stations doivent construire des bassins de rétention qui défigurent la montagne, quand elles ne prélèvent pas l'eau dans les réserves destinées à la consommation humaine.
La neige artificielle, fabriquée avec des eaux chargées en nutriments et en matière organique, déséquilibre les sols. L'utilisation d'additifs chimiques, destinés à favoriser la cristallisation, ajoute à la pollution. Enfin, plus compacte que la neige naturelle, la neige artificielle fond plus tard, affectant l'agriculture pastorale (prairies plus tardives).
Les stations sacrifient au canon à neige pour assurer leur rentabilité, mais aucune réflexion n'est menée avec les riverains sur les impacts, estime FNE. Ces derniers souffrent notamment du bruit des canons, actionnés la nuit lorsque la température est la plus favorable.
La course au suréquipement hivernal ne peut tenir lieu de réflexion sur l'avenir de la montagne française, menacée d'une réduction de 10% de la durée d'enneigement dans les 20 à 30 ans en dessous de 1.500 m d'altitude, selon le modèle Crocus de Météo France. La saison de ski dans les Alpes et les Pyrénées serait réduite d'un mois à cette altitude, précisément aux dates les plus favorables pour les vacanciers, en décembre et en avril.
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4:25 PM
Canigo : la fierté catalane au centimètre près
jeudi 16 décembre 2004, 18h25
PERPIGNAN (AFP) -
Le Canigou, pic pyrénéen mythique et identitaire des Catalans, mesure 2.784,66 mètres depuis la proclamation officielle jeudi de cette mesure centimétrique, enregistrée par la méthode la plus moderne (GPS) lors d'une mission géographique effectuée les 1er et 2 octobre.
Cette mesure ajoute 50 cm à la mesure antérieure (2.784,16 m), publiée en 1958 par l'Institut Géographique National (IGN) et qui faisait foi jusqu'alors.
"Nous sommes heureux de connaître enfin la mesure exacte du Canigou, montagne sacrée des Catalans, qui domine l'ensemble du département", a expliqué M. Christian Bourquin (PS) président du conseil général des Pyrénées-Orientales, qui a annoncé la nouvelle "toise".
La campagne de mesures a été menée par le CNRS, l'IGN, l'ICC (Institut Cartographique de Catalogne/Espagne), les géomètres-experts du département, et l'entreprise Trimble (Geomesure) qui a fourni les balises GPS. Elle sera complétée par l'installation d'une balise fixe permettant de surveiller l'évolution du pic.
Des mesures du même type ont permis de "corriger" un certain nombre d'altitudes mythiques: 8.846 mètres au lieu de 8.848 mètres pour l'Everest ou 4.810,4 mètres au lieu de 4.807 mètres pour le Mont Blanc.
Le Canigou a "varié" en fonction de la précision grandissante des mesures: de 2.803 mètres au 18è siècle (Cassini), il passe à 2.809 mètres en 1816 (Vidal et Reboul), puis à 2.785,77 mètres en 1831 (Corabeuf et Testu), avant la toise de 1958.
Depuis son sommet, on peut distinguer la Barre des Ecrins (Alpes) à 412 kilomètres, et il est visible depuis Barcelone ou même Marseille.
41ème pic des Pyrénées-Orientales par la taille, il reste le premier "par son altitude affective", selon Christian Bourquin. Chaque Catalan ne s'y réfère généralement que par la périphrase "El nostre Canigo" (Notre Canigou).
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4:23 PM
Un énorme iceberg en Antarctique perturbe l'accès aux bases internationales
jeudi 16 décembre 2004, 10h36
WELLINGTON (AFP) -
Le chef de la station néo-zélandaise en Antarctique a estimé jeudi qu'il était trop tôt pour s'alarmer du risque posé par un énorme iceberg qui bloque l'accès de la base à la mer et menacerait de famine d'immenses colonies de pingouins.
Des experts de Nouvelle-Zélande ont exprimé des inquiétudes sur le risque que cet iceberg de 150 km de long sur 25 km de large puisse bloquer les accès maritimes à trois bases de l'Antarctique et provoquer la mort de dizaines de milliers de pingouins.
L'iceberg, baptisé B15A, est ce qui reste de l'un des plus grands icebergs jamais observés, qui s'est détaché de la calotte glaciaire Ross en 2000 et qui a commencé à se désintégrer l'an dernier.
Sa masse a contrarié les courants marins et aériens qui brisent habituellement la glace à cette période de l'année à McMurdo Sound, principale voie d'accès maritime à trois stations de l'Antarctique, gérées par la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis et l'Italie.
Selon John Cockrem, spécialiste des pingouins de l'Université Massey en Nouvelle-Zélande, deux colonies de pingouins d'Adélie sur l'île Ross étaient en danger en raison de la présence de cet iceberg, qui va obliger les animaux à parcourir jusqu'à 60 km pour trouver de la nourriture en mer.
