Génétique


Me
Journal
Diaporama astronomie
About
Contact

Sites scientifiques
Cybersciences

Sciences et avenir

Pour la science

Le Monde/sciences

Yahoo sciences

APOD

Earth observatory

Sky guide

Scientific american


Home
Index


jeudi, janvier 20, 2005  

Découverte d'un gène impliqué dans la surdité

jeudi 13 janvier 2005, 16h57
WASHINGTON (AP) -

Des chercheurs américains ont localisé un gène qui prévient la dégénérescence de cellules de l'oreille interne indispensables à l'audition, une première étape, selon eux, vers la correction de la plus répandue des formes de surdité de la personne âgée. Leur découverte est publiée dans la dernière édition de la revue "Science". Au cours de leur expérience menée sur des souris de laboratoire à l'Hôpital général du Massachusetts, les chercheurs ont découvert que la suppression des effets d'un seul gène permettait aux cellules qui tapissent l'oreille interne de repousser. Ainsi sont remplacées les terminaisons nerveuses, baptisées les cellules ciliées, qui ont tendance à disparaître avec l'âge. "La plupart des surdités sont dues à la perte de ces cellules ciliées", a expliqué Zheng-Yi Chen, qui dirige l'équipe de recherche de l'hôpital. "Maintenant nous savons comment régénérer ces cellules." L'objectif, a ajouté Chen, est de trouver comment rendre ce gène inactif dans l'oreille interne humaine, probablement à l'aide d'un médicament, et permettre ainsi la repousse des cellules ciliées. "Ceci permettra aux gens de retrouver l'audition", a souligné le premier auteur de l'étude. Le Dr James Battey, directeur de l'Institut national de surdité et d'autres anomalies de la communication, un des Institut nationaux américains de santé, a estimé que la découverte de l'équipe Chen représentait une étape très importante pour parvenir à restaurer l'audition. Les cellules ciliées constituent un lien crucial dans la chaîne de l'audition. Elles sont alignées dans la cochlée, une partie de l'oreille interne. Les vibrations sonores qui partent du tympan et des os de l'oreille moyenne sont transmises dans la cochlée, où elles stimulent les cellules ciliées. Cette énergie peut être transformée en signaux électriques, qui sont ensuite transportés par les neurones et interprétés comme des sons. Un être humain naît avec environ 50.000 cellules ciliées dans l'oreille interne, mais cette quantité diminue du fait d'un traumatisme, d'une maladie ou simplement de l'âge. Quand une quantité suffisante de cellules a disparu, s'installe une surdité. Elle est la conséquence de la non-régénérescence des cellules, a indiqué Stefan Heller, chercheur en audition à l'Infirmerie de l'oeil et de l'oreille du Massachusetts. "Une fois que ces cellules sont perdues, elles le sont pour de bon", a-t-il ajouté. "Dans les surdités profondes, vous pouvez ne plus en avoir du tout." Les chercheurs ont étudié tous les gènes actifs durant le développement embryonnaire de l'oreille interne. Ils ont découvert qu'une protéine produite par le rétinoblastome, ou Rb1, stoppe la croissance des cellules ciliées. En réalité, ils ont découvert que la protéine Rb1 faisait fonction de molécule-interrupteur capable de s'opposer à la prolifération des cellules ciliées. Ils ont ensuite étudié une souris transgénique developpée par Philip Hinds, du centre médical Tufts de Nouvelle-Angleterre, qui n'exprimait pas la proténe Rb1 dans l'oreille interne. Les rongeurs auxquels ce gène manque ont tendance à courir en cercle, un comportement qui suggère l'existence d'une anomalie du système vestibulaire (qui contrôle l'équilibre). Ils ont découvert que ces animaux possédaient plus de cellules ciliées dans l'oreille interne que n'en possédaient les souris ayant un gène Rb1 normal, et que ces cellules surnuméraires étaient fonctionnelles, capables de transmettre les signaux electriques au cerveau. Les chercheurs tentent maintenant de mettre au point des molécules capables de neutraliser la protéine Rb1 et, de ce fait, de permettre la croissance des cellules ciliées. Sur le Net: Science: www.sciencemag.org AP

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 4:47 PM

lundi, décembre 13, 2004  

Décodage du génome d'un premier oiseau, la poule

mercredi 8 décembre 2004, 19h16
PARIS (AFP) -

Le premier génome d'un oiseau, celui de la poule, a été décodé par une équipe internationale, ce qui pourrait renforcer les connaissances sur l'homme et améliorer les races de poulet élevées pour l'alimentation, selon un article à paraître jeudi dans la revue Nature. Le séquençage des 20.000 à 23.000 gènes (contre 20.000 à 25.000 chez l'homme) a été réalisé sur Gallus gallus par le Consortium international de séquençage de la poule. Il est formé de 170 chercheurs appartenant à 49 instituts dans le monde. Les hommes et les oiseaux ayant eu un ancêtre commun il y a quelque 310 millions d'années, le décodage du milliard de lettres ou paires de bases de la poule - 98% de son génome complet - pourrait permettre d'identifier des séquences communes à ces deux espèces et de toute première importance pour l'homme, estiment les chercheurs. "Nous avons séquencé la poule pour comprendre notre génome humain, voila notre principale motivation", a déclaré à l'AFP un des auteurs de l'étude, Ewan Birney, du European Bioinformatics Institute (EMBL-EBI) à Cambridge (Grande-Bretagne). "Environ 60% des gènes de la poule produisant des protéines ont des homologues chez l'homme", a souligné pour sa part Peer Bork, membre du EMBL-EBI à Heidelberg (Allemagne). Dans un autre article, des chercheurs chinois appartenant au Consortium ont comparé les génomes de trois variétés de Gallus gallus, ce qui devrait fournir une base essentielle pour les recherches sur l'élevage des poulets, estime Alain Vignal, membre d'une équipe de l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) ayant travaillé sur le génome. Le séquençage, a-t-il déclaré à l'AFP, permettra d'accélérer les travaux pour sélectionner des poulets résistants à certaines maladies, non porteurs de salmonelle, engraissant plus rapidement ou moins sensibles au stress de l'élevage en batterie. Sur le plan scientifique, a-t-il ajouté, après les génomes de mammifères, de poissons ou de primates, le monde scientifique dispose désormais de celui d'un oiseau, représentant d'une classe comprenant quelque 9.000 espèces. La poule est depuis longtemps utilisée par les biologistes travaillant sur le développement comme un modèle pour l'évolution de l'embryon. Les auteurs d'un commentaire également à paraître dans Nature, Jeremy Schmutz et Jane Grimwood, du Centre pour le génome humain de Stanford (Californie), notent que "les poules ont été un organisme modèle inestimable pendant des décennies". "Leur utilité pour la recherche, de la génomique à l'élevage, va s'accroître encore" avec ce décodage, soulignent-ils. "Posséder le séquençage du génome de la poule, c'est comme avoir un guide des antiquités dans un marché aux puces : soudain, vous avez un outil qui vous permet de reconnaître quelles pièces ont de la valeur", a résumé Ewan Birney.

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 2:52 PM
 

Le génome de la poule pourrait aider à comprendre celui de l'homme

mercredi 8 décembre 2004, 19h14
NEW YORK (AP) -

Quelque 60% des gènes du poulet sont de proches cousins de ceux de l'homme et le volatile pourrait ainsi aider à mieux comprendre le génome humain, souligne une nouvelle étude publiée jeudi dans la revue "Nature". L'analyse porte sur le génome du poulet, décrypté récemment par une équipe internationale. C'est la première fois que le génome d'un oiseau est "séquencé", ce qui signifie que le milliard de lettres de son code ADN a été identifié. Le génome du poulet pourrait fournir un outil utile pour mieux comprendre le génome humain, soulignent les chercheurs. Les génomes du poulet et de l'homme ont commencé à évoluer séparément il y a 310 millions d'années et se prêtent bien à des comparaisons, souligne Richard Wilson, de l'université Washington à Saint-Louis, principal auteur de l'étude. Il souligne que de telles analyses pourraient aider à identifier des "interrupteurs" chimiques qui activent et désactivent des gènes. L'étude révèle que l'homme possède des gènes liés à ceux qui, chez le poulet, produisent les protéines des coquilles d'oeuf. Ils joueraient chez l'homme un rôle dans la formation des os. Richard Wilson souligne que le génome du poulet pourrait aider les scientifiques à mieux comprendre la grippe aviaire, maladie du poulet qui pourrait un jour déclencher une épidémie mondiale meurtrière chez l'homme. Il devrait également aider les chercheurs à améliorer les races de poulets d'élevage, selon des experts. Le Pr Wilson et ses collègues ont séquencé et analysé le génome du poulet. Son ADN contient beaucoup moins de lettres que celui de l'homme mais à peu près autant de gènes: 20.000 à 23.000. Les chercheurs ont été surpris de constater que les poulets ont davantage de gènes liés à l'odorat qu'ils ne le pensaient, signe d'un sens olfactif plus développé que prévu, souligne M. Wilson. Mais ils ont découvert moins de gènes liés au goût que chez les mammifères, notamment pour les saveurs amères. Sans surprise, le poulet ne présente aucune version des gènes qui chez l'homme sont à l'origine du lait, de la salive et de l'émail des dents. Malheureusement, l'étude ne répond pas à une question souvent posée: la poule a-t-elle précédé l'oeuf ou bien est-ce le contraire? AP

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 2:50 PM

mardi, novembre 16, 2004  

Le génome d'une bactérie du yaourt décrypté

lundi 15 novembre 2004, 15h38
PARIS (AFP) -

Le génome d'une bactérie du yaourt, le Streptococcus thermophilus, a été décrypté, une analyse qui confirme l'inocuité de ce streptocoque alors que beaucoup d'autres sont très dangereux pour l'homme, rapporte une équipe internationale dans une étude à paraître en décembre dans la revue Nature Biotechnology. Le décodage du génome du Streptococcus thermophilus, l'une des deux bactéries participant au processus de fermentation du lait pour l'élaboration du yaourt, a permis de constater qu'il a perdu "l'essentiel des gènes reconnus importants dans le pouvoir pathogène" d'autres streptocoques, indiquent les auteurs de l'étude. Ces deux bactéries impliquées dans la fermentation du lait sont ingérées vivantes par le consommateur, ce qui aurait pu présenter un danger pour des personnes au système immunitaire affaibli, craignaient certains scientifiques. En effet, des streptocoques comme le Streptococcus pneumoniae, à l'origine des pneumonies, ou le Streptococcus pyogenes sont dangereux pour l'homme. Mais chez le Streptococcus thermophilus, les gènes liés à la virulence sont "soit présents, mais dans une forme non-fonctionnelle à cause de mutations qui les inactivent, soit totalement absents", ce qui rend "totalement invraisemblable la possibilité que S. thermophilus mette en danger la santé de l?homme", soulignent les scientifiques dans leur étude . Cette découverte est particulièrement importante car, selon l'Institut national de la Recherche agronomique (INRA), on estime que l?humanité consomme tous les ans dans le yaourt un milliard de milliard de milliards (10 puissance 21) de cellules vivantes de Streptococcus thermophilus. L'étude, qui sera publiée dans le numéro de décembre de la revue britannique Nature Biotechnology, a été réalisée par des équipes française (INRA), américaine (Integrated Genomics de Chicago) et belge (Université catholique de Louvain).

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 8:29 AM

jeudi, octobre 21, 2004  

Le génome du Tetraodon, poisson "cousin" de l'homme, décodé

jeudi 21 octobre 2004, 0h06
PARIS (AFP) -

Le génome du poisson Tetraodon nigroviridis (poisson-ballon) a été décodé, "révélant la structure du génome de l'ancêtre commun à l'homme et aux poissons", rapporte une étude réalisée par une équipe internationale et publiée dans la revue britannique Nature à paraître jeudi. L'analyse des 21 chromosomes - plus petit génome connu de vertébré - du Tetraodon fournit des enseignements importants sur notre propre évolution, car si notre propre génome est huit fois plus grand que celui de ce poisson, les gènes des deux espèces "partagent de grandes similarités de séquences", a souligné le CNRS dans un communiqué. Ce séquençage, réalisé par un consortium international coordonné par le groupe Jean Weissenbach (CNRS-Genoscope), couvre 90% du génome du Tetraodon. C'est la première fois, pour un poisson, que "la plupart des gènes identifiés (...) ont été localisés" sur les chromosomes, a ajouté le CNRS. Les auteurs de l'étude, par ailleurs, ont trouvé des gènes "que l'on pensait absents chez le poisson" et identifié "900 gènes non encore identifiés chez l'homme", en comparant les deux génomes. Le séquençage, ont encore précisé les scientifiques, a permis également pour la première fois de comparer l'organisation chromosomique des génomes de mammifères et de poissons, "deux lignées dont le dernier ancêtre commun vivait à l?ère Paléozoïque, il y a environ 450 millions d?années". Leurs recherches ont enfin permis de reconstituer la structure du génome de l?ancêtre de ce type de poissons, aujourd?hui disparu. Selon les chercheurs, il disposait de 12 chromosomes et ressemblait beaucoup à celui du Tetraodon moderne, "ce qui est surprenant compte tenu des centaines de millions d?années écoulées entre les deux espèces", estime Jean Weissenbach. "En revanche, ajoute-t-il dans un communiqué, pendant la même période, le génome de la lignée qui mène à l?espèce humaine a subi des remaniements considérables". En bref, l'analyse du génome du Tetraodon a permis de "révéler une partie de l?histoire évolutive de l?espèce humaine depuis notre dernier ancêtre commun avec les poissons", a-t-il dit. Ce séquençage, selon un commentaire publié par John Mulley et Peter Holland dans Nature, est "important car la comparaison de ce génome avec ceux d'autres animaux fournit une masse d'informations sur l'évolution d'un génome" et parce qu'il permet de "déduire l'organisation génomique d'espèces disparues". Une douzaine d'espèces animales seulement ont eu leur ADN séquencé jusqu'à présent. Parmi les universités ayant collaboré avec le Genoscope figurent notamment le Broad Institute du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et l'Université Harvard.