Julian Tangaere, responsable de la base néo-zélandaise Scott, a cependant indiqué que l'iceberg se déplaçait en direction du large à une vitesse de 2 à 3 km par jour, ouvrant un chenal de plus en plus large vers l'océan.
"Pour être honnête, je pense que quelques personnes ont tiré la sonnette d'alarme un peu vite et je pense qu'on a largement le temps de voir comment vont évoluer les choses", a-t-il déclaré au téléphone à l'AFP depuis l'Antarctique.
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4:22 PM
Nouvelle espèce de macaque trouvée en Inde
jeudi 16 décembre 2004, 9h22
PARIS (AFP) -
Pour la première fois depuis plus d'un siècle, une nouvelle espèce de macaque a été découverte par des chercheurs indiens dans les forêts de montagne de l'Etat d'Arunachal Pradesh (nord-est du pays), annonce la revue Science dans un communiqué publié sur son site Internet.
Le macaque d'Arunachal, précisent Anindya Sinha et ses collègues de la Fondation pour la conservation de la nature de Mysore, est un singe trapu, avec un visage exceptionnellement foncé, une longueur de queue et d'autres caractères anatomiques "qui le distinguent de ses plus proches parents", les macaques d'Assam et du Tibet.
Ce singe, qui est l'un des plus "montagnards" puisqu'on le rencontre dans des altitudes allant jusqu'à 3.500 mètres, se trouve dans une région riche en diversité biologique et en même temps fortement menacée par la développement humain. "Cela ne semble pas l'empêcher de prospérer", notent les chercheurs. Quatorze groupes qui font partie "d'une population assez importante" éparpillée à travers un territoire de quelque 1.200 kilomètres carrés.
C'est le premier macaque décrit depuis 1903, la 21e espèce connue de macaque et la huitième identifiée en Inde. Cependant, soulignent les auteurs de cette annonce provisoire, la détermination de sa place exacte au sein de la famille des primates nécessite encore d'autres recherches scientifiques. A cette fin, les biologistes indiens espèrent obtenir un échantillon de son ADN pour analyses génétiques.
L'espèce doit faire l'objet d'une annonce scientifique dans l'International Journal of Primatology en août 2005. En attendant, l'équipe à l'origine de la découverte demande dès à présent au gouvernement d'accorder à l'habitat du primate le statut de "zone protégée."
Categories ::Paléontologie::
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4:21 PM
L'Océan Arctique aurait pu être autrefois un lieu de villégiature
mercredi 15 décembre 2004, 19h10
PARIS (AFP) -
L'océan Arctique, recouvert d'une couche de glace de plusieurs mètres, pourrait avoir été "chaud" il y a 70 millions d'années, avec des eaux à 15 degrés centigrades, indique une étude à paraître jeudi dans la revue britannique Nature.
Le principal auteur de l'étude, le Pr Hugh Jenkyns, a estimé en examinant des molécules graisseuses, appartenant à des micro-organismes, piégées dans des carottes de boue extraites de la Dorsale Alpha que les eaux de l'Arctique étaient assez chaudes (15° C) à cette époque-là. Selon lui, elles ont peut-être même atteint 20 degrés Celsius il y a 90 millions d'années.
L'équipe du Pr Jenkyns, de l'Université d'Oxford (Grande-Bretagne), a par ailleurs estimé que, il y a 70 millions d'années, il n'y avait que 15 degrés Celsius de différence entre les températures de l'eau à la surface des océans au pôle Nord et à l'Equateur.
Une température de l'eau à 15 degrés dans la région Arctique, soulignent les chercheurs, "implique une absence totale de glace polaire à ces hautes latitudes et contraste notoirement avec les températures moyennes de l'air à l'heure actuelle, qui sont d'environ 15 degrés Celsius".
"L'océan Arctique était étonnamment chaud pour être la moitié de l'année dans le noir", commente Christopher Poulsen, de l'Université du Michigan (Etats-Unis) dans la même livraison de Nature. Selon lui, les sédiments trouvés sur la Dorsale Alpha sont "sans conteste le produit d'eaux marines fertiles, sans glace".
Il s'interroge sur le fait que les modèles portant sur cette époque, le Crétacé, ont toujours conclu à des températures beaucoup plus froides que ne le montrent les résultats de l'étude. Il en conclut que la modélisation des climats "n'est toujours pas capable de simuler les chaleurs extrêmes d'un monde au climat de serre dans le passé, ce qui est troublant pour la prédiction d'un futur monde au climat de serre".
Categories ::Climatologie - Effet de serre::
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4:15 PM
Les courants marins, une source d'énergie pleine de promesses
mercredi 15 décembre 2004, 12h07
CAEN (AFP) -
Après avoir domestiqué l'énergie des rivières et celle du vent, chercheurs et industriels s'intéressent désormais à celle des courants marins, avec des projets futuristes qui pourraient aider la France à développer ses ressources en énergies renouvelables.