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 9:23 AM

mardi, octobre 12, 2004  

Première carte génétique de la vache

mercredi 6 octobre 2004, 20h33
WASHINGTON (AP

Pour la première fois, des chercheurs ont dressé une carte génétique de la vache, fournissant aux chercheurs un nouvel outil pour prévenir les maladies des bovins et améliorer leur alimentation et les produits laitiers, a annoncé mercredi le département américain de l'Agriculture (USDA). L'annonce constitue une avancée importante dans le projet international de séquençage du génome de différentes races de bovins. "Le séquençage du génome bovin est une réalisation majeure (...) pour la recherche humaine et agricole", déclare le sous-secrétaire à l'Agriculture Joseph Jen dans un communiqué. Le programme, lancé en décembre dernier, est destiné à étudier chacune des trois milliards des paires de base de l'ADN bovin, soit environ autant que chez l'homme et d'autres mammifères. La carte génétique porte sur la race Hereford et a été intégrée à une base de données publique et gratuite, permettant ainsi aux chercheurs du monde entier de la consulter, a souligné M. Jen. Elle servira "d'outil pour les chercheurs en agriculture s'efforçant d'améliorer la santé du bétail et la valeur nutritionnelle du boeuf et des produits laitiers", estime l'USDA. Le séquençage d'une demi-douzaine d'autres races bovines sera également réalisé, précise le ministère américain. Les travaux ont été conduits par une équipe de l'université Baylor, à Houston (Texas), dirigée par Richard Gibbs, un pionnier de la recherche génétique. Des études complémentaires sont menées au Centre de recherche sur le cancer de Colombie britannique à Vancouver, au Canada.

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 5:01 PM

jeudi, septembre 23, 2004  

Les Irlandais et les Écossais ne sont pas Celtes

Des analyses génétiques révèlent que les nations ?celtes' actuelles descendraient en fait des Espagnols et des Portugais.
Irlande
16/09/2004 -

La croyance populaire veut que les habitants de l'Irlande et de l'Écosse descendent des Celtes, un peuple alpin originaire d'une région située à l'est de l'actuelle France, au sud de l'Allemagne. Ils se seraient dispersés vers l'ouest de l'Europe pour atteindre les îles atlantiques il y a 2500 ans. Cette idée semblait appuyée par le fait que les langues celtes, aujourd'hui principalement parlée dans les Îles, étaient largement utilisées en Europe de l'ouest et du centre avant la chute de l'Empire Romain. Mais de récents tests génétiques viennent mettre cette hypothèse au défi. L'ADN d'Européens de toutes nationalités a été analysé par des généticiens du Trinity College de Dublin et les liens de parenté entre différents groupes ont pu être estimés. Première constatation, les peuples ?celtes' ? Écossais et Irlandais - ont plus d'affinités génétiques avec les Espagnol et les Portugais qu'avec tout autre groupe Européen. On arrive même à suggérer une date de séparation des deux groupes qui remonterait aux environ de 6000 ans, soit la fin de l'ère glaciaire. Les peuples de la péninsule ibérique auraient donc été en contact étroit avec les îles britanniques pendant de nombreux siècles, peut-être pendant 3000 ans. Par la suite, les « vrais » Celtes d'Europe centrale ont probablement effectivement atteint les îles, mais à leur arrivée, un peuple venu d'Espagne était déjà là depuis longtemps. Les Celtes y ont laissé leur culture puisqu'elle y est omniprésente, mais pas leurs gènes. Ces travaux, paru dans l'American Journal of Human Genetics, démontrent aussi une forte parenté des insulaires avec les Basques, qui eux ne sont pas celtes du tout. Les habitants des régions traditionnellement qualifiées de celtes sont aussi fortement liés les uns aux autres, les Irlandais ayant plus de points communs avec les Écossais qu'avec tout autre nation. Et cette proximité remonte à beaucoup plus longtemps que les années 1600, quand d'importantes vagues migratoires ont vu des Écossais s'installer en Irlande du Nord à la recherche de terres fertiles. Les cheveux roux et les taches de rousseurs, un legs espagnol ?

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 9:39 AM

mercredi, septembre 22, 2004  

Le génome d'un arbre séquencé pour la première fois

mardi 21 septembre 2004, 17h02
PARIS (AP) -

Le peuplier n'a plus de secrets pour les scientifiques: plusieurs équipes de chercheurs à travers le monde ont mis au point collectivement l'inventaire de ses 40.000 gènes, premier séquençage complet du génome d'un arbre, annonce mardi l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Ce décryptage "permettra, grâce à des travaux complémentaires en physiologie, en biologie et en écologie, une avancée spectaculaire des connaissances sur les arbres", souligne l'INRA dans un communiqué. Le peuplier (Populus), "essence déjà connue pour sa grande valeur économique et son intérêt environnemental, accède ainsi au statut d'arbre-modèle pour des dizaines de laboratoires", ajoutent les chercheurs de l'institut français. Cet arbre a été choisi en raison de son génome relativement compact: presque 50 fois plus petit que le génome du pin, ce qui en fait l'arbre-modèle idéal, explique l'INRA dans un communiqué. Le génome du peuplier comporte 19 paires de chromosomes, soit quatre fois plus que le génome de la première plante séquencée il y a quatre ans: l'arabette. Quelque 200 scientifiques du monde entier, dont quatre équipes de l'INRA en France et en Belgique, réunis au sein d'un consortium international, ont participé à cette première, sous le coordination de trois organismes (américain, canadien et suédois). Stefan Jansson, coordonnateur du projet, devait présenter ces travaux dans la journée à l'INRA d'Orléans (Loiret). Les équipes françaises ayant collaboré à ce programme "se réjouissent du décryptage de ce génome qui accélérera les programmes de recherche déjà en cours à l'INRA", notamment sur la formation du bois, la nutrition, la résistance à la sécheresse et aux pathogènes ou encore le fonctionnement des symbioses mycorhiziennes (association entre un champignon et les parties souterraines de certains végétaux). Les connaissances ainsi acquises ont une portée plus générale. "Elles aideront à améliorer les propriétés sylvicoles et biotechnologiques d'autres espèces d'arbres et conduiront à une gestion plus durable des milieux forestiers", concluent les chercheurs. AP

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 11:29 AM

mercredi, juin 09, 2004  

Des souris et pas d'hommes

jeudi 22 avril 2004, 16h18
NEW YORK (AP)


Les mâles souris ont du souci à se faire. Des scientifiques asiatiques travaillant sur la parthénogenèse -une reproduction sans fécondation, donc sans mâle, chez une espèce sexuée- ont réussi à mettre au monde une souris conçue par deux mères génétiques, mais sans père. Une première chez un mammifère. L'expérience est détaillée dans l'édition de jeudi du magazine "Nature" par Tomohiro Kono, de l'université agricole de Tokyo, et par des scientifiques japonais et sud-coréens. Tous préviennent que la méthode utilisée, très différente du clonage, ne peut être appliquée à un être humain, pour des raisons à la fois techniques et éthiques. Une des génitrices de l'expérience est en effet une souris dont l'ADN a été modifié de manière à la faire agir comme un mâle lors de la conception d'un embryon. Ils affirment avoir obtenu deux souris, dont l'une a grandi et a donné la vie. Cette souris, baptisée Kaguya, semble en bonne santé. Certains lézards et d'autres animaux peuvent se reproduire par parthénogénèse, mais pas les mammifères. Selon Tomohiro Kono, cette nouvelle technique pourrait être utilisée à des fins agricoles et scientifiques. Des experts y voient, eux, d'éventuelles implications dans le traitement de maladies par le biais de cellules isolées. Interrogé sur l'éventualité d'appliquer cette méthode à l'être humain, Tomohiro Kono a jugé la question "absurde". Dans un embryon de mammifère, certains gènes, très peu nombreux, s'expriment différemment selon qu'ils sont transmis par le père ou par la mère. "C'est l'empreinte parentale", a expliqué jeudi à l'Associated Press, le Pr Axel Kahn, directeur de l'Institut Cochin à Paris. Or la part génétique paternelle de cette empreinye est indispensable au développement normal de cet embryon de mammifère. Parmi ces gènes, certains ne s'activent que s'ils viennent de la mère et restent silencieux quand ils viennent du père, et inversement. Pour mener à bien leur travail, les chercheurs ont donc modifié le patrimoine génétique d'une souris femelle en inversant son "empreinte parentale", permettant à un des ses gènes généralement silencieux de s'exprimer. C'est cette transgénèse qui a permis à la souris femelle de se comporter en souris mâle. Pour preuve: le mélange de l'ADN de cette souris mutante avec les chromosomes de souris femelles normales a permis d'obtenir 457 embryons, dont deux ont donné des souris vivantes. Cette expérience "explique bien pourquoi la parthénogenèse, qui existe chez les insectes, est impossible chez les mammifères", a commenté Axel Kahn. Marisa Bartolomei, spécialiste de l'empreinte génétique de l'école de médecine de l'Université de Pennsylvanie, s'est dite "stupéfaite" que la simple manipulation de deux gènes ait suffi à la naissance de souris. A la lumière de ce travail, Gerald Schatten, chercheur sur les cellules souches à l'école de médecine de Pittsburgh, a estimé qu'il était essentiel pour les scientifiques d'approfondir leur compréhension de l'empreinte parentale dans les cellules souches embryonnaires humaines provenant d'embryons au stade précoce. Autrement, selon lui, ces cellules pourraient se comporter de façon anormale lorsqu'elles sont utilisées dans le traitement de la maladie de Parkinson ou du diabète, notamment. Pour le chercheur Kent Vrana, de l'Université de Pennsylvanie, si une souris en bonne santé et fertile peut être conçue sans l'ADN d'un père, on peut espérer qu'il en soit de même pour les cellules souches.


AP jp/fs/v0035/nc

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 9:30 AM

mardi, juin 08, 2004  

Une souris nait de deux mères génétiques

jeudi 22 avril 2004, 5h41
NEW YORK (AP)


Les mâles souris ont du souci à se faire. Des scientifiques asiatiques ont réussi à mettre au monde une souris conçue par deux mères génétiques, mais pas de père. C'est la première fois qu'un tel exploit est réalisé sur des mammifères. Ces scientifiques préviennent que la méthode utilisée ne peut être appliquée à l'être humain pour des raisons à la fois techniques et éthiques. Une des génitrices de l'expérience est en effet une souris à l'ADN modifiée dans le but de la faire agir comme un mâle lors de la conception d'un embryon. L'expérience est détaillée dans l'édition de jeudi de magazine "Nature" par Tomohiro Kono, de l'université agricole de Tokyo, et des scientifiques japonais et sud-coréens. Ils affirment avoir produit deux souris, dont l'une a grandi et a donné la vie. Cette souris, baptisée Kaguya, semble en bonne santé. Certains lézards et d'autres animaux peuvent se reproduire uniquement avec des gènes maternels, mais pas les mammifères. Selon Tomohiro Kono, cette nouvelle technique pourrait être utilisée à des fins agricoles et scientifiques. Des experts y voient, eux, d'éventuelles implications dans le traitement de maladies par le biais de cellules isolées. Interrogé sur l'éventualité d'appliquer cette méthode à l'être humain, Tomohiro Kono a jugé la question "absurde".


AP jp/v719

Categories ::Génétique::
posted by Olivier Pingot | 6:18 PM

Archives
janvier 2005
décembre 2004
novembre 2004
octobre 2004
septembre 2004
juin 2004

Categories
Archéologie
Astronomie
Biologie
Cellules souches
Climatologie - Effet de serre
Divers
Ecologie générale
Espace
Génétique
Géologie
Gestion de l'eau
Gestion du bois
Médecine
OGM
Paléontologie
Paléontologie humaine

Credits
Blogskins

 

Powered by
Thingamablog


Copyright 2004 Olivier Pingot