Trois acteurs principaux travaillent actuellement sur l'exploitation de cette énergie nouvelle: EDF, le Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels (LEGI) de Grenoble et la petite société Hydrohelix Energies, soutenue par l'Institut français du pétrole (IFP) et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Hydrohelix Energies, comme le LEGI, exploite un brevet de turbine baptisée "hydrolienne". Dans le projet de cette micro-société d'ingéniérie basée à Quimper, les turbines sont implantées sur une structure fixée au sol et totalement immergées. Elles récupèrent l'énergie cinétique des courants sous-marins et la transforment en énergie électrique.
Plus les courants sont forts, plus les hydroliennes génèrent d'électricité : la France dispose ainsi, au large des côtes bretonnes et normandes, d'un potentiel important grâce aux courants marins liés aux marées, qui sont parmi les plus fortes du monde, mais aussi grâce aux vagues et aux écarts de température entre le fond et la surface de la mer.
"Cette technique est sans barrages, respecte les écosystèmes et est sans incidence sur la navigation", affirme Hervé Majastre, co-gérant d'Hydrohelix Energies.
Par ailleurs, à dimension égale, une hydrolienne produit plus d'énergie qu'une éolienne puisque la densité de l'eau est 800 fois plus élevée que celle du vent. L'impact visuel est quant à lui nul ou quasi-nul à la différence des éoliennes, fait valoir M. Majastre.
Hydrohelix Energies a envisagé trois sites pour d'éventuels parcs hydroliens : deux au large de la pointe de la Bretagne - l'un d'une capacité de 1.000 mégawatts (MW) sur la Chaussée de Sein et l'autre de 2.000 MW dans le Fromveur - et un troisième sur le Raz Blanchard au large du Cotentin.
Sur ce dernier site, 1.500 turbines de 16 mètres de diamètre pourraient générer, compte tenu de courants exceptionnellement violents pouvant atteindre 5 mètres/seconde, une puissance en pointe de 3.000 MW.
La production annuelle de ces trois parcs pourrait atteindre les 25.000 gigawattheures (GWh), soit 5% de la production électrique française.
Les coûts de production sont estimés par la société à environ 3,5 centimes d'euro le watt installé, avec un retour sur investissement au bout de sept ans compte tenu d'un coût d'installation de 1 à 1,3 euros le watt.
L'usine marémotrice de La Rance, sur l'estuaire de ce fleuve en Ille-et-Vilaine, illustre ce potentiel : elle produit chaque année environ 536.000 MWh, soit l'équivalent des besoins d'une ville de 300.000 habitants.
Cette installation est l'une des principales vitrines en matière d'énergies renouvelables d'EDF, qui envisage de se positionner à moyen terme sur l'exploitation de parcs hydroliens.
Courant janvier 2005, EDF va réaliser une première campagne de mesure des potentiels énergétiques des courants marins dans le Cotentin, puis une deuxième en Bretagne au printemps.
"Ce qui est très intéressant avec les hydroliennes, c'est qu'il s'agit d'une énergie prédictible et qu'à puissance équivalente, elles occupent moins d'espace que des éoliennes", estime un ingénieur de la division Recherche et Développement d'EDF. Il reste cependant prudent sur l'évaluation du potentiel de cette filière, notant qu'elle est "encore au stade embryonnaire".
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4:14 PM
mardi, janvier 18, 2005
Spirit trouve une nouvelle preuve de la présence passée d'eau sur Mars
mardi 14 décembre 2004, 11h13
WASHINGTON (AFP) -
Le robot américain Spirit a découvert un minéral, la goéthite, qui est un nouvel indicateur de la présence passée d'eau sur la planète Mars, a annoncé la Nasa.
"Les scientifiques ont identifié un minéral appelé goéthite dans l'affleurement rocheux examiné par Spirit" nommé "Columbia Hills", a déclaré le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa dans un communiqué lundi.
"La goéthite, comme la jarosite trouvée par Opportunity, est une preuve significative de la présence passée d'eau" sur Mars, affirme le Dr Goestar Klingelhoefer de l'Université de Mainz en Allemagne, cité dans le communiqué.
Ce minéral "ne se forme qu'en présence d'eau, que celle-ci soit sous forme liquide, glacée ou gazeuse", a précisé la Nasa.
Le robot jumeau Opportunity, qui se trouve aux antipodes de Spirit dans une région appelée Meridiani Planum, a été le premier à établir il y a quelques mois la présence passée d'eau salée sur la planète rouge.
Les deux robots s'étaient posés sur Mars il y a près d'un an. Ils ont achevé leur mission initiale fin avril au terme de trois mois d'exploration mais ils continuent à fonctionner normalement bien au-delà de leur durée prévisible de vie.
Trouver des preuves de la présence d'eau passée sur la planète rouge, ayant pu permettre l'existence de formes de vie, est le principal objectif de cette mission.
1. Nasa (La mission Rover sur Mars (en anglais))
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1:45 PM
